Et les voilà en vacances forcées. Je veux parler du parlement anglais. Pendant cinq semaines il se tournera les pouces malgré tout le boulot qui reste encore à faire. Boris Johnson a pris une mesure antidémocratique en court-circuitant Westminster. Je ne reviendrai pas sur l’arbitraire qui semble l’habiter. Mais une chose est certaine, il a échoué sur toute la ligne. En rejetant des élections anticipées pour une deuxième fois cette nuit, je ne sais pas trop quelles cartes lui restent à disposition. Il sera forcé de faire des propositions contre son gré à l’UE, mais peu importe, il a dorénavant perdu la face. Tout cela démontre que l’Union est une des mécaniques des plus complexes. Tout s’imbrique l’un dans l’autre. Dès qu’un engrenage prend la grippe, tout s’enraye. D’où le proposition de Tony Blair qui prônerait un nouveau référendum. Une remise en question du Brexit aurait bien des avantages, car il semble parfaitement impossible de ménager la chèvre et le chou. Ne serait-il pas préférable qu’en fin de compte le peuple soit rappelé aux urnes ? Il est clair que la Grande-Bretagne se trouve dans une impasse, car le mensonge prima en 2016. Les électeurs furent mis à faux, car les contres-vérités évoquées déjà par le fougueux Boris Johnson, ont bien dissimulé les difficultés dans lesquels le pays était engagé. Que ce soit les droits douaniers ou la distribution des produits vitaux pour la population, il est des plus complexes de vouloir organiser des alternatives pouvant garder à flot l’économie d’un pays. Il en va aussi de questions administratives comme les lois d’immigration. Vouloir d’un trait tout éliminer d’un coup de trait, c’est de la démence. Je ne sais pas, où tout cela pourra mener, mais je suis sûr d’une chose, j’en ai plein les basques de ces coups de gueule qui caractérisent des opportunistes comme Boris Johnson. Il serait souhaitable qu’il quitte au plus vite l’échiquier politique, mais cela semble pas encore être le cas. Tout cela est bien connu, bien moins l’attitude que pourra aborder l’UE ? Weiterlesen

Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain, a rencontré hier Vladimir Poutine, à Sotchi. Les deux hommes ont été d’accord que les rapports entre les deux pays devaient être améliorés. Dans un tel contexte, il a été question d’une rencontre au mois de juin entre Donald Trump et lui. « J’ai eu l’impression que votre président souhaitait remettre en état les relations et contacts russo-américains, et qu’il était désireux de résoudre les questions d’intérêt commun ». Après la publication partielle du rapport de Robert Mueller, qui réfute qu’il y ait pu avoir manipulation de la part de Moscou lors des élections présidentielles de 2016, il était évidant que les conditions étaient requises pour que l’atmosphère soit moins tendue que cela avait été le cas auparavant. « Il est fort souhaitable que votre visite en Russie se fasse au profit des relations entre la Russie et les États-Unis et contribue à leur développement ». Vladimir Poutine a tout fait pour décrisper l’entrevue. Mais cela ne veut pas dire que les relations se soient améliorées, au contraire. Le désaccord semble être total concernant l’Iran, le Venezuela et finalement aussi la Syrie. Tout cela sur le fond de la guerre commerciale que se livre les USA contre la Chine. Lorsqu’on analyse ces différents volets, il est pour moi évidant que Washington se trouve dans une situation difficile et que pour redorer son blason, il lui faut d’urgence un succès. Du point de vue géopolitique l’Amérique se trouve dans une situation que je qualifierais de précaire dans le long terme. Malgré son « America first », Donald Trump doit se rendre à l’évidence qu’il ne peut pas faire cavalier-seul. Mike Pompeo a déclaré : « Je suis ici aujourd’hui parce que le président Trump est déterminé à améliorer cette relation. Nous avons des divergences et chaque pays protégera ses intérêts et son peuple. Certains domaines de coopérations sont excellents, sur la Corée du Nord, l’Afghanistan – nous avons fait du bon travail – et la lutte contre le terrorisme ». Weiterlesen

Mevlüt Cavusoglu, le ministre des affaires étrangères de la Turquie reproche aux Européens d’humilier son pays au lieu de le soutenir dans la lutte interne qu’il mène actuellement. Il ne peut pas comprendre que les négociations pour le rattachement de sa nation, battent de l’aile. Il oublie que c’est son régime qui a mis sur place un système répressif contre tous ceux qui s’opposent au Président Recep Tayyip Erdoğan. L’après-putsch a démontré le niveau de démocratie que connaît la Turquie. Tant que le gouvernement ne reviendra pas sur l’exclusion de bon nombre d’innocents, le gel sera de mise. Tout aussi bien que l’annonce probable de la réintroduction de la peine de mort. Lorsqu’on veut adhérer à un club, tous nouveaux arrivants doivent se soumettre aux statuts de ce dernier. Ils doivent se plier aux conditions nécessaires. La Turquie d’aujourd’hui ne remplit pas ces conditions, à elle de faire un pas dans la bonne direction. Ce qui m’inquiète actuellement, c’est que pour des raisons politiques, l’UE ferme les yeux au sujet de ce qui se passe autour du Bosphore. Toutes dérives pour des raisons pragmatiques, comme celles de la reprise des réfugiés, seraient fatales pour l’intégration européenne. Une porte ouverte à l’autocratie. Weiterlesen