Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain, a rencontré hier Vladimir Poutine, à Sotchi. Les deux hommes ont été d’accord que les rapports entre les deux pays devaient être améliorés. Dans un tel contexte, il a été question d’une rencontre au mois de juin entre Donald Trump et lui. « J’ai eu l’impression que votre président souhaitait remettre en état les relations et contacts russo-américains, et qu’il était désireux de résoudre les questions d’intérêt commun ». Après la publication partielle du rapport de Robert Mueller, qui réfute qu’il y ait pu avoir manipulation de la part de Moscou lors des élections présidentielles de 2016, il était évidant que les conditions étaient requises pour que l’atmosphère soit moins tendue que cela avait été le cas auparavant. « Il est fort souhaitable que votre visite en Russie se fasse au profit des relations entre la Russie et les États-Unis et contribue à leur développement ». Vladimir Poutine a tout fait pour décrisper l’entrevue. Mais cela ne veut pas dire que les relations se soient améliorées, au contraire. Le désaccord semble être total concernant l’Iran, le Venezuela et finalement aussi la Syrie. Tout cela sur le fond de la guerre commerciale que se livre les USA contre la Chine. Lorsqu’on analyse ces différents volets, il est pour moi évidant que Washington se trouve dans une situation difficile et que pour redorer son blason, il lui faut d’urgence un succès. Du point de vue géopolitique l’Amérique se trouve dans une situation que je qualifierais de précaire dans le long terme. Malgré son « America first », Donald Trump doit se rendre à l’évidence qu’il ne peut pas faire cavalier-seul. Mike Pompeo a déclaré : « Je suis ici aujourd’hui parce que le président Trump est déterminé à améliorer cette relation. Nous avons des divergences et chaque pays protégera ses intérêts et son peuple. Certains domaines de coopérations sont excellents, sur la Corée du Nord, l’Afghanistan – nous avons fait du bon travail – et la lutte contre le terrorisme ». Weiterlesen

Les ministres des affaires étrangères américain et russe, John Kerry et Sergueï Lavrov, se sont mis d’accord à Genève de faire respecter une trêve en Syrie. Baschar al-Assad sera mis sous pression par le Kremlin afin de faire taire les armes tout au moins pendant un certain temps. Les deux grandes puissances ne pouvaient pas faire autrement. Mais ne nous faisons pas d’illusions les forces armées traditionnelles ont perdu de l’influence dans un conflit où des groupuscules ne se sentent pas liés par tel ou tel accord. Notre destin est plutôt entre les mains d’individus qui se démarquent complètement des règles édictées par des nations tierces. Ils n’en ont rien à faire et c’est justement ceci qui rend la lutte contre le terrorisme si difficile. Il n’y a pas de repères auxquels ont peu se référer. C’est le fait de ces terroristes qui de leur propre chef commettent des attentats. De plus en plus ils se passent d’état-major et n’en font qu’à leur tête. La politique étrangère ne peut que suivre les événements. Dans bien des cas elle est parfaitement impuissante à régler des conflits. Je pense malheureusement que la trêve envisagée par les USA et la Russie ne se résumera qu’à deux signatures apposées au bas d’un document. Comment mettre au pas les islamistes de l’EI ? Ils ne se laisserons pas dompter. Et si cela devait être en partie le cas, il y aurait séance-tenante des dissidents qui feraient tout pour saper toutes initiatives de paix. Comme on le voit l’individualisme est de mise. Chacun pour soi ! John Kerry et Sergueï Lavrov le savent mais ne veulent pas se laisser reprocher qu’ils n’ont rien tenté pour arrêter ce bain de sang. Il s’avère nécessaire de revoir toutes les actions diplomatiques, de rechercher de nouvelles voies. Cela s’avérera comme étant presque impossible. Weiterlesen