Les gouvernements allemands et français se retrouveront en milieu de la journée à Toulouse afin de tenir leur conseil des ministres. Aujourd’hui il sera évidemment question de l’intervention turque à la frontière avec la Syrie, de l’attitude prise pas le président Erdogan en ce qui concerne les Kurdes, du boycott des exportations d’armes direction d’Ankara, de sanctions éventuelles. Le Brexit et la situation économique de l’UE seront évoqués ainsi que la question cruciale du climat. Pour le dîner Ursula von der Leyen les rejoindra. Une occasion de retrouver un peu d’équilibre après la tempête occasionnée après le veto de nommer Sylvie Goulard à la Commission européenne. Il y a évidemment de la grogne, les députés français du Renew Europe, le groupe parlementaire des centristes et de tous ceux qui leur sont proches, accusent publiquement Manfred Weber, le président malchanceux des conservateurs, qui avait été écarté lors du choix du nouveau président de la Commission, d’avoir donné son grain de sel. Emmanuel Macron a certes subit un grave revers. Il devra démontrer qu’il se trouve au-dessus des querelles partisanes et que l’Europe à la priorité absolue. Il sera essentiel pour l’avenir de l’UE que le couple franco-allemand soit le plus solidement ancré dans la direction de l’Europe, qu’il parle d’une seule voix, même s’il devait y avoir parfois des désaccords. Une règle absolue est d’en parler. Une étape décisive se dessine, celle d’une UE sans la fière Albion. La seule réponse possible est de resserrer les liens, avant tout en promulguant des directives pouvant donner à l’Union un outil législatif plus efficace. Il s’agirait de mettre en parallèle des lois, comme celles du travail, de la santé, et pour couronner le tout, mettre la fiscalité à égalité. Cela devrait être possible dans la situation actuelle, car les membres ont tout intérêt de démontrer qu’ils veulent faire de l’UE une puissance politique et économique dans le monde, qui ne devrait plus jouer à l’avenir le rôle de figurants. Weiterlesen