Ursula von der Leyen a passé de justesse le cap majoritaire au parlement lui permettant de prendre la tête de la Commission Européenne. Les députés ont donné l’impression de ne plus être des figurants, mais des personnes bien décidées à rendre la vie difficile aux dirigeants, que ce soient les chefs d’États et de gouvernement ou les ténors de l’administration bruxelloise. Il est évident que nombre de parlementaires se sont sentis bafoués par l’autoritarisme de certains leaders qui ont passé outre la volonté des électeurs quant à la désignation des postes à pourvoir à l’exécutif européen. Comme je l’ai déjà exprimé, je pense qu’ils n’ont pas rendu service à la cause européenne. Ce sera à Ursula von der Leyen de recoller la porcelaine cassée. Elle sera obligée de prendre bien plus compte du parlement. À côté des problèmes qui l’attendent au sujet du climat et de l’immigration, elle devrait mettre sur les rails une réforme des institutions. Il faut que l’UE se démocratise bien plus. Les députés auront leur part de responsabilité. À eux, indépendamment de leurs gouvernements respectifs, d’apporter de nouvelles impulsions à ce sujet, de permettre à l’UE de se démocratiser bien plus que c’est le cas actuellement. J’attends plus de transparence, mais aussi plus de proximité par rapports à nous les citoyens. Il serait enfin indispensable de donner la priorité à une Europe citoyenne, pour qui le social devrait avoir l’entière priorité. Ursula von der Leyen a évoqué dans son discours hier, une assurance-chômage commune, plus de concordance en ce qui concerne les lois du travail. Cela demande aussi une politique fiscale basée sur les mêmes fondements. Un travail titanesque. Weiterlesen