Après son score désastreux aux Européennes, (8,5%), de la démission de Laurent Wauquiez, du départ de Valérie Pécresse, ce parti, qui a marqué la vie de toute la Cinquième République, est menacé de disparition. Pas mal de ses membres sont passés encore plus à droite et se retrouvent proches de la conception de la France de Marine Le Pen. D’autres naviguent du côté du centre-droit et se retrouvent pas loin d’Édouard Philippe. Le PR s’en trouve laminé. Et pourtant il a été aux commandes depuis des décennies. C’est dire que tout le système politique traditionnel est en train de vaciller. Ce n’est pas un phénomène uniquement national. Bien des citoyens partout en Europe ont tourné le dos aux formations qui se voulaient garantes de stabilité, le PS en fait aussi partie, pour se tourner vers des aventuriers, qui disent quitter les sentiers battus. Je citerais la disparition en Italie de la Démocratie chrétienne, qui pourtant dans un pays catholique devrait encore avoir une assise. Il y a eu certes eu les affaires, la corruption, le clientélisme, mais aussi des adeptes d’un système social plus équitable. Sa disparition ne peut pas seulement être imputée à l’action de certains margoulins. Je pense que la tentation est grande de prendre une voie plus ou moins inconnue et de tenter l’aventure. Weiterlesen

Je me suis réveillé en ayant mal au ventre. Lorsque j’ai lu les premières nouvelles de la nuit, les douleurs se sont accentuées. Les sondages me donnent de quoi réfléchir, car le RN se trouve en tête des sondages. C’est un fait réel qu’il ne s’agit pas de sous-estimer. Je pense que la grogne contre Emmanuel Macron joue le premier violon. Bien que ce soit un vote protestataire, il pourrait avoir de graves conséquences pour la France et l’Europe. Il est déconcertant que l’extrême-droite peut faire n’importe quoi, comme se vendre à Vladimir Poutine, et que cela ne changera l’opinion des électeurs. Ce qui se passe-là, que ce soit en Autriche, en Italie ou en France, est politiquement une atteinte à l’intégrité nationale. Et ceci venant des populistes qui brandissent la bannière patriotique. Les électeurs n’ont vraiment pas saisis ce qui se passe sous leurs yeux. Les votes aux Pays-Bas et au Royaume-uni aujourd’hui iront dans le même sens. Nous vivons une époque, où les citoyens n’ont plus de repaires et scient la branche su laquelle ils sont assis. Et moi ? J’assiste impuissant à ce spectacle désolant, n’ayant qu’une seule possibilité d’écrire un papier. Mais je sais bien qu’il n’aura que peu de portée. Que faire ? J’ai parfois envie de plonger ma tête dans le sable, me dire que tout cela ne me concerne pas, mais je sais que cela serait un mensonge. C’est le meilleur moyen d’être rattrapé au contour. Je dois vous avouer que je plus qu’inquiet, que je devrais cacher mes craintes, ne pas sombrer dans le défaitisme. Cela me demande beaucoup d’énergie. Je sais aussi qu’il est inutile parfois de se poser la question quelles erreurs ont été faites. En politique comme ailleurs, il faut jeter ses regards en avant. C’est bien joli, mais que faire si on traîne derrière soit des boulets de plomb ? J’aimerais bien m’en délester, mais je remarque bien que c’est impossible. Le spectre du passé me rattrape toujours à nouveau. Je ne peux pas ignorer ce qu’une Europe dirigée par des anti-démocrates peut représenter. Weiterlesen