Je me suis réveillé en ayant mal au ventre. Lorsque j’ai lu les premières nouvelles de la nuit, les douleurs se sont accentuées. Les sondages me donnent de quoi réfléchir, car le RN se trouve en tête des sondages. C’est un fait réel qu’il ne s’agit pas de sous-estimer. Je pense que la grogne contre Emmanuel Macron joue le premier violon. Bien que ce soit un vote protestataire, il pourrait avoir de graves conséquences pour la France et l’Europe. Il est déconcertant que l’extrême-droite peut faire n’importe quoi, comme se vendre à Vladimir Poutine, et que cela ne changera l’opinion des électeurs. Ce qui se passe-là, que ce soit en Autriche, en Italie ou en France, est politiquement une atteinte à l’intégrité nationale. Et ceci venant des populistes qui brandissent la bannière patriotique. Les électeurs n’ont vraiment pas saisis ce qui se passe sous leurs yeux. Les votes aux Pays-Bas et au Royaume-uni aujourd’hui iront dans le même sens. Nous vivons une époque, où les citoyens n’ont plus de repaires et scient la branche su laquelle ils sont assis. Et moi ? J’assiste impuissant à ce spectacle désolant, n’ayant qu’une seule possibilité d’écrire un papier. Mais je sais bien qu’il n’aura que peu de portée. Que faire ? J’ai parfois envie de plonger ma tête dans le sable, me dire que tout cela ne me concerne pas, mais je sais que cela serait un mensonge. C’est le meilleur moyen d’être rattrapé au contour. Je dois vous avouer que je plus qu’inquiet, que je devrais cacher mes craintes, ne pas sombrer dans le défaitisme. Cela me demande beaucoup d’énergie. Je sais aussi qu’il est inutile parfois de se poser la question quelles erreurs ont été faites. En politique comme ailleurs, il faut jeter ses regards en avant. C’est bien joli, mais que faire si on traîne derrière soit des boulets de plomb ? J’aimerais bien m’en délester, mais je remarque bien que c’est impossible. Le spectre du passé me rattrape toujours à nouveau. Je ne peux pas ignorer ce qu’une Europe dirigée par des anti-démocrates peut représenter. Weiterlesen

Et le cauchemar ne s’arrête pas. Le PS a reçu environ 9.5% des voix. Le groupe parlementaire se réduira à peu de députés. La plupart des grands noms du parti sont passés à la trappe. L’équipe Emmanuel Macron aura plus que probablement près des deux tiers à l’Assemblée. La question qui se posera, c’est de savoir s’il y aura encore des débats au Palais Bourbon ou si les députés n’auront plus qu’a plébisciter les décisions du gouvernement ? Cela n’entre pas à mon avis dans le cadre de la philosophie « macronienne » de ce que devrait être un système démocratique. Pour ne pas sombrer dans le culte de la personnalité, en ce qui concerne le Président, cette écrasante majorité devra se laisser fractionner en plusieurs tendances. On devrait y retrouver les partis d’où les élus proviennent. Chacune devrait lutter pour ses opinions. Prenons la réforme du droit du travail, je ne peux pas m’imaginer qu’il y ait une unanimité complète sur toute la ligne. Afin que ces textes soient les plus convaincants possible, il faut pouvoir parfois les amender. En fin de compte tout le monde devrait en profiter. Ce n’est que dans la critique que les décisions prennent leur vrai dimension. Il est parfaitement normal qu’il y ait contestation. Et si elle est positive, tant mieux. Ce serait le seul moyen de redonner la vie à la vie parlementaire. Que s’est-il passé avec la gauche ? Elle a implosé. Certains de ses membres se retrouvent dans la LREM et lui donne un caractère social. Weiterlesen