Ce qui s’était passé après le débarquement en Normandie pendant 75 ans, une entente atlantique, se traduit aujourd’hui que par des dissensions. L’amitié entre l’Europe occidentale et les USA n’est plus que l’ombre d’elle-même. Les dirigeants pourront répéter constamment que cela n’est pas le cas, la vérité est une autre. Donald Trump ,par son hostilité ouverte contre l’UE, a cassé pas mal de porcelaine. Ce qui reste est un amas de débris qu’il serait vain de vouloir recoller. Je ne peux pas m’imaginer que la rencontre entre lui et Emmanuel Macron, qui aura lieu dans quelques heures, puisse apporter grand-chose. Il est évident, même si un jour Donald Trump devait disparaître dans les oubliettes, les rapports ne seront plus jamais les mêmes, ceux d’un vassal qui doit une éternelle reconnaissance au grand frère qui l’a sauvé en quelque sorte. Il n’y aurait rien à redire, si l’UE était dans ce contexte en position de force. C’est de loin pas le cas, la raison pour laquelle le président des États-Unis lui assène un coup de bâton après l’autre. Tout d’abord en brandissant la menace de taxes douanières, puis son soutien immodéré à tous les casseurs de l’Europe, comme un Boris Johnson ou un Nigel Farage en Grande Bretagne, les durs des durs du Brexit. Sans oublier ses sympathies pour Madame Le Pen, Monsieur Salvini et autres. Dans ce cas bien précis il peut tendre la main à Vladimir Poutine. Trump n’a aucun complexe, comme ce qui est aussi le cas du maître du Kremlin, de s’immiscer dans les affaires internes d’autres pays, de démontrer quel mépris il porte à la démocratie. Non, nous ne devons pas jouer son jeu, avoir une attitude identique à celle d’un mouton menacé pas un loup. Nous devons lui faire face, même si cela devait être douloureux.
Près de 75 ans de paix risquent de partir en fumée. Qu’il soit dit, le jeu mené pas le président américain est plein d’embûches, car il part du principe que les Européens se plieront sans autres à ses quatre volontés, qu’ils accepteront de se détruire, comme le font actuellement les Anglais. Le grand deal que leur a proposé Trump, consiste à en faire des esclaves, de réduire la fière Albion à un dominion de Washington. Les images du banquet offert par la reine Élisabeth à son hôte resteront gravées en moi. Celles d’une vieille femme vulnérable face à une brute imbue d’elle-même. Le symbole d’une abdication. Je pleins la reine d’avoir dû se plier à une scène, qui l’a en fin de compte déshonorée, celle d’une reddition. Je peux bien m’imaginer ce qu’elle ressentait. L’Angleterre, qui n’avait pas hésité le 6 juin 1944 a lancer ses troupes contre les forces nazies et ceci pour sauver l’honneur des démocrates, se trouve aujourd’hui dans un état d’allégeance que je taxerais de déni face à son histoire. Quelle déchéance ! Elle s’est pliée au chantage d’un Trump en poignardant ainsi l’Europe, dont elle fait partie, malgré les diatribes de certains de ses apprentis-sorciers. Elle est entrain de trahir son histoire comme certains leaders de l’extrême-droite dans le reste du continent. J’aborde ce jour avec beaucoup de nostalgie, celle d’une époque révolue, où l’esprit démocratique avait sa pleine priorité. Au lieu de maintenir l’ouverture, bien des dirigeants se recroquevillent sur eux-même croyant ainsi se protéger contre l’ennemi qui porte le nom démocratie.
pm