La commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, dira très probablement non au projet de fusion entre Siemens et Alstom, ce qui devrait avant tout freiner l’expansion de l’industrie du rail. Ceci pour ne pas entraver la libre-concurrence. Même si j’ai été toujours contre une politique économique monopoliste, je m’insurge contre une telle démarche dans ce cas bien précis. Je suis sûr qu’une telle décision – qui n’a pas encore été officiellement confirmée – affaiblirait encore plus l’UE. Comme les chiffres le confirment, nous aurons de plus en plus à nous débattre contre la concurrence des deux leaders du commerce international, que sont les USA et la Chine. Si nous ne voulons pas disparaître dans la trappe, il serait temps de prendre des mesures nécessaires pour relever le défi. La fusion Siemens-Alstom en était une. Tout cela me procure un sentiment d’impuissance, ce qui me met en colère. Ce n’est pas sans raison que le ministre de l’économie allemand Peter Altmaier, envisage que l’Allemagne envisage de nationaliser momentanément des entreprises en but à des OPA agressives venant en particulier de Chine, comme cela a été le cas de la maison Kuka à Augsbourg, qui produit de la robotique. Malgré les diatribes des prophètes de la libre-concurrence, comme le sont les leaders du FDP, le parti néolibéral allemand, je soutiens à fond cette initiative. Elle a un lien direct avec ce qui se passera aujourd’hui à Bruxelles, où une mauvaise décision sera probablement prise, celle de ménager tous ceux qui veulent nous étouffer, faire de nous des vassaux. Il est indispensable plus que jamais de mettre sur pied une stratégie combative contre tous ceux qui veulent nous anéantir. „Nous permettrons toujours une concurrence équitable pour les entreprises et, en fin de compte, pour les consommateurs (…) Nous ne ferons jamais de politique ou de favoritisme quand il s’agit d’assurer des règles du jeu équitables“, a déclaré Jean-Claude Juncker, le Président de la Commission. C’est bien joli de défendre l’éthique économique, mais lorsqu’on subit à un tel point des attaques comme c’est le cas actuellement, je pense qu’il aurait dû privilégier la lutte contre Pékin en particulier. Weiterlesen

Bruxelles a rejeté le projet de budget que l’Italie lui a présenté. Au lieu d’une augmentation de la dette de 0,8 %, le nouveau gouvernement populiste envisage de la porter à 2,4 %. Il est permis de se poser la question quelle est la raison de cette levée de boucliers, lorsqu’on sait que le taux limite d’augmentation des dépenses est de 3 % par an. Avec un trou de 2.302 milliards d’euros, le temps des cadeaux devrait être définitivement écoulé. Il serait impératif avant tout de mettre de l’ordre dans les finances publiques et de tout faire pour les réduire. Il en faut du toupet de faire porter ainsi le prix de la folie des grandeurs à l’UE dans son ensemble. Les Salvini et co. veulent remplir leurs promesses électorales, qui sont démentes pour un pays en ruine. La réponse des milieux financiers ne s’est pas fait attendre. L’agence de notation Moody’s a dégradé la note de la dette italienne, ce qui a amené un renchérissement des crédits accordés. Ce sera probablement la seule possibilité de faire entendre raison à ces têtes de béton que sont les populistes. La Commission européenne ne fera rien pour brusquer trop l’Italie. Mais la fin de non-recevoir du budget est déjà un coup de semonce sérieux. Mais il ne peut pas être question de rompre le dialogue avec Rome. Et le peuple ? Il se frotte pour l’instant les mains. N’a-t-il pas voté pour ces guignols car ils promettaient une manne financière de plus de 700 euros, comme revenu d’insertion pour les chômeurs de longue durée et sur plus d’une année. L’âge de la retraite sera rabaissé de 65 à 63 ans. Des mesures qui ne sont pas finançables sans des prises de crédits. Weiterlesen

Jean-Claude Juncker et Donald Trump sont arrivés à un cessez-le-feu. Il n’y aura pour l’instant pas de taxes douanières de 25 % pour les automobiles. Le but sera d’arriver à un taux zéro pour tous les produits industriels. Ce résultat était totalement imprévu. Le monde économique s’attendait à la poursuite, sinon à une recrudescence de la guerre commerciale. Cela aurait été au détriment de l’économie mondiale dans son ensemble. L’industrie américaine a œuvré afin que le président ne continue pas à pousser aux nues l’isolationnisme, qui n’est pas une fin en soi. La raison semble l’avoir emporté. Les deux rivaux n’ont pas perdu la face. Cet accord, qui nous accorde une trêve, devrait nous amener à réfléchir sur les méfaits de la mondialisation. À côté de ses avantages, elle n’est souvent pas la panacée pour les plus faibles. Il est clair qu’un grand nombre d’emplois sont menacés, si ses lois sont appliquées à la lettre. Pour essayer de réguler ce déséquilibre, il sera nécessaire aussi à l’avenir de subventionner des projets, qui devraient freiner tout au moins l’hémorragie, sinon mettre un terme à certaines injustices. Ce système aux vases-communicants ne peut pas rester livré à lui-même. Si le libéralisme du monde économique apporte de la disette, il y a quelque chose de bancal dans ce système. Dans les écrits qu’on lit, il est question que la mondialisation puisse un jour combattre efficacement la misère, permettre aux plus démunis d’avoir plus d’espoir en l’avenir. Je salue cette intention, mais pour qu’elle puisse se réaliser il s’agira de se pourvoir des moyens pour voir se réaliser ce rêve. L’accord de Washington démontre aussi qu’il est impossible de faire marche-arrière. Weiterlesen

Jean-Claude Junker exhorte les Européens à ne pas fermer la porte aux négociations avec la Turquie. En particulier l’Autriche voudrait que l’UE change de politique envers Recep Tayyip Erdoğan. C’est ce qu’à réclamé Christian Kern, le chancelier de la république alpine. Lorsque je vois ce qui se passe du côté d’Ankara, je serais le premier à réclamer le gel des relations diplomatiques. Une fois de plus nous sommes à la merci d’un autocrate. Le point de vue de la Commission n’est pas à rejeter complètement, car ce serait à ses yeux le moindre mal que de parler. Mais cette attitude aurait aussi le désavantage de faire acte de faiblesse. Jean-Claude Junker sait très bien que l’UE subit actuellement un chantage venant du gouvernement turc. Il y a la question des réfugiés, qui d’après l’accord conclut entre l’Union et la Turquie stipule que les migrants restent tout d’abord dans ce pays d’accueil. Cela a permis de désengorger les frontières et de réduire considérablement le flux migratoire. L’Allemagne en profite à l’heure actuelle. Ankara le sait ! De l’autre il y a la géopolitique. Il est évident que nous avons tout intérêt à ne pas pousser les turcs dans les bras des extrémistes religieux en Syrie ou en Irak. Non plus qu’il y ait une alliance sacrée avec la Russie de Poutine. Tout cela à sa raison d’être. Mais faut-il pour autant apporter son soutien tacite à un homme qui essaie actuellement d’instaurer un régime autoritaire et antidémocratique ? Si je prends tous ces éléments sous la loupe, force est de constater que nous ne pouvons pas continuer un dialogue dans de telles conditions. La possibilité d’imposer nos revendications est plus que maigre, tant qu’Erdoğan ne subirait pas trop de revers dans le domaine économique. Du fait de son attitude, le nombre de touristes diminuera de manière drastique et ceci indépendamment d’un hypothétique blocus. Weiterlesen