Bruxelles a rejeté le projet de budget que l’Italie lui a présenté. Au lieu d’une augmentation de la dette de 0,8 %, le nouveau gouvernement populiste envisage de la porter à 2,4 %. Il est permis de se poser la question quelle est la raison de cette levée de boucliers, lorsqu’on sait que le taux limite d’augmentation des dépenses est de 3 % par an. Avec un trou de 2.302 milliards d’euros, le temps des cadeaux devrait être définitivement écoulé. Il serait impératif avant tout de mettre de l’ordre dans les finances publiques et de tout faire pour les réduire. Il en faut du toupet de faire porter ainsi le prix de la folie des grandeurs à l’UE dans son ensemble. Les Salvini et co. veulent remplir leurs promesses électorales, qui sont démentes pour un pays en ruine. La réponse des milieux financiers ne s’est pas fait attendre. L’agence de notation Moody’s a dégradé la note de la dette italienne, ce qui a amené un renchérissement des crédits accordés. Ce sera probablement la seule possibilité de faire entendre raison à ces têtes de béton que sont les populistes. La Commission européenne ne fera rien pour brusquer trop l’Italie. Mais la fin de non-recevoir du budget est déjà un coup de semonce sérieux. Mais il ne peut pas être question de rompre le dialogue avec Rome. Et le peuple ? Il se frotte pour l’instant les mains. N’a-t-il pas voté pour ces guignols car ils promettaient une manne financière de plus de 700 euros, comme revenu d’insertion pour les chômeurs de longue durée et sur plus d’une année. L’âge de la retraite sera rabaissé de 65 à 63 ans. Des mesures qui ne sont pas finançables sans des prises de crédits.

Pour l’instant ces fantoches reçoivent des applaudissements venant du peuple, mais les gens ne se rendent pas compte qu’ils seront en fin de compte les dindons de la farce. Ils devront rembourser ces cadeaux à première vue sociaux. Un leurre ! Tout cela démontre à quel point les populistes agissent en dehors de la réalité. Pour se tirer d’affaire ils ne manqueront pas de mettre au pilori le capitalisme et leurs sbires, bien entendu des Juifs avides de profits au détriment des plus démunis. C’était le fondement-même de la dialectique du National-socialisme. Au lieu de balayer devant sa porte, il leur faut toujours des boucs-émissaires. Puis il y la supercherie du nationalisme qui veut faire croire aux citoyens qu’un pays peut mieux se tirer d’affaires en faisant cavalier-seul. Si l’Italie suivait l’exemple du Brexit, ce pays ne se remettrait pas de sa situation bancale. Grâce à l’UE elle survit. Lorsque la machine a des ratés – un état endémique – la BCE intervient. Sans la banque centrale la faillite n’aurait pas pu être évitée. Les nouveaux dirigeants, aussi insensés soient-ils, l’ont bien compris. En fin de compte le gouvernement italien ferait bien de revoir sa copie. Qu’on se le dise, les néofascisme ne vit pas d’amour et d’eau fraîche. Il faudra bien que les dirigeants actuels s’en fasse une raison. Comme je l’ai déjà évoqué, il serait bon que le marché international des finances exerce de plus en plus de pression. Il est triste que ce beau pays se trouve à un tel point dans l’ornière. Qu’il soit dit, malgré les coups de gueule d’un Matteo Salvini, il n’y aura pas de remise de dette. À bon entendeur !

pm

https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/10/23/budget-italien-bruxelles-compte-pour-l-instant-sur-le-dialogue-et-la-pression-politique_5373521_3214.html

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