À ne plus rien y comprendre ! Le prix de l’or noire est orienté à la baisse, malgré les tensions actuelles au détroit d’Ormuz, où transite près de 20 % de la production de pétrole et 30 % de gaz liquéfié à l’échelle mondiale. Le prix du baril a passé à la bourse de Londres à 58 dollars. Ceci n’est évidemment pas du goût de l’Arabie Saoudite et des autres pays producteurs. Comment expliquer ce coup de poker ? Il est probable que les États-Unis sont à l’origine de cette situation. Je pense qu’il faut voir ce phénomène dans le cadre de la guerre commerciale et monétaire avec notamment la Chine. Pour compenser probablement la baisse de la conjoncture, les USA essaient de produire à moindre prix. Cela ne peut que jouer, si le prix des matières premières n’augmente pas. Malgré de telles esquives, personne ne peut dire actuellement de manière précise, où tout cela mènera. Il est évident si l’industrie mondiale arrivait à faire de plus en plus de pertes, toutes stratégies volontaristes de la Maison Blanche se mettraient à vaciller. Puis vient s’ajouter à tout cela les mesures climatiques qui sont envisagées un peut partout autour du globe. Il est actuellement évident, que pour maintenir plus à moins efficacement à flot les ventes, il faut que les prix de fonctionnement des voitures ne connaissent pas une flambée.

En ce qui concerne l’or noire, sa cotation ne correspond en aucune manière à la situation objective. Vu les prémisses, il devait y avoir une hausse. Je crains fort que les États-Unis en voulant jouer aux malins, s’enlisent un jour dans leurs propres chimères. La situation est tellement complexe qu’il est des plus ardus de faire des pronostiques. Comment prévoir les effets collatéraux ? Le brut peut être considéré comme une valeur de référence comme l’or. Ses cours devraient faire réfléchir un Donald Trump, qui semble perdre le contrôle de la situation. Les joutes qu’il se livre avec le monde entier, notamment avec la Chine, pourraient nous plonger dans la récession. Je ne vois pas quel est l’intérêt des USA de persister dans cette voie ? Il y a trop de paramètres imprévisibles, qui risquent de plonger Wall Street dans un crash. Mettez-vous à la place d’un entrepreneur. Comment investir aujourd’hui, où personne peut dire dans quel port le paquebot arrimera ? En Allemagne par exemple, il y a un net ralentissement des investissements en ce qui concerne de nouvelles unités de production. C’est un mauvais signe avant-coureur en ce qui concerne l’emploi. Puis il y a les contraintes climatiques. Normalement le prix du pétrole devrait exploser, ce qui n’est pas le cas. Il y a donc des interventions artificielles sur la marché, qui ressemblent à de la manipulation. Il est toujours très problématique de déconnecter la réalité et d’en faire une fiction. Et si le pot-aux-roses éclate, il n’aurait plus de gardes-fous pour empêcher la dérive. Comme automobiliste je ne peux que me réjouir si le prix à la pompe garde une certaine stabilité ; comme amoureux de la nature il en est autrement. Donald Trump semble ne pas tenir compte des effets psychologiques que le réchauffement de la planète engendre. Il agit à court terme, ce qui ne devrait jamais être le cas en politique. Je crains qu’il se casse magistralement la figure et qu’en fin de compte il nous entraîne dans l’abîme. La baisse du brent fait craindre le pire.

pm

https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/12/petrole-le-marche-mondial-sous-la-pression-de-donald-trump_5498641_3234.html

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