Les relations entre la Chine et les États-Unis me font penser au proverbe du pot de terre contre le pot de fer, ou le premier fait les frais d’une association avec un allié, qui de par sa nature est axé sur des conflits. Lorsque Jean de La Fontaine dans une de ses fables, recommande de faire cause commune qu’avec ses semblables, il pense à la vulnérabilité du pot de terre. C’est exactement l’attitude qu’affiche Donald Trump qui croit pouvoir forcer les Chinois à faire amende honorable en leurs imposant des taxes douanières. Il est probable qu’il en fera les frais, car il oublie que l’Empire du Milieu est éternel, que le temps joue pour lui. Les USA ne sont pas le pot de fer, loin s’en faut. Ni économiquement, ni culturellement. C’est un pays qui est sur le déclin, même si une telle déclaration de ma part vous surprendra. Ils leur manque un atout essentiel, c’est le facteur temps. Ils croient pouvoir forcer leurs adversaires à se conformer à leurs règles en leur assénant des coups. Tout d’abord ils font mal, mais pour tout individu habitué à les encaisser, ce n’est plus qu’une question de persévérance. Il arrivera un moment, où l’agresseur s’essoufflera, où ses coups faibliront. C’est ce qui se passera aussi dans le bras de fer entre la Chine et l’Amérique. Tout cela ressemble à un match de boxe, ou l’un des deux adversaires attaque sans arrêt et qui à un moment, où il l’attend le moins, reçoit un coup de poing dans le ventre. Cela arrive toujours à nouveau, lorsque l’attaquant oublie de se défendre, car il a le sentiment d’être dès le début le vainqueur. Je pense que Donald Trump se complaît dans un tel comportement, celui de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir abattu. Il devrait savoir – lui qui se prend pour un homme d’affaires – qu’il ne faut pas sous-estimer son adversaire, qu’il ne faut pas l’attaquer avec des moyens qui sont primaires et parfaitement perceptibles. L’art d’un combat bien menés, consiste à ne pas abattre ses cartes trop rapidement. Weiterlesen

« Au coin, vilains garnements ! » Lorsque Donald Trump joue au pion, on ne sait pas s’il faut le prendre au sérieux ou pas. Depuis minuit nous sommes punis et devons subir des taxes douanières de plus de 10 % pour l’aluminium et de plus de 25 % pour l’acier, s’il nous vient la malencontreuse idée de vouloir exporter ces métaux aux USA. Et vlan ! Mais comme nous avons le toupet, de ne pas nous prosterner devant lui, comme les musulmans à la prière du vendredi devant Allah, il a pris ombrage. Mais ce pauvre ère n’a pas encore réalisé qu’il était un père fouettard qui risque bientôt d’être fouetté. Mais un narcisse comme lui, ne peut qu’avoir raison. Je pense que l’UE doit relever le gant et accepter le défi. Une liste de produits américains seront également soumis à des droits de douane, dont la légendaire Harley-Davidson ou les jeans Levy. En tout cela ne fera qu’un pourcent du total des exportations américaines, mais cela à valeur de symbole. Et s’il lui venait l’idée de faire de même avec les automobiles, cela risquerait de faire bien plus mal, si la haute technologie américaine était la prochaine cible. Il s’agit ici de Microsoft, de Apples, de Google. Le paradoxe dans tout cela c’est que ces entreprises sont des adversaires de l’obscurantisme de la Maison Blanche, comme toute la Californie au demeurant. Mais comme elles ont pignon sur rue en Europe, le mal serait relatif à première vue pour l’UE. Mais cela pourrait avoir un effet de boomerang pour les États-Unis, si nous offrions des conditions intéressantes à ces géants, en favorisant l’implantation de nouveaux centres de recherche et de chaîne de fabrication en Europe. Dans ce cas-là il serait bien possible que ces hauts lieux du progrès et du génie américain, se délocalisent. Ce serait évident un coup dur pour Donald Trump. Le fleuron de l’industrie américaine, pourrait, tout au moins en partie, tourner le dos à la mère-patrie. Weiterlesen

La question qui se pose est de savoir, que si des envolées lyriques comme celle qui ont lieu au cours de la rencontre entre Trump et Macron sont plus bénéfiques que la retenue « amicale » affichée entre Trump et Merkel ? Le fait est que le résultat est le même peu importe l’atmosphère des pourparlers. Le président américain n’a pour l’instant pas fait comprendre aux Européens s’il avait l’intention ou pas d’augmenter les taxes douanières sur l‘acier et l’aluminium. Et pour l’accord avec les Iraniens, cela va de mal en pis. La Realpolitik c’est cela, mais aussi l’intention de Kim Jong-Un de fermer d’ici quatre semaines le site d’essai des armes atomiques. Il a l’intention d’élaborer jusqu’à la fin de l’année l’esquisse d’un traité de paix avec la Corée du Sud. Si cela se faisait Donald Trump pourrait mettre ce résultat à son actif, ce qui tomberait bien pour les élections au Sénat et à la Chambre des représentants, où la moitié des parlementaires devront passer aux urnes. Comme le le voit, il ne faut jamais sous-estimer son adversaire, comme cela ne doit pas être le cas au poker. La rigidité qu’il affiche à l’encontre des Européens entre aussi dans ce schéma. Il est forcé de démontrer à ses adeptes, qu’il respecte ses engagements, tout aussi néfastes qu’ils puissent être. Dans l’état actuel des choses, il ne restera plus grand-chose d’autre pour l’UE de se préparer pour la parade, ce qui pourrait engendrer une crise à l’échelle mondiale d’ici peu. d’après les dires d’une analyste qui travaille à la bourse de Francfort, où le marché est relativement calme, la riposte pourra avoir lieu à partir de la fin de journée du 1er mai. Nous y verrons plus claire ! Si nous donnons le petit-doigt à Donald Trump, il risque de dévorer toute la main. Weiterlesen

Emmanuel Macron a tenu un discours en Anglais devant le congrès à Washington. D’une manière déterminée mais charmante, il a exprimé les différents qu’il avait politiquement avec Donald Trump, ceci malgré leurs relations amicales. Il a évoqué l’intention du gouvernement américain de rejeter l’accord de Paris au sujet du réchauffement de notre planète, il a évoqué les distancions en ce qui concerne l’Iran et puis s’est longuement concentré sur la question des taxes douanières, de l’isolationnisme préconisé par le Président, a parlé des qualités des libres-échanges en évoquant aussi l’aspect social qu’un rejet pouvait entraîner. À son avis ce sont les classes moyennes qui en feraient avant tout les frais, une conséquence qu’il ne peut pas accepter. À la fin de son discours il y a eu une grande ovation de toutes les personnes présentent dans l’hémicycle. Il est probable qu’Emmanuel Macron n’aura pas pu fléchir Trump à remettre en questions ses visées politiques, mais il a clairement évoqué ce qui risquait de mettre à rude épreuve les relations transatlantiques. Il a agit d’une manière très habile en flattant le locataire de la Maison Blanche, en lui témoignant de la sympathie. Mais il a su très bien départager l’aspect théâtral de sa visite, du fonds politique. Un tour de passe-passe mené avec tout le brio qu’on lui connaît. Il a donné en tous les cas l’impression d’être un leader incontournable en Europe et a ravi ainsi la position que détenait jusqu’à présent Angela Merkel. Au fait elle sera demain, elle aussi, à Washington. La rencontre avec Donald Trump sera bien moins amicale, d’autant plus qu’elle n’a aucun sens du show-business. Comme il est de mise chez les gens d’Allemagne du Nord, et protestants de surcroît, elle n’ira pas par quatre chemins, pour lui montrer le maximum de retenue. Mais il faut dire, que son ami Emmanuel lui a bien préparé le terrain. Weiterlesen