Donald Trump rencontrera ce soir (heure locale) à Buenos Aires au G20 Xi Jinping, le leader de la Chine éternelle pour voir avec lui, s’il y a possibilité de d’enterrer la hache de guerre en ce qui concerne leurs relations commerciales. Les taxes douanières ont augmenté de 25 % et mettent à mal l’économie des deux pays. D’une part les sociétés chinoises ont bien du mal à rester compétitives et sans aides de l’État à l’avenir pourraient être mises à mal. De l’autre, un nombre assez important d’entreprises américaines, notamment dans le secteur de l’automobile, sont dépendantes de pièces détachées chinoises, qui jusqu’alors étaient utilisées dans les véhicules qu’elles produisent. Et si elles ne peuvent pas s’en passer, il faut payer le prix fort, ce qui n’est pas très compétitif, dans un domaine, où chaque dollar compte. Il serait de l’intérêt des deux adversaires de renégocier un nouveau traité commercial, comme l’ont fait les USA, le Canada et le Mexique. Il faut à tout prix sauver le système commercial multilatéral a déclaré Xi Jinping. Il a promis de faire des efforts en ce qui concerne la protection de la propriété intellectuelle, ce qui jusqu’à présent n’a pas été le cas. L’essor économique étourdissant de l’Empire du milieu, a été possible que « par le vol de brevets », ce qui n’a pas été du goût des puissances occidentales et pour cause. Puis il y a une politique de dumping des prix, qui n’est possible, car bon nombre de travailleurs gagnent à peine le minimum vital. Les conditions sociales ne sont pas dignes d’une nation qui se dit être fidèle au communisme. Le troisième élément perturbateur, est le rachat de sociétés, en particulier dans le domaine technologique, en Europe ou ailleurs. L’Allemagne y a laissé des plumes en particulier avec la reprise de l’entreprise Kuka & Co à Augsbourg qui est en pointe en ce qui concerne les technologies de demain. Ceci a été une catastrophe pour un pays qui se dit indépendant, comme c’est le cas de la République Fédérale, lorsqu’on sait que Kuka est aussi bien implanté dans le domaine militaire. Cela cause de la grogne. Il faudra bien Xi Junping se montre plus coopératif dans les domaines que j’ai évoqués. Même si je n’aime en aucune manière Donald Trump, je dois reconnaître qu’il y a des arguments qui jouent en sa faveur. Si ce soir il pouvait obtenir un fléchissement de l’attitude chinoise, ce serait sans aucun doute une grande victoire en sa faveur. Il y a des signes qui démontrent qu’il serait possible d’arriver éventuellement à un accord. Wall Street a été optimiste hier. Les cours ont augmenté. Puis dans tout cela il y a évidement l’UE, qui veut arriver à signer un nouvel accord commercial avec les USA. La menace d’augmenter les exportations des autos de 25 % fait peur à nos constructeurs, qui pourraient rester sur la touche et qui pour ne pas sombrer dans la récession, seraient forcés de mettre à la portes bon nombre d’employés. Une perspective menaçante, qui pourrait nous mettre dans une très mauvaise situation. Là aussi il serait dans l’intérêt des partenaires de trouver au plus vite un accord. L’Europe pourrait s’attaquer à des sociétés comme Apple, Microsoft ou Google. Ce serait le début d’une guerre sans merci. Voulons-nous en arriver-là ?

pm

https://www.nouvelobs.com/topnews/20181201.AFP9375/le-g20-tendu-samedi-vers-le-choc-commercial-usa-chine.html

Ferdinand Piëch, le président du conseil de surveillance de Volkswagen a jeté l’éponge. Depuis des décennies il a marqué de sa griffe l’histoire de l’automobile. Petit-fils du fondateur du groupe, il a été comme lui un ingénieur visionnaire. Il a donné à cette multinationale, au temps où il a été son PDG, un profil axé sur l’avenir. Il était conscient que les relents du national-socialisme ne lui étaient pas propices. Hitler avait donné l’ordre de produire une voiture que « Monsieur Tout le monde » serait en mesure d’acheter. Une manière d’amadouer les foules à l’orée de la deuxième guerre mondiale. Pour la propagande l’occasion de se profiler comme étant à la pointe du progrès, tant du point de vue technique que social. Ferdinand Piëch était parfaitement conscient qu’il fallait tourner la page, de concevoir de nouveaux produits et de donner un coup de fouet à une politique d’expansion. La réussite d’Audi en est le témoignage. Il a démontré qu’il pouvait aussi produire du luxe, tenir tête à BMW ou à Daimler-Benz. Lorsqu’il s’est mis quelque chose en tête, il l’imposait à son entourage. Il croyait qu’il suffisait de lâcher une phrase assassine, comme c’était le cas pour Martin Winterkorn, l’actuel patron, et que tout le monde se plierait à sa volonté, celle de le limoger. Le patriarche n’a pas pensé qu’il ne trouverait pas une majorité au sein du conseil de présidence. Ses cousins, la famille Porsche, ne l’ont pas soutenu. De même les représentants du personnel, les syndicalistes et le Land de Basse-Saxe, un actionnaire des plus importants de VW. Weiterlesen