Ce qui aurait dû être le point de départ d’une époque de liberté est devenu le symbole de la régression. Je veux parler de la chute du mur de Berlin, qui a redonné du punch aux forces perverses du passé, qui a marqué le renouveau du fascisme et du nazisme. Je trouvais à l’époque absolument nécessaire que le communisme s’effondre, car il avait trahi son idéologie, celle de la liberté. Qu’il maintenait des millions de citoyens dans une cage. Je condamnais alors le Stasi et toute l’horreur qu’il propageait en faisant subir des lavages de cerveau à toute une population ! Je m’étais réjoui qu’il était enfin possible pour les victimes du régime de sortir de prison, de pouvoir s’éclater. Mais lorsque je vois comment cela se passe 30 ans plus tard, je me demande bien si les gens ont bien compris le sens de la révolution de 1989 ? Aujourd’hui je vois que le totalitarisme revient en force, que le message propagé à l’époque, celui de l’émancipation a été bafoué. Tout cela me fait douter de l’homme, me rend très méfiant par rapport à l’avenir. Peut-on encore faire confiance à la politique dans de telles conditions ? J’aurais à l’époque évité de poser une telle question, car je croyais alors – un peu naïvement – qu’elle était en état de se surpasser. Je dois constater le contraire. D’accord, je broie du noir, mais lorsque force est de constater qu’en Thuringe, dimanche dernier le leader local de l’AfD a obtenu 23 % des voix. Que le patron du Flügel, l’aile néonazie de ce parti, a été plébiscité, j’en éprouve de la nausée. Pour l’instant je ne vois pas de soleil à l’horizon, plutôt du « brun caca ». De quoi me donner le blues. Weiterlesen

Le Parti populaire européen, le PPE, réunissant tous les partis de droite, se dresse pour la première fois contre le hongrois Viktor Orban, le sulfureux premier-ministre magyar. Il est même question de l’exclure du groupe parlementaire, car ces propos anti-européens dépassent de loin les bornes fixées par ce groupe. La Hongrie profite pécuniairement de l’UE, empoche sans vergogne des sommes considérables et en même temps fustige Bruxelles en prétendant, que « l’invasion des migrants » est de son fait. Orban mène à l’occasion des élections européennes une politique calquée sur celle d’un Salvini en Italie, d’une Marine le Pen en France ou du gouvernement polonais, celles de saboteurs, que seul l’argent de l’UE intéresse, des nationalistes de l’extrême-droite. Une situation parfaitement nauséabonde, que personne ne peut accepter. On ne peut pas cracher sur celui qui vous fait de l’aumône. Orban a envoyé en début de semaine une lettre au hongrois accompagné d’un argumentaire, traduit en quatre langues : en Français, Anglais, Espagnol et Allemand. « Vous avez le droit de savoir ce que prépare Bruxelles . L‘UE veut « faciliter la migration grâce aux visas migratoires », « donner encore plus d’argent aux organisations favorisant la migration », « lancer des programmes de migration expérimentaux avec les pays africains » ou encore « mettre en œuvre les quotas de relocalisation obligatoires »Évidemment des arguments reprenant les discussions de mises au Café du Commerce. Que cela soit un tissu de mensonges, entre dans la logique de ces fossoyeurs que sont les populistes.Cette attitude des sympathisants du néofascisme n’a qu’un but, détruire, détruire, détruire, ceci par intérêt électoral. Weiterlesen

Comme chaque année le chef de la diplomatie française réuni les ambassadeurs à la rentrée. Jean-Yves Le Drian a averti la communauté internationale dans un discours tenu devant eux, que la France n’était pas prête à soutenir financièrement les populistes, que je nomme les néofascistes, car je ne vois pas de raisons de les décrire autrement. Des gens qui bafouent des lois fondamentales comme la liberté de la justice et de la presse en Pologne et et en Hongrie. Comme le ministre, je n’ai pas l’intention de passer par quatre chemins. J’éprouve du dégoût de devoir soutenir par l’entremise de mes impôts des régimes que je rejette. Hier soir j’ai rencontré à Berlin un ami, qui se sent comme beaucoup de citoyens corrects menacé. Il m’a dit qu’il avait peur, qu’il ne se sentait plus à l’aise dans sa peau, car la situation semblait lui échapper. Au cours de la conversation je compris, que les diatribes « contre la vermine que sont les migrants » en Allemagne ont pour but de déstabiliser toute la société. Le propre de gouvernements à tendances fascistes est de rassembler les « biens pensants » sous leur bannière, en invoquant qu’ils sont adeptes du Kärcher, du coup de balai radical. Sous leur égide il n’y aurait plus de criminels étrangers, qui n’ont qu’une chose en tête, celle de poignarder des citoyens vertueux, comme cela s’est passé à Chemnitz en Saxe. Mais c’est tout autre chose qui se passe. C’est la propagation de la haine afin d’obtenir de plus en plus de pouvoir et d’imposer aux gens une dictature injuste et impitoyable. Jean-Yves Le Drian aurait pu ajouter au palmarès l’Italie. Un pays qui est devenu à mes yeux félon. La terre d’origine du fascisme a retrouvé ses racines, ce qui me cause du mal au ventre. Et ceci par la bêtise du peuple, des ignorants qui ne voient pas qu’ils sont destinés à devenir de la chaire à canon. Weiterlesen

Une fois au pouvoir, il est très difficile de se débarrasser de l’extrême-droite, comme c’est le cas avec Viktor Orbán en Hongrie. Il aura au parlement une majorité des deux tiers, malgré le score du Fidesz, qui est autour des 50 %. Cela permettra au nouveau ministre-président hongrois d’en faire à sa guise et de restreindre de plus en plus les droits de l’opposition. Nous avons donc affaire à une dictature larvée. Jean-Claude Juncker, le président de la Commission Européenne, a mis en garde Viktor Orbán contre toutes tentations totalitaristes. Les vœux de pratiquer l’absolutisme, surtout lorsqu’il s’agit des questions de l’immigration et des rapports avec les étrangers est grande. Il est évident que la discrimination dépassera le pic actuel, ce qui ne correspond pas aux règles émises par Bruxelles. Aussi là, il faudra s’attendre à plus de tensions. Monsieur Orbán, le souverainiste, se dresse contre l’UE, mais n’a aucune objection d’empocher l’argent qu’on lui jette en pâture. Plus ce genre de personnage agit d’une manière malhonnête, nommons les choses par leur nom, plus on lui graisse la patte. C’est du moins l’impression que j’en tire. Et cela avec l’argent que je paie au fisc. Cela me met en colère, comme c’est le cas pour la Pologne. Si le mépris sous toutes ces formes, est ainsi pris en compte, il faut se dire que nous faisons tout pour donner à la ségrégation ses lettres de noblesse. Tout le monde sait à quel point la Hongrie est devenue discriminatoire envers tous ceux qui sont différents, sans oublier l’antisémitisme. La victoire du Fidesz est une motivation pour toutes les formations racistes en Europe de humer l’air pur des sommets. Cela leur confirme qu’ils détiennent la vérité infuse. Un appel à pratiquer de plus en plus la xénophobie. La violence, qu’elle soit verbale ou physique, est au programme. Weiterlesen

L’attitude de Viktor Orbán envers les juifs, les roms et les migrants venant de Syrie et d’ailleurs est franchement insupportable. C’est du fascisme pur et dur. Dans de telles conditions, la Hongrie devrait, tout au moins pour quelques temps, quitter l’UE. Avec un tel gouvernement elle perd toute crédibilité et se met complètement en touche face à nos valeurs. Je ne vois pas pourquoi je soutiendrais un tel pays avec mes impôts. À force de ménager la chèvre et le chou, l’Europe perd toute sa crédibilité. Un homme qui jette son venin sur des personnes cherchant à sauver leur vie, devrait avoir honte. Prétendre que l’occident risque de perdre son identité chrétienne est du cynisme. Veut-il dire par là, que le fascisme, l’antisémitisme et l’exclusion sauveront notre civilisation ? Seul un sinistre personnage peut proférer de telles horreurs. Non, je ne peux pas m’identifier à une UE qui ne réagit pas plus violemment contre de telles diatribes. Il faudrait séance-tenante couper toutes les aides communautaires et mettre la Hongrie sous quarantaine. Elle ne mérite pas mieux ! Weiterlesen

Viktor Orbán décrit son régime comme étant une « démocratie non-libérale ». Lors de la conférence de presse à Budapest il y a deux jours, Angela Merkel s’est déclarée surprise par une telle définition. À mon avis le premier-ministre hongrois aurait aussi pu rayer le mot démocratie de son vocabulaire. Cela correspondrait mieux à ses aspirations ! Depuis des années il muselle l’opposition, discrimine les minorités, que ce soient les romanichelles ou les juifs. Et que fait l’UE ? Elle ferme les yeux et se bouche les oreilles ! La Hongrie, dans l’état actuel des choses, n’a pas sa place dans une communauté qui se dit défendre les droits de l’homme et la liberté d’expression. Vouloir prétendre ne pas vouloir s’immiscer dans les affaires internes d’un État est une vue de l’esprit qui ne peut pas subsister lorsque il y a volonté de mener une politique commune. Que l’on veuille ou non, ce qui se passe chez les Magyars nous regarde ! Bruxelles a les moyens de faire pression mais hésite encore. Il n’y a qu’à fermer le robinet des subsides, ce n’est pas plus compliqué que cela ! Mais on ne veut pas brusquer. Ne vaut-il pas mieux passer de la pommade et faire comme si de rien n’était ? Les dirigeants de l’UE ne remarquent-ils pas qu’ils perdent ainsi toute légitimité ? Qu’ils se rendent complice d’une dictature à peine dissimulée, où les élections sont manipulées, où la famille et les amis de Viktor Orbán se remplissent les poches, où la corruption est quotidienne ? Et ceci avec nos impôts ! Bravo, je nomme cela une bonne gestion fiscale ! Une telle attitude risque de devenir le talon d’Achille de notre communauté. Comment pouvons-nous être crédibles tant que nous laissons passer de tels méfaits ? Je suis un Européen convaincu, mais de tels non-agissements me laissent pantois. Comment expliquer au peuple que nous défendons des valeurs ? Qui profère de telles déclarations d’intention, doit les appliquer. Mais personne ne veut indisposer ceux qui ont de la démocratie une autre conception, qui la bafouent ! Lorsque le FPÖ de Jörg Haider était membre de la coalition autrichienne, le silence était aussi de mise à Bruxelles. Qu’en serait-il si le FN avait le malheur de gagner les élections présidentielles ? Peut-on tout simplement accepter de courber l’échine devant ceux qui veulent saborder l’Europe ? Viktor Orbán en fait partie ! Il serait temps de travailler à notre identité et de dire haut et fort quelles concessions nous ne sommes pas prêts à accepter. Les citoyens veulent savoir pour quelle société ils doivent lutter ? Sûrement pas pour le modèle hongrois qui est discriminatoire. Actuellement nous cautionnons de facto le populisme. Cette évolution est un désastre. Il met dans la défensive tous ceux qui ont une vision d’ouverture, de fraternité ! Où sont tous ceux qui devraient élever leur voix ? Ils se complaisent dans une immigration intellectuelle et préfèrent passer inaperçue. Pas comme les millions de Français qui sont descendus dans la rue après les massacres de Paris. Les politiciens européens devraient en prendre de la graine ! Quo vadis Europa ?

pm

http://www.liberation.fr/monde/2015/02/02/face-a-orban-merkel-vue-en-femme-providentielle-par-les-hongrois_1194258

Pierre Mathias