Une fois au pouvoir, il est très difficile de se débarrasser de l’extrême-droite, comme c’est le cas avec Viktor Orbán en Hongrie. Il aura au parlement une majorité des deux tiers, malgré le score du Fidesz, qui est autour des 50 %. Cela permettra au nouveau ministre-président hongrois d’en faire à sa guise et de restreindre de plus en plus les droits de l’opposition. Nous avons donc affaire à une dictature larvée. Jean-Claude Juncker, le président de la Commission Européenne, a mis en garde Viktor Orbán contre toutes tentations totalitaristes. Les vœux de pratiquer l’absolutisme, surtout lorsqu’il s’agit des questions de l’immigration et des rapports avec les étrangers est grande. Il est évident que la discrimination dépassera le pic actuel, ce qui ne correspond pas aux règles émises par Bruxelles. Aussi là, il faudra s’attendre à plus de tensions. Monsieur Orbán, le souverainiste, se dresse contre l’UE, mais n’a aucune objection d’empocher l’argent qu’on lui jette en pâture. Plus ce genre de personnage agit d’une manière malhonnête, nommons les choses par leur nom, plus on lui graisse la patte. C’est du moins l’impression que j’en tire. Et cela avec l’argent que je paie au fisc. Cela me met en colère, comme c’est le cas pour la Pologne. Si le mépris sous toutes ces formes, est ainsi pris en compte, il faut se dire que nous faisons tout pour donner à la ségrégation ses lettres de noblesse. Tout le monde sait à quel point la Hongrie est devenue discriminatoire envers tous ceux qui sont différents, sans oublier l’antisémitisme. La victoire du Fidesz est une motivation pour toutes les formations racistes en Europe de humer l’air pur des sommets. Cela leur confirme qu’ils détiennent la vérité infuse. Un appel à pratiquer de plus en plus la xénophobie. La violence, qu’elle soit verbale ou physique, est au programme.

Après ce résultat plus que décevant, il faut se poser la question comment faire barrage contre de tels éléments. Les accusations parlant de corruption au niveau du gouvernement, semblent ne gêner pas grand monde. Allons, se servir dans les caisses de l’état n’est, comme le dirait Monsieur Le Pen, qu’un détail de l’histoire. Ceci de la part de personnages qui soit-disant sont blancs comme neige. Lorsque au sein de la population il y a les bons, ce sont évidemment les blancs vénérant la Vierge, et les autres, les va-nu-pieds, les nègres, les youpins et j’en passe des injures, comment vouloir faire appel à la raison à une majorité d’un peuple. Viktor Orbán s’est appuyé sur les sentiments négatifs « envers les autres » pour être reconduit à la tête du gouvernement. Il est vrai que je suis inquiet, que l’intolérance me fait peur, car elle est à l’origine de la violence, de la haine. Je me sens absolument impuissant contre ce phénomène qui émerge toujours à nouveau dans notre société. Il est évident que Viktor Orbán joue avec la peur. Le schéma est toujours le même. Ils s’emparent de nos femmes et les violent, tuent, comme les juifs, les bébés et tout le lot d’âneries qui s’en suit. Le grand atout de l’extrême-droite est d’attiser de vils instincts. Ce n’est pas avec de bonnes paroles qu’on éliminera ces diatribes infectes.

pm

http://www.lemonde.fr/europe/article/2018/04/09/triomphe-d-orban-aux-legislatives-les-hongrois-sont-en-quete-de-souverainete_5282995_3214.html

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