Lorsque j’ai appris qu’Ursula von der Leyen avait été nommée à la tête de la Commission Européenne, je n’ai pas sauté de joie. Comment l’aurais-je fait, me trouvant au volant de ma voiture ? Passons ! Je me trouve à Berlin, où la ministre de la défense n’a pas laissé une impression d’efficacité, loin s’en faut. La Bundeswehr est dans un état de vétusté. Le matériel laisse plus à désirer. Un grands nombre d’avions ne sont pas en mesure de prendre l’air, étant en pannes. De même pour les hélicoptères et autres. Bref, en cas de conflit l’armée ne pourrait pas remplir ses fonctions. De plus il y a un scandale, qui écorche la ministre. Elle a commandé des études à des instituts à prix d’or, sans faire d’appels d’offres. Cela aurait pu lui causer son renvoi. Maintenant qu’elle a été recyclée, rien de grave ne pourra plus lui arriver. Sa nomination à Bruxelles vient à point nommé, pour tirer d’embarras Angela Merkel. Elle fait une excellente opération. Elle se débarrasse d’une femme, qui aurait pu entraver sa succession. Pour Annegret Kramp-Karrenbauer, la cheffe de la CDU, une concurrente en moins. Il n’est pour moi pas question de cracher du venin. Plutôt de me faire du soucis au sujet des compétences que devrait avoir un candidat à un poste de pointe. Si on avait nommé Michel Barnier, un conservateur, qui a mené de main de maître les négociations du Brexit, je n’aurais rien trouvé à redire. Avec Ursula von der Leyen je ne trouve pas que l’UE est dans de bonnes mains. Je ne peux pas me l’imaginer négociant avec Trump ou Poutine, faire le bras de fer sur l’échiquier international. C’est ce qui me frustre en ce qui concerne la politique, où seuls les meilleurs devraient avoir accès aux postes de pointe. Weiterlesen

C’est la capitaine qui a forcé le blocus imposé par les autorités italiennes à tout accostage de bateaux ayant à son bords des migrants. Le Sea Watch a passé outre les contraintes imposées par Matteo Salvini, le ministre de l’intérieur, ce qui pour Carola Reckete aura pour conséquence une mise en examen. Elle a été arrêtée et doit s’attendre qu’on lui fasse un procès. Dans le pire des cas, elle pourrait écoper de dix ans de prison ferme. Son action était avant tout menée pour que l’Italie revoie son attitude en ce qui concerne l’accueille des naufragés sauvés par ses soins. « Nous attendons encore et toujours une solution qui ne se dessine malheureusement pas. C’est pourquoi j’ai maintenant moi-même décidé d’accoster dans le port » C’est ce qu’à déclaré cette vaillante femme de 31 ans de nationalité allemande. Il est évident que le Sea Watch avait aussi comme but d’attirer l’attention des citoyens, de ce qui se passe à l’heure en Méditerranée. Une action humanitaire et politique à la fois. Il est déconcertant que l’UE n’ait pas réussi à trouver une solution à ce problème de fond. Celui d’un pays comme l’Italie qui a été forcé de recueillir des milliers migrants et de s’en occuper. Au lieu de s’engager à les répartir dans tous les pays de l’Union, peu de nations ont consenti d’apporter de l’aide à Rome. Un manque de solidarité qui a amené les Italiens à voter pour l’extrême-droite avec toutes les conséquences que nous connaissons aujourd’hui. Pour moi un Waterloo politique. Weiterlesen

Comme au bon temps de l’Empire, les Anglais ne manquent pas de toupet. Ils se croient supérieurs aux autres et se permettent de vouloir nous imposer une réouverture des négociations au sujet du Brexit. Jean-Claude Junker, encore l’actuel chef de la Commission Européenne a exprimé une fin de non-recevoir. Rien ne sera modifié. Si c’était le cas, le favori à la course au pouvoir, Boris Johnson, menace de ne pas payer les 40 milliards d’euros ou plus que son pays doit à l’Union. « Il n’y aura pas de renégociation du contenu de l’accord de retrait . Ce n’est pas un traité entre Theresa May et Jean-Claude Juncker, c’est un traité entre le Royaume-Uni et l’UE, il doit être respecté par le prochain Premier ministre britannique quel qu’il soit. » Michael Gove, l’ex-junkie, et Jeremy Hunt, aimeraient eux aussi se rendre à Bruxelles pour rediscuter ce qui est indiscutable. C’est peut être seulement qu’à coups de massue qu’il est possible de faire de la politique, c’est ce que semble se dirent ces honorables Messieurs. Un contre tous, comme Robin des Bois. No Sirs, nous n’avons pas à nous plier à vos menaces. Il faudra s’attendre que les rapports futurs seront plus que tendus. Mais un Boris Johnson ne semble pas se rendre compte, que son attitude fait un mal considérable à son pays. Lorsqu’il parle de lendemains splendides, il ment une fois de plus. Il est incroyable que les citoyens soient aussi naïf de se fier à un farfelu imbu de sa superbe. Weiterlesen

Non, je ne me réjouis pas que le Mexique ait dû céder au chantage de Donald Trump. Pour ne pas subir un Waterloo économique, ce pays a été obligé de se soumettre aux commandements de Washington et de tout faire pour arrêter le flux migratoire. Peut-être une bonne chose pour ces malheureux, qui se verraient mal traité s’ils arrivaient à passer aux USA, traités comme de la vermine. Probablement il est mieux qu’ils se rendent compte plus tôt de l’impossibilité de leur démarche. Mais ce qui me gène plus, c’est que « l’accord » avec le Mexique ait été obtenu d’une telle manière. Le fait est, que le pari du président américain est une entrave au mœurs que nous connaissons, tout au moins en Occident, depuis la fin de la guerre. C’est la méthode autocratique qui a été appliquée-là avec toute sa brutalité. Je ne peux que déplorer qu’on en soit arrivé là. Il serait grand temps de revenir à une manière de faire digne de notre civilisation. Tout cela démontre à quel point notre démocratie est devenue vulnérable, qu’elle est en proie à l’action des fortes gueules qui la manipulent à leurs fins. L’antithèse complète d’une société, où le dialogue devrait être de mise. Suffit-il de mettre les gouvernants à genoux en occupant la rue ? Si c’était le cas, cela serait la porte ouverte à l’anarchie. Notre système est d’une énorme vulnérabilité, ce que je trouve des plus inquiétants. Quelle image laissons-nous à nos enfants ? Celle d’une société en pleine dérive, où le gangstérisme a la priorité ? Nous sommes au courant de quelle manière agit Donald Trump. Ce qui me gêne énormément c’est le succès qu’il remporte. C’est de l’impérialisme pur et dur, où un potentat impose sa loi. Il risque d’en être de même pour l’Europe si nous continuons de battre de l’aile. Grâce à son soutien, les populistes ont gagné du terrain et seront un jour forcés de lui rendre ce qu’il a donné. Une manière de pervertir complètement l’UE, de lui enlever son honneur, ce qui est fondamental. Weiterlesen

Matteo Salvini a remporté avec sa Ligue 34 % des voix au Européennes en Italie. Il est largement en tête. Il a devancé le mouvement des Cinq étoiles de près de 17 %, qui se retrouve en 3ème place, derrière les sociaux-démocrates qui sont crédités d’environ 22 % des voix. Au lieu de m’offusquer de ces résultats, qui me bouleversent évidemment, je veux essayer de mieux comprendre ce phénomène qui secoue la péninsule. Quelles sont les raisons pour lesquelles la population de ce pays a voté pour un parti qui veut imposer une ordre-nouveau, un régime musclé qui défie la démocratie comme nous la connaissons en Europe depuis la fin de la guerre ? Est-ce un déni contre une certaine manière de vivre ? Contre l’empathie, qui est une des qualités essentielles des Italiens ? Il est un fait que les gens vivent dans une atmosphère que je qualifierais d’improvisée. Les uns et les autres peuvent survivre que grâce à la bricole. Ce qui revient à dire, qu’ils ne peuvent pas prévoir à l’avance, que chaque jour apporte ses incertitudes. Comme nous le savons ils sont passés maîtres dans la manière d’éviter le naufrage. L’industrie italienne est une des plus imaginative dans le monde. La mode en est l’expression. Pour se maintenir à flot, beaucoup de gens ont recours à l’économie parallèle, celle du noir, qui est illégale. Sans elle le pays aurait sombré depuis des décennie dans la faillite. Malgré un bilan très défavorable en ce qui concerne les dettes, il est étonnant que l’Italie est pour l’instant à même de survivre. Je pense que pour beaucoup cette situation, qui me rappelle celle d’un équilibriste devant traverser à cinq mètres du sol le manège d’un cirque, est déconcertante. À chaque pas il vacille mais arrive toujours à se rattraper. Mais qui sait, à la moindre brise la chute pourrait figurer au programme. Il est probable que cette situation amène un ras-le-bol général, que les Italiens aspirent à plus de sécurité. Weiterlesen

La démocratie se trouve renforcée après le scrutin de hier. Les Européens se sont déclarés pour plus de diversité. Parfois pas dans le sens que je souhaite comme en Italie, en Hongrie ou en France, ce qui me donne de quoi réfléchir. S’il en est ainsi, il faudra que la droite modérée, le centre et la gauche démocratique se posent la question comment il a été possible d’en arriver là, et ceci sans polémique. Il est inutile de casser du sucre sur les chantres du nationalisme, des anti-UE, mais plutôt de les contrer par des faits. Je pense que le nouveau parlement européen a les armes de le faire. Il y aura automatiquement plus de débats, que se soit à Strasbourg ou à Bruxelles, plus de controverses, ce qui n’est pas une mauvaise affaire. Il faudra tout d’abord trouver une coalition, car aucune des formations qui siégeront à l’avenir dans l’hémicycle a une majorité. La coalition entre les chrétiens-démocrates et les socialistes ne pourra pas être reconduite. Il faudra trouver d’autres alliés, que ce soient les verts ou les libéraux. Il est exact que je m’oppose aux populistes – je trouve cette dénomination pas injurieuse loin s’en faut -, mais j’aimerais employer plutôt des arguments politiques au lieu de me lancer dans des diatribes qui en fin de compte ne servent à rien. La première consiste à dire haut et fort, que de faire cavalier-seul comme le préconisent les partis d’extrême-droites, ne ferait qu’affaiblir les pays concernés. Que seule l’union fait la force. Il serait aussi souhaitable que le peuple se rende compte des enjeux internationaux. Nous ne sommes pas entourés par des gouvernements qui ont un amour immodéré pour l’Europe, au contraire. Des régimes qui voudraient nous affaiblir pour faire de nous des vassaux. Weiterlesen

Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain, a rencontré hier Vladimir Poutine, à Sotchi. Les deux hommes ont été d’accord que les rapports entre les deux pays devaient être améliorés. Dans un tel contexte, il a été question d’une rencontre au mois de juin entre Donald Trump et lui. « J’ai eu l’impression que votre président souhaitait remettre en état les relations et contacts russo-américains, et qu’il était désireux de résoudre les questions d’intérêt commun ». Après la publication partielle du rapport de Robert Mueller, qui réfute qu’il y ait pu avoir manipulation de la part de Moscou lors des élections présidentielles de 2016, il était évidant que les conditions étaient requises pour que l’atmosphère soit moins tendue que cela avait été le cas auparavant. « Il est fort souhaitable que votre visite en Russie se fasse au profit des relations entre la Russie et les États-Unis et contribue à leur développement ». Vladimir Poutine a tout fait pour décrisper l’entrevue. Mais cela ne veut pas dire que les relations se soient améliorées, au contraire. Le désaccord semble être total concernant l’Iran, le Venezuela et finalement aussi la Syrie. Tout cela sur le fond de la guerre commerciale que se livre les USA contre la Chine. Lorsqu’on analyse ces différents volets, il est pour moi évidant que Washington se trouve dans une situation difficile et que pour redorer son blason, il lui faut d’urgence un succès. Du point de vue géopolitique l’Amérique se trouve dans une situation que je qualifierais de précaire dans le long terme. Malgré son « America first », Donald Trump doit se rendre à l’évidence qu’il ne peut pas faire cavalier-seul. Mike Pompeo a déclaré : « Je suis ici aujourd’hui parce que le président Trump est déterminé à améliorer cette relation. Nous avons des divergences et chaque pays protégera ses intérêts et son peuple. Certains domaines de coopérations sont excellents, sur la Corée du Nord, l’Afghanistan – nous avons fait du bon travail – et la lutte contre le terrorisme ». Weiterlesen

N’en déplaise à Madame de Staël, j’ai repris le titre de son ouvrage pour faire aujourd’hui un état des lieux en ce qui concerne l’influence de l’Allemagne au sein de l’UE. Il est évident que nous avons encore affaire au pays le plus riche de l’Union. Mais il y a aussi des signes évidents que nous sommes arrivés au terme de l’embellie. Les embargos provoqués contre la Chine, contre l’Iran et finalement contre l’UE par Donald Trump, se font sentir sur une économie entièrement axée sur les exportations, qu’est celle de la République Fédérale. Les USA traitent d’ailleurs Berlin, comme une nation sur le déclin, en quelque sorte comme un dominion. Il n’y a qu’à prendre la gifle infligée par le Secrétaire d’État Mike Pompeo il y a deux jours à la Chancelière, en renvoyant à très cours terme, quatre heures, un rendez-vous qu’il avait avec elle et son ministre des affaires étrangères. Il l’a traitée comme la dernière soubrette, lui marquant ainsi tout le dédain qu’avait son patron envers elle. Et elle ? Comme d’habitude elle n’a pas bronché de quoi attraper de l’urticaire. Ce fait démontre à quel point la situation de l’Allemagne s’est détériorée ces derniers temps dans le contexte international. Il ne peut plus être question de prépondérance, comme nous l’avons connue, lors de la crise grecque. Les USA sont en train de démonter cette nation en lui témoignant du mépris. Vient s’ajouter à tout cela le fin de règne d’Angela Merkel, qui occupe encore son poste gouvernemental, mais qui a largué sa position à la tête du parti. Weiterlesen