La droite allemande, sous la houlette d’Annegret Kramp-Karrenbauer, la présidente de la CDU, a démarré la campagne électorale des partis conservateurs pour les Européennes. À ses côtés la CSU de Markus Söder, qui présente en tête de liste du PPE, Manfred Weber, qui brigue la succession de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne, si son groupe arrivait en tête. De ce fait, il sera déterminant pour Bruxelles quel score feront les Chrétiens démocrates et la CSU. Il n’y aura pas de changement de cap, car ils craignent perdre encore plus d’électeurs au profit de l’AfD. On ne peut pas s’attendre à une embellie de l’idée européenne. Ils sont certes un pilier de l’UE, mais on aimerait bien qu’ils montrent plus de courage, qu’ils se dépassent afin de mettre enfin sur pied une Europe moins égoïste, où le bien social des habitants de l’Union serait prioritaire. Malheureusement les priorités nationales jouent encore un rôle de taille. Il en va avant tout des avantages politiques et financiers de l’Allemagne. Une des caractéristiques de la politique d’Angela Merkel, qui tiendra qu’une seule fois un meeting. Ne surtout pas indisposer le bailleur de fonds que sont ses compatriotes, leur faire entrevoir qu’ils pourront continuer à faire du beurre, sous sa houlette, tout au plus encore deux ans. Tout le contraire des vues d’Emmanuel Macron, qui a une vision de l’Europe bien plus courageuse, qui n’adhère pas aux thèses mi-figue, mi-raisin de la Chancelière. Il est regrettable que la République Fédérale soit aussi timorée, qu’elle se complaise dans une certaine médiocrité. Tout cela ne suscite guère d’enthousiasme. Le tout assorti d’un SPD affaibli, qui ne pourra pas imposer certaines de ses options, qui iraient en direction de Paris. Une fois de plus, il s’agira d’arrêter l’hémorragie de ce parti, qui de par sa nature est bien plus ouvert à l’idée européenne, que les nationalistes édulcorés de la CDU/CSU. Weiterlesen

Et vlan, nous revoilà parti pour le 31 octobre. De la bricole à tout casser ! Je parie que Theresa May ne réussira pas à convaincre Westminster du bien fondé de l’accord de divorce négocié depuis deux ans avec l’UE. Je le dis sans détours, j’aurais préféré que le Royaume Uni quitte demain notre communauté. Je n’arrive plus à prendre au sérieux ce qui se passe actuellement à Londres. Le parti travailliste, qui préconise que l’Angleterre reste dans l’union douanière, ce qui serait le moindre des maux, ne trouvera pas une majorité, à moins d’un revirement total des Tories. Je pense que cette comédie a assez duré et que le peuple se prononce à nouveau, en partant des données actuelles, quelle option serait la meilleure. Cela impliquerait aussi, que Madame May démissionne et que des élections prématurées soient organisées. Cela aurait le mérite de clarifier la situation d’un côté comme de l’autre. Mais, comme je l’ai écrit à maintes reprises, je trouve toutes ces démarches plus ou moins avilissantes pour les sujet de sa gracieuse majesté, car elles sont une preuve évidente de faiblesse. Cela revient à dire que la fière Albion a d’ores et déjà perdu toute crédibilité. Un déni magistral en ce qui concerne l’efficacité de la démocratie la plus ancienne du monde. Je crains fort que le Brexit, comme nous le connaissons actuellement, donnera la preuve aux forces d’extrême-droite, que la démocratie, lorsqu’elle est laissé livrée à elle-même, est une productrice de gabegie. Je suis sidéré dans ce cas bien précis du manque d’efficacité, du désarroi qu’elle provoque. Weiterlesen

Cette nuit la Chambre des communes a décidé que mercredi elle voterait pour d’autres options que celles de Theresa May en ce qui concerne le Brexit. C’est un nouveau revers qu’elle essuie et qui en fin de compte signifie plus ou moins sa destitution. Le champ de manœuvre se réduit comme une peau de chagrin. Ou bien il faudra repousser aux calendes grecques la sortie du Royaume uni de l’UE et renégocier le tout. Cela reviendrait à dire que les électeurs seraient appeler aux urnes le 23 mai afin d’élire des députés au parlement européen, ce qui seraient pour beaucoup de britanniques une pilule amère à avaler. L’autre serait d’appeler le peuple à se prononcer à nouveau sur le maintien ou non du pays dans l’UE. Dans ce contexte il serait à prévoir que l’Écosse plaide pour que le statu actuel ne soit pas modifié. Ses habitants sont des adeptes de l’Europe et ne veulent pas faire cavaliers-seuls. Cela rend toutes les démarches amorcées jusqu’à présent assez fatales pour l’unité du Royaume. Pour beaucoup d’Écossais il serait tentant de demander à Bruxelles de pouvoir rester dans l’UE. Ne nous faisons pas d’illusions, cela représenterait l’éclatement de la Grande Bretagne. C’est la preuve que non seulement l’Irlande du Nord divise les esprits. Le prix du Brexit serait dans ce cas-là bien trop élevé. Il faudra que les députés à Westminster fassent preuve de beaucoup d’imagination afin de préserver leur pays de l’éclatement. Je veux essayer de me mettre à la place d’un citoyen britannique qui aurait voté pour le grand départ. Comme patriote, je trouverais insupportable que l’intégrité de la nation puisse être remise en question. C’est ce point d’achoppement qui me ferait réfléchir s’il faut m’entêter dans ce que devrait être le Brexit, avec toutes ses nuisances économiques et sociales, ou s’il était raisonnable de mettre de l’eau dans son vin et de rester membre, en essayant de reformer l’UE de l’intérieur ? Je pense que du point pragmatique je modifierais mon attitude. Weiterlesen

Des centaines de milliers de personnes, les organisateurs parlent d’un million de manifestants, ont défilé hier à Londres afin de réclamer un nouveau référendum. Que ce soit de plébisciter une sortie honorable ou de rester carrément membre de l’UE, le peuple a enfin montrer une réaction. En plus de tout cela, plus de quatre millions d’internautes ont signé une pétition allant dans ce sens. Mieux tard que jamais ! Le maire de Londres, Sadiq Khan a déclaré : « Certains disent qu’un deuxième référendum aggraverait les divisions dans le pays. Je ne suis pas d’accord. Ce serait l’occasion dont nous avons tant besoin pour combler le fossé que le [premier] référendum a créé. » Je pense qu’il est assez cynique de vouloir faire croire que la voix du peuple puisse créer encore plus de tensions, que ce qui se passe actuellement. Une cheffe de gouvernement s’accrochant comme une acharnée au pouvoir, se baignant dans l’illusion qu’elle pourra redresser la barre. Des membres de son cabinet réclamant ouvertement sa démission. Il serait bon qu’elle les écoute. Je suis un adepte de la persévérance, mais pas quand elle nuit aux intérêt du pays. Puis il y a aussi le spectacle lamentable que livre le parlement. Une assemblée de grandes gueules dont le zizi a perdu toute sa vigueur. Un déni complet de ce qu’on attend des représentants du peuple. Qu’ils déguerpissent car ils n’ont rien mérité de mieux ! Le député du Labour David Lammy se taille un grand succès auprès de la foule, lorsqu’il lui demande de scander : « Ils ont menti ! » Il montre du doigt les Boris Johnson, Michael Gove, Nigel Farage et Theresa May, qui à ses yeux ont induit les électeurs en erreur, en leur racontant des sornettes au sujet de Brexit. Ces fossoyeurs ont bien évité de parler d’une quelconque récession. Ils ont dressé un portait de la future Angleterre qui n’a rien à voir avec la réalité. J’irais encore un pas plus loin et trouverait bon que la justice s’en mêle. Weiterlesen

Si le parlement britannique ratifiait le traité signé entre Theresa May et Bruxelles, la sortie de l’UE serait programmée le 22 mai, soit un jour avant les élections européennes. Le 30 juin a été écarté, car cette date se trouve être au-delà de l’appel aux urnes des citoyens de l’UE. Sinon les Royaume Uni aurait un délai jusqu’au 12 avril pour organiser sa participation aux votations communautaires. Sinon ce serait le Brexit dur. Je pense qu’il est illusoire de croire que la Chambre des Communes ratifie pour la 3ème fois l’accord de divorce après l’avoir refusé massivement par deux fois. En tous les cas il ne sera pas question de le modifier, ce que j’approuve entièrement. « J’ai rencontré la première ministre Theresa May à plusieurs reprises ce soir pour être sûr que le Royaume-Uni accepte les scénarios d’une extension et je suis ravi de confirmer que nous avons un accord », tel l’avis de Donald Tusk, le président du Conseil européen. Je veux bien, mais tout cela fait très bricolage. Il est évident que l’UE ne veut pas qu’on lui reproche de n’avoir pas été conciliante. Pour ma part le 29 mars reste la date buttoir, car je ne vois pas la raison de faire des concessions à Madame May qui a complètement échoué dans sa démarche d’arriver à un Brexit ordonné. Mais elle ne veut pas reconnaître son échec cuisant et s’accroche d’une manière indécente au pouvoir. Il y a longtemps qu’elle aurait dû prendre son chapeau. Ce serait vraiment un paradoxe que les Anglais participent en fin de compte aux élections européennes. Je ne le souhaite en aucune manière. Même Theresa May le reconnaît. Elle serait « fortement défavorable à l’idée de demander aux Britanniques de participer à ces élections, trois ans après avoir voté pour quitter l’UE ». Weiterlesen

Que se passe-t-il chez une politicienne comme Theresa May ? Depuis quelques années elle va d’échec en échec en ce qui concerne le Brexit. Elle n’a pas été en mesure de convaincre les députés qu’ils feraient bien d’accepter l’accord qu’elle a négocié avec Bruxelles. Que de le refuser serait faire acte de suicide. Après le premier refus du parlement, elle aurait dû prendre son chapeau, ce qui aurait laissé un peu plus de temps aux députés de trouver d’autres solutions. Mais elle s’accroche au pouvoir, ce que certains considèrent comme une force de caractère, mais qui de mon avis est une marque d’orgueil et d’égoïsme sans bornes. Je suis le premier à être un partisan de la persévérance, mais pas celui de l’entêtement comme le pratique Madame May. Lorsque je vois ce qui se passe au Royaume-Uni, je me demande bien pourquoi le peuple reste aussi calme. Il devrait au contraire « remuer son cul » et descendre dans la rue. Le fait d’être cool comme il l’est, est pour moi la démonstration qu’il a abdiqué, qu’il se laisse aller au fatalisme. Désolé, je ne trouve pas pas cela un signe de souveraineté. Voyons ce qui se passera aujourd’hui après l’ultime votation à la chambre des communes, où les députés seront appelés à dire s’ils approuvent que leur pays quitte l’UE sans un accord ou s’ils s’en remettent enfin au peuple ? Il n ‘y a pas d’autre marche à suivre, car tout le monde est concerné directement. Weiterlesen

Le WWF préconise qu’à partir de 2030 le monde se passe de plastique. C’est bien que je souhaiterais aussi. Lorsque je vais faire mes achats quotidiens en Allemagne, tout est sous vide. En particulier aux rayons charcuterie et fromage. Depuis peu, plus personne ne vous coupe le jambon ou le salami. Il va sans dire que j’ai fait opposition en me plaignant tout d’abord à la direction du supermarché puis ensuite à la chaîne par écrit. J’ai eu la réponse suivante : « Comme les ventes ont baissé considérablement en ce qui concerne en tout particulier la charcuterie, nous avions tellement d’invendus, que nous étions forcés de jeter chaque jour beaucoup de denrées alimentaires. » Je ne suis évidemment pas de cet avis. Si on se donne la peine de servir personnellement le client, on n’arrive pas à un scénario catastrophe comme celui qui m’a été décrit. J’avais pourtant argumenté en parlant de la mer, de la mort des baleines, des dauphins. Du crime environnemental que nous vivons actuellement. Mais rien n’y fit. Deux personnes furent congédiées soit-disant parce qu’on avait plus besoin d’elles. J’aborde ici l’aspect social d’une hérésie. À chaque paquet de jambon sous vide, vous tuez des emplois. Et c’est à mon avis la vraie raison de l’emploi à outrance des emballages en plastique. En rendant la vente anonyme, il n’est pas possible de promouvoir d’autres produits. Je me suis donné toujours le temps de parler à la charcutière. C’est en échangeant quelques mots avec elle, que je n’avais pas l’impression de faire de mes achats une corvée. Honnêtement je suis prêt, malgré mes revenus de retraité ,de payer un peu plus afin de sauvegarder un peu de personnalité. En achetant des produits emballés dans du plastique, nous nous mettons aussi sous vide. Weiterlesen

Il est étrange que la presse française passe plus ou moins outre ce qui s’est passé hier à Bruxelles : le compromis au sujet de Nord-stream 2. Il s’agit du gazoduc qui reliera la Russie à l’Allemagne dans la mer baltique. Ce sera le second, ce qui inquiète certains pays de l’Est de l’UE, qui avaient été membre du Traité de Varsovie avant la chute du mur de Berlin. Ils ont peur que l’Union Européenne puisse un jour être à nouveau soumise à une mainmise, comme ils l’avaient connue pendant la guerre froide. Comme on le voit les rapports, attisés par le conflit ukrainien et l’annexion de la Crimée, sont plus que tendus avec Moscou. Pour l’Allemagne, qui s’oppose elle aussi à la politique expansionniste de Vladimir Poutine, il n’est pas question d’isoler encore plus la Russie. À long terme la considérer même comme membre de la famille européenne, dont les liens historiques sont bien plus profonds que certains veulent l’accepter. Le but ne serait-il pas d’étendre un jour l’UE de Brest à Vladivostok ? Peut-être une utopie, mais ce sont des faits géopolitiques qui ne peuvent pas être ignorés. C*est ainsi qu’il faut comprendre le compromis européen, qui sans remettre en question la politique énergétique de l’UE, n’entravera pas la poursuite de tels projets. Ce seront aux pays qui achèteront le gaz à régler les modalités commerciales. Il en va du monopole de l’énergie en général et de notre dépendance en particulier, à cause de notre manque de ressources. Le pétrole de la mer du Nord se trouve en grande parties sous pavillon de la Norvège et du Royaume Uni. Après le Brexit, l’UE n’aura plus une influence directe en ce qui concerne ces réserves de brut. Nord-Stram 2 pourrait être une réponse, mais elle aussi est bancale, car le Kremlin aura son mot à dire en ce qui concerne les livraisons. Weiterlesen