Si le parlement britannique ratifiait le traité signé entre Theresa May et Bruxelles, la sortie de l’UE serait programmée le 22 mai, soit un jour avant les élections européennes. Le 30 juin a été écarté, car cette date se trouve être au-delà de l’appel aux urnes des citoyens de l’UE. Sinon les Royaume Uni aurait un délai jusqu’au 12 avril pour organiser sa participation aux votations communautaires. Sinon ce serait le Brexit dur. Je pense qu’il est illusoire de croire que la Chambre des Communes ratifie pour la 3ème fois l’accord de divorce après l’avoir refusé massivement par deux fois. En tous les cas il ne sera pas question de le modifier, ce que j’approuve entièrement. « J’ai rencontré la première ministre Theresa May à plusieurs reprises ce soir pour être sûr que le Royaume-Uni accepte les scénarios d’une extension et je suis ravi de confirmer que nous avons un accord », tel l’avis de Donald Tusk, le président du Conseil européen. Je veux bien, mais tout cela fait très bricolage. Il est évident que l’UE ne veut pas qu’on lui reproche de n’avoir pas été conciliante. Pour ma part le 29 mars reste la date buttoir, car je ne vois pas la raison de faire des concessions à Madame May qui a complètement échoué dans sa démarche d’arriver à un Brexit ordonné. Mais elle ne veut pas reconnaître son échec cuisant et s’accroche d’une manière indécente au pouvoir. Il y a longtemps qu’elle aurait dû prendre son chapeau. Ce serait vraiment un paradoxe que les Anglais participent en fin de compte aux élections européennes. Je ne le souhaite en aucune manière. Même Theresa May le reconnaît. Elle serait « fortement défavorable à l’idée de demander aux Britanniques de participer à ces élections, trois ans après avoir voté pour quitter l’UE ».

Il serait grand temps d’avaler les couleuvres et de fermer au plus vite les frontières ce que je regrette. En cas de Brexit dur, la note s’éleverait à 57,3 milliards d’euros par an pour le Royaume-Uni et 40,4 milliards à l’Union européenne. La France serait l’un des pays les plus touchés avec une perte estimée à 7,73 milliards d’euros par an, juste derrière l’Allemagne (9,5 milliards d’euros). Voilà pour les chiffres, publiés par la Fondation Berteslmann, tout le contraire d’une bonne affaire. Ce sont des pronostiques que les partisans du Brexit se sont bien gardés de cacher au peuple avant le référendum le 23 juin 2016. Il aurait de quoi être en colère, mais je ne sais pas trop pourquoi il ne réagit pas. « Si le Royaume-Uni ne veut pas organiser d’élections, nous n’aurons aucun moyen de faire autre chose, ça veut dire qu’il aura choisi le no deal », a commenté la présidence de la République. Le seul moyen de ne pas endosser l’effondrement de l’économie anglaise. Comme nous le voyons tout cela n’est que la cosmétique pour masquer l’échec complet d’une politique « émancipatrice ». « Nous avons apporté une réponse protectrice de nos intérêts et qui permet à l’Union européenne de continuer à fonctionner», a déclaré Emmanuel Macron. « Il appartient aux Britanniques de lever les ambiguïtés qui sont les leurs, nous, nous n’en avons pas. » Comment pourraient-ils le faire ? Cela serait l’équivalent de demander à un candidat au suicide, peu avant qu’il se pende, de se rétracter. Y a de la joie les amis !

pm

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/21/l-union-europeenne-prete-a-accorder-a-londres-deux-options-pour-un-report-du-brexit_5439451_3210.html

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