Cette nuit la Chambre des communes a décidé que mercredi elle voterait pour d’autres options que celles de Theresa May en ce qui concerne le Brexit. C’est un nouveau revers qu’elle essuie et qui en fin de compte signifie plus ou moins sa destitution. Le champ de manœuvre se réduit comme une peau de chagrin. Ou bien il faudra repousser aux calendes grecques la sortie du Royaume uni de l’UE et renégocier le tout. Cela reviendrait à dire que les électeurs seraient appeler aux urnes le 23 mai afin d’élire des députés au parlement européen, ce qui seraient pour beaucoup de britanniques une pilule amère à avaler. L’autre serait d’appeler le peuple à se prononcer à nouveau sur le maintien ou non du pays dans l’UE. Dans ce contexte il serait à prévoir que l’Écosse plaide pour que le statu actuel ne soit pas modifié. Ses habitants sont des adeptes de l’Europe et ne veulent pas faire cavaliers-seuls. Cela rend toutes les démarches amorcées jusqu’à présent assez fatales pour l’unité du Royaume. Pour beaucoup d’Écossais il serait tentant de demander à Bruxelles de pouvoir rester dans l’UE. Ne nous faisons pas d’illusions, cela représenterait l’éclatement de la Grande Bretagne. C’est la preuve que non seulement l’Irlande du Nord divise les esprits. Le prix du Brexit serait dans ce cas-là bien trop élevé. Il faudra que les députés à Westminster fassent preuve de beaucoup d’imagination afin de préserver leur pays de l’éclatement. Je veux essayer de me mettre à la place d’un citoyen britannique qui aurait voté pour le grand départ. Comme patriote, je trouverais insupportable que l’intégrité de la nation puisse être remise en question. C’est ce point d’achoppement qui me ferait réfléchir s’il faut m’entêter dans ce que devrait être le Brexit, avec toutes ses nuisances économiques et sociales, ou s’il était raisonnable de mettre de l’eau dans son vin et de rester membre, en essayant de reformer l’UE de l’intérieur ? Je pense que du point pragmatique je modifierais mon attitude. Weiterlesen

Le mouvement des Gilets jaunes s’écule, pas encore une raison de crier victoire. 28.600 manifestants ont été dans les rues hier en France, dont près de 3000 à Paris. Mais une chose est évidente lors de l’acte 17 de cette révolte inédite, c’est le résultat qui a été obtenu par ces citoyens en colère. Du côté gouvernemental, des mesures concrètes ont été prises qui amélioreront l’ordinaire des gens. Mais ceci au prix d’un endettement supplémentaire de 10 milliards. Une somme qui à l’avenir risquera encore d’augmenter. Est-ce une entrave pour l’expansion économique? Probablement, mais il n’est guère envisageable de concevoir un lendemain meilleur, tant qu’une partie de la population se sent lésée. Non les Français n’ont pas été cocufiés en ce qui concerne un nouveau style de politique. Le grand débat n’aurait jamais eu lieu sans les Gilets jaunes. Il n’est pas seulement à mettre au compte d’Emmanuel Macron, loin s’en faut. Je suis curieux quelles grandes lignes sortiront de ce débat national et comment il sera question de réaliser certains des arguments tenus lors de ces forums ? Tout le monde ne pourra pas être satisfait, la raison pour laquelle je mettrais aux voix certaines des options évoquées. Ne serait-il pas possible d’organiser comme en Suisse tous les trois mois des votations au sujet des lois qui ont été contestés par le peuple ? Ou de pratiquer le droit à l’initiative, en ce qui concerne des propositions inédites ayant recueillies assez de signatures pour que les citoyens en dernier lieu, les approuvent ou pas. Ne serait-ce pas la réalisation d’une proposition centrale des Jaunes ? Weiterlesen