Lorsque j’ai appris qu’Ursula von der Leyen avait été nommée à la tête de la Commission Européenne, je n’ai pas sauté de joie. Comment l’aurais-je fait, me trouvant au volant de ma voiture ? Passons ! Je me trouve à Berlin, où la ministre de la défense n’a pas laissé une impression d’efficacité, loin s’en faut. La Bundeswehr est dans un état de vétusté. Le matériel laisse plus à désirer. Un grands nombre d’avions ne sont pas en mesure de prendre l’air, étant en pannes. De même pour les hélicoptères et autres. Bref, en cas de conflit l’armée ne pourrait pas remplir ses fonctions. De plus il y a un scandale, qui écorche la ministre. Elle a commandé des études à des instituts à prix d’or, sans faire d’appels d’offres. Cela aurait pu lui causer son renvoi. Maintenant qu’elle a été recyclée, rien de grave ne pourra plus lui arriver. Sa nomination à Bruxelles vient à point nommé, pour tirer d’embarras Angela Merkel. Elle fait une excellente opération. Elle se débarrasse d’une femme, qui aurait pu entraver sa succession. Pour Annegret Kramp-Karrenbauer, la cheffe de la CDU, une concurrente en moins. Il n’est pour moi pas question de cracher du venin. Plutôt de me faire du soucis au sujet des compétences que devrait avoir un candidat à un poste de pointe. Si on avait nommé Michel Barnier, un conservateur, qui a mené de main de maître les négociations du Brexit, je n’aurais rien trouvé à redire. Avec Ursula von der Leyen je ne trouve pas que l’UE est dans de bonnes mains. Je ne peux pas me l’imaginer négociant avec Trump ou Poutine, faire le bras de fer sur l’échiquier international. C’est ce qui me frustre en ce qui concerne la politique, où seuls les meilleurs devraient avoir accès aux postes de pointe.

Après l’éviction de Manfred Weber, qui avait pourtant gagné avec les conservateurs les Européennes, il fallait donner un sucre aux Allemands. C’est bien ce qu’à compris Emmanuel Macron. On incitant les 28 à donner leur aval, il savait parfaitement bien qu’il cautionnait une personne qui ne pourrait pas lui faire concurrence. En fait de compétences l’autre nomination choc, est celle de Christine Lagarde à la BCE. Elle est d’un autre calibre qu’Ursula von der Leyen. Avec elle je me sens dans de meilleures mains que chez elle. Ce choix est des meilleurs ! Quand le vin est tiré il faut le boire, même si c’est de la piquette. Il faut espérer que les deux vice-présidents de la Commission, Margrethe Vestager et Frans Timmermans, qui ont été également nommés hier, pourront réduire les dégâts. Je trouve que l’UE n’a pas mérité un tel traitement. Je m’étais déjà élevé contre le manque de démocratie qui y règne. En tant qu’électeur je me sens bafoué, car personne ne tient compte des voix des citoyens. J’ai déjà dit que je trouvais un scandale de quelle manière on avait traité Manfred Weber. Si on avait nommé à la place qui lui revenait, un génie de la diplomatie, j’aurais eu moins de mal à accepter cette injustice. Mais avec Ursula von der Leyen il ne peut pas en être question. En tout cas elle ne dérangera pas. Voilà où peuvent mener les combines, des rencontres furtives d’alcôve. De la politique politicienne. « Je te donne ce morceau de gâteau ; tu me refiles l’autre. » Pour moi qui est un passionné de l’Europe, une amère déception. Mais au moins j’ai une certitude : l’incompétence n’est pas un obstacle, au contraire !

pm

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