Un des protagonistes à les yeux bandés. Il est entouré d’autres enfants, qui le frôlent. Le but pour lui est de saisir l’un d’eux. Mais à la dernière seconde, il s’échappe. Le personnage central va dans tous les sens, ne sachant même pas à quoi rime ce jeu. Tel est à mon avis l’attitude plus que floue de Donald Trump. Il donne l’impression de ne pas savoir, ce qu’il veut en fin de compte obtenir. Pour se donner de l’aplomb il profère des menaces, lance l’anathème sur l’Iran et son guide suprême, qui pour lui est l’incarnation du diable. Mais sait-il ce qu’il fait ? Il passe du chaud au froid sans discontinuer. Trump n’a décidément pas de suite dans les idées. Une main de fer dans un gant de velours ? C’est l’impression qu’il voudrait donner, mais en fait, cela n’a aucune cohérence. D’un côté il veut anéantir l’Iran, de l’autre négocier avec ses dirigeants. Ces derniers, pour se donner du courage, profèrent aussi des menaces. Il n’y a rien de pire en politique que l’indécision. Elle est un réel danger, car elle peut provoquer des réactions que personne ne peut prévoir. Il est évident que l’Iran joue gros dans la région. Son ambition est d’avoir la mainmise au Proche-Orient afin de pouvoir « libérer » les peuples opprimés comme les Palestiniens par exemple, faire office de grand frère. Mais cela ne rentre pas dans les cordes des sunnites, des Saoudiens. Le tout est un mélange de pragmatisme territorial et de religion, ce qui rend le tout si complexe. Donald Trump est dans l’incapacité de gérer une telle situation, car il ne suffit pas de bombarder un pays afin de le mettre au pas. Lorsque la religion s’en mêle, l’occident ne peut qu’être perdant. Weiterlesen

Dix minutes avant l’attaque contre l’Iran, commanditée par le président Trump, ce dernier a fait marche-arrière. « J’ai demandé combien de personnes allaient mourir. 150 personnes, Monsieur, a répondu un général. [Ce n’était] pas proportionné par rapport à une attaque contre un drone Je ne suis pas pressé, notre armée est (…) prête et de loin la meilleure au monde » Ce revirement est strictement du point de vue militaire un signe de faiblesse. C’est avant de prendre une telle décision, qu’il faut jauger exactement la situation. Une fois de plus le signe d’un manque évident de cohérence. C’est justement ce qui marque la gouvernance américaine depuis que Donald Trump est aux commandes. Puis il y a sa fascination pour Twitter qui lui cause du tort. Les réactions rapides qu’il engendre ne sont tout simplement pas compatibles avec la marche à suivre de la politique car elle enfreint toutes réflexions. Lorsqu’on se rend compte, que le président peut déclencher une attaque nucléaire il y a de quoi être songeur. Mais dans ce cas il s’est encore ravisé à temps. L’attaque d’un drone ne pouvait pas justifier une telle réplique. Le ministre des affaires étrangères adjoint Abbas Araghchi lors d’un entretien avec l’ambassadeur de Suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains a déclaré : « Des débris du drone ont même été retrouvés dans les eaux territoriales de l’Iran », ce que contestent les États-Unis, qui prétendent qu’il a été abattu dans les eaux internationales du détroit d’Ormuz. Lorsqu’on sait qu’il n’est pas bien large, il peut s’agir que de quelques kilomètres, il est très risqué de baser toute la politique du Proche et du MoyenOrient sur de telles données. Weiterlesen

De jeunes américains veulent lutter contre le lobby des armes, mettre un frein à la violence. Ils veulent inciter les sénateurs et les représentants à faire pression sur la Maison Blanche afin qu’elle prenne des dispositions afin de restreindre la vente des revolvers, des pistolets, des fusils mitrailleurs, ce que le président ne fera pas. Trop de politiciens sont corrompus par les fabricants et les vendeurs d’arme à feu, pour qu’ils renoncent à l’argent qu’on leur offre. Combien de morts faudra-t-il encore pour qu’il y ait changement de mentalité ? La constitution permet à tous citoyens de posséder et de porter des armes. Pour la plupart d’entre-eux c’est le symbole de la liberté, de l’individualité. Celle qui le démarque du collectif. Un message appelant tout Américain à prendre sa destinée en main, lui rappelant qu’il est de son devoir de se défendre. Chacun de nous a en tête les westerns, dans lesquels le personnage central sauve sa vie et celles des autres en employant les moyens que lui apportent les armes. Il se conduit comme beaucoup d’entre-nous aimeraient le faire, en se frayant constamment un passage en utilisant la violence. Elle est omniprésente en lui. Il essaie de nous faire croire qu’elle est au service de la justice. On est loin du pacifisme d’un Mohandas Karamchand Gandhi qui a obtenu ce qu’il préconisait sans employer des moyens musclés, la preuve que le résultat d’une démarche ne dépend pas de la violence. Weiterlesen

Non, je ne me réjouis pas que le Mexique ait dû céder au chantage de Donald Trump. Pour ne pas subir un Waterloo économique, ce pays a été obligé de se soumettre aux commandements de Washington et de tout faire pour arrêter le flux migratoire. Peut-être une bonne chose pour ces malheureux, qui se verraient mal traité s’ils arrivaient à passer aux USA, traités comme de la vermine. Probablement il est mieux qu’ils se rendent compte plus tôt de l’impossibilité de leur démarche. Mais ce qui me gène plus, c’est que « l’accord » avec le Mexique ait été obtenu d’une telle manière. Le fait est, que le pari du président américain est une entrave au mœurs que nous connaissons, tout au moins en Occident, depuis la fin de la guerre. C’est la méthode autocratique qui a été appliquée-là avec toute sa brutalité. Je ne peux que déplorer qu’on en soit arrivé là. Il serait grand temps de revenir à une manière de faire digne de notre civilisation. Tout cela démontre à quel point notre démocratie est devenue vulnérable, qu’elle est en proie à l’action des fortes gueules qui la manipulent à leurs fins. L’antithèse complète d’une société, où le dialogue devrait être de mise. Suffit-il de mettre les gouvernants à genoux en occupant la rue ? Si c’était le cas, cela serait la porte ouverte à l’anarchie. Notre système est d’une énorme vulnérabilité, ce que je trouve des plus inquiétants. Quelle image laissons-nous à nos enfants ? Celle d’une société en pleine dérive, où le gangstérisme a la priorité ? Nous sommes au courant de quelle manière agit Donald Trump. Ce qui me gêne énormément c’est le succès qu’il remporte. C’est de l’impérialisme pur et dur, où un potentat impose sa loi. Il risque d’en être de même pour l’Europe si nous continuons de battre de l’aile. Grâce à son soutien, les populistes ont gagné du terrain et seront un jour forcés de lui rendre ce qu’il a donné. Une manière de pervertir complètement l’UE, de lui enlever son honneur, ce qui est fondamental. Weiterlesen

Ce qui s’était passé après le débarquement en Normandie pendant 75 ans, une entente atlantique, se traduit aujourd’hui que par des dissensions. L’amitié entre l’Europe occidentale et les USA n’est plus que l’ombre d’elle-même. Les dirigeants pourront répéter constamment que cela n’est pas le cas, la vérité est une autre. Donald Trump ,par son hostilité ouverte contre l’UE, a cassé pas mal de porcelaine. Ce qui reste est un amas de débris qu’il serait vain de vouloir recoller. Je ne peux pas m’imaginer que la rencontre entre lui et Emmanuel Macron, qui aura lieu dans quelques heures, puisse apporter grand-chose. Il est évident, même si un jour Donald Trump devait disparaître dans les oubliettes, les rapports ne seront plus jamais les mêmes, ceux d’un vassal qui doit une éternelle reconnaissance au grand frère qui l’a sauvé en quelque sorte. Il n’y aurait rien à redire, si l’UE était dans ce contexte en position de force. C’est de loin pas le cas, la raison pour laquelle le président des États-Unis lui assène un coup de bâton après l’autre. Tout d’abord en brandissant la menace de taxes douanières, puis son soutien immodéré à tous les casseurs de l’Europe, comme un Boris Johnson ou un Nigel Farage en Grande Bretagne, les durs des durs du Brexit. Sans oublier ses sympathies pour Madame Le Pen, Monsieur Salvini et autres. Dans ce cas bien précis il peut tendre la main à Vladimir Poutine. Trump n’a aucun complexe, comme ce qui est aussi le cas du maître du Kremlin, de s’immiscer dans les affaires internes d’autres pays, de démontrer quel mépris il porte à la démocratie. Non, nous ne devons pas jouer son jeu, avoir une attitude identique à celle d’un mouton menacé pas un loup. Nous devons lui faire face, même si cela devait être douloureux. Weiterlesen

Boris Johnson, avec l’appui de son grand-frère Donald Trump, a peut-être l’intention de transformer tout le Royaume-Uni après le Brexit en une sorte d’île Cayman, où les margoulins du monde entier pourront y placer leur agent sale. Le pays serait submergé de sociétés « boîtes à lettres», qui n’auraient qu’un but, celui de laver les sous de la criminalité. Un paradis fiscal pour les milliardaires? Et les autres ? Qu’ils crèvent au plus vite ! Le travail ne serait plus respecté, la pauvreté s’instaurerait dans les classes moyennes, mais tant pis ! L’important serait que l’élite empoche encore plus de fric. Et tout ceci dans le cadre d’une sainte alliance avec le gouvernement Trump, qui entrerait dans le jeu. Lorsque des gangsters sont entre eux, il y a entente. L’occasion pour eux de jouer au golf, d’aller au casino et de faire de tout un pays une machine à sous. L’exemple de Las Vegas remplacerait les idéaux qui jusqu’à présent ont été ceux des Anglais. La monarchie serait utilisée comme alibi de respectabilité. Un modèle pour revenir aux temps glorieux de l’empire, de l’époque coloniale, où les métèques fonctionnaient à coups de pied au cul, où les gens de couleur étaient considérés comme des êtres à peine humains. Et politiquement tout serait fait pour détruire l’Europe et ceci avec la collaboration de traîtres sur place, qui deviendraient en quelques sortes les leviers des clans véreux de la criminalité organisée. Et tout cela orchestré par les États unis, via le Royaume Uni. Une belle perspective qui pourrait devenir réalité. Pour nous les Européens une perspective inadmissible qu’il faudra combattre à tout prix. Quitte à isoler la Grande Bretagne. Weiterlesen

En cette période de fin de règne, l’Allemagne se rend la vie difficile, lorsqu’il s’agit des rapports entre Berlin et Washington. Comme on le sait le courant ne passe pas entre Donald Trump et la Chancelière. Dans un grand nombre de dossiers les points de vue divergent, que ce soient le climat, le commerce international, l’OTAN ou l’Iran. Les États-Unis exercent de la pression, j’irais jusqu’à dire du chantage pour faire plier Angela Merkel. Lors d’une cérémonie à l’université de Havard, où elle vient de recevoir un doctorat honoris causa, elle n’a pas manqué attaquer Trump, mais sans le nommer expressément. Une attitude peu commune avec la politique pratiquée depuis la fin de la guerre par la République fédérale. C’était celle d’un vassal, qui faisait tout pour ne pas importuner le grand-frère. Une exception néanmoins, le refus de Gerhard Schröder d’envoyer des troupes en Irak. C’est dans le cadre de ces rapports tendus que Mike Pompeo se rend aujourd’hui en Allemagne. Des bruits courent que Washington fait un appel du pied à Téhéran, voulant entamer des négociations secrètes. Dans ce cadre les Allemands pourraient jouer un rôle important, car eux sont en rapport avec les dirigeants iraniens, afin de sauver l’accord nucléaire. Mais une chose est certaine, la situation est précaire pour le gouvernement Merkel. Les revers perçus par son parti et par le SPD lors des élections européennes, ont été une gifle magistrale. Ainsi que les perspectives énoncées au sujet des scrutins cet automne dans trois nouveaux länder qui s’annoncent désastreux pour les partis de la coalition gouvernementale. Weiterlesen

Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain, a rencontré hier Vladimir Poutine, à Sotchi. Les deux hommes ont été d’accord que les rapports entre les deux pays devaient être améliorés. Dans un tel contexte, il a été question d’une rencontre au mois de juin entre Donald Trump et lui. « J’ai eu l’impression que votre président souhaitait remettre en état les relations et contacts russo-américains, et qu’il était désireux de résoudre les questions d’intérêt commun ». Après la publication partielle du rapport de Robert Mueller, qui réfute qu’il y ait pu avoir manipulation de la part de Moscou lors des élections présidentielles de 2016, il était évidant que les conditions étaient requises pour que l’atmosphère soit moins tendue que cela avait été le cas auparavant. « Il est fort souhaitable que votre visite en Russie se fasse au profit des relations entre la Russie et les États-Unis et contribue à leur développement ». Vladimir Poutine a tout fait pour décrisper l’entrevue. Mais cela ne veut pas dire que les relations se soient améliorées, au contraire. Le désaccord semble être total concernant l’Iran, le Venezuela et finalement aussi la Syrie. Tout cela sur le fond de la guerre commerciale que se livre les USA contre la Chine. Lorsqu’on analyse ces différents volets, il est pour moi évidant que Washington se trouve dans une situation difficile et que pour redorer son blason, il lui faut d’urgence un succès. Du point de vue géopolitique l’Amérique se trouve dans une situation que je qualifierais de précaire dans le long terme. Malgré son « America first », Donald Trump doit se rendre à l’évidence qu’il ne peut pas faire cavalier-seul. Mike Pompeo a déclaré : « Je suis ici aujourd’hui parce que le président Trump est déterminé à améliorer cette relation. Nous avons des divergences et chaque pays protégera ses intérêts et son peuple. Certains domaines de coopérations sont excellents, sur la Corée du Nord, l’Afghanistan – nous avons fait du bon travail – et la lutte contre le terrorisme ». Weiterlesen