Un des protagonistes à les yeux bandés. Il est entouré d’autres enfants, qui le frôlent. Le but pour lui est de saisir l’un d’eux. Mais à la dernière seconde, il s’échappe. Le personnage central va dans tous les sens, ne sachant même pas à quoi rime ce jeu. Tel est à mon avis l’attitude plus que floue de Donald Trump. Il donne l’impression de ne pas savoir, ce qu’il veut en fin de compte obtenir. Pour se donner de l’aplomb il profère des menaces, lance l’anathème sur l’Iran et son guide suprême, qui pour lui est l’incarnation du diable. Mais sait-il ce qu’il fait ? Il passe du chaud au froid sans discontinuer. Trump n’a décidément pas de suite dans les idées. Une main de fer dans un gant de velours ? C’est l’impression qu’il voudrait donner, mais en fait, cela n’a aucune cohérence. D’un côté il veut anéantir l’Iran, de l’autre négocier avec ses dirigeants. Ces derniers, pour se donner du courage, profèrent aussi des menaces. Il n’y a rien de pire en politique que l’indécision. Elle est un réel danger, car elle peut provoquer des réactions que personne ne peut prévoir. Il est évident que l’Iran joue gros dans la région. Son ambition est d’avoir la mainmise au Proche-Orient afin de pouvoir « libérer » les peuples opprimés comme les Palestiniens par exemple, faire office de grand frère. Mais cela ne rentre pas dans les cordes des sunnites, des Saoudiens. Le tout est un mélange de pragmatisme territorial et de religion, ce qui rend le tout si complexe. Donald Trump est dans l’incapacité de gérer une telle situation, car il ne suffit pas de bombarder un pays afin de le mettre au pas. Lorsque la religion s’en mêle, l’occident ne peut qu’être perdant.
L’administration américaine ferait bien de faire marche-arrière pendant qu’il est encore temps, mais Donald Trump a probablement peur de perdre la face. Ne s’aperçoit-il pas qu’il est souvent plus propice de se taire au lieu de frapper sur la table, sans savoir pourquoi. Je m’aperçois qu’en écrivant cet article, je vais plus ou moins à la dérive. Si on me posait la question de savoir, où il veut en venir, je ne le saurais pas. D’où la difficulté pour moi de faire une analyse claire. Il est clair qu’il s’est laissé provoquer, qu’il est dans l’incapacité d’y parer diplomatiquement. Cette valse-hésitation rend toute intervention quasi impossible. Une fois de plus la preuve que la politique étrangère américaine va à la dérive. Il va de soi, que les Iraniens aussi, ne se rendent pas parfaitement compte du rapport de forces. Ce pays est ruiné et sinistré. Ses dirigeants veulent nous faire croire qu’ils ont la situation parfaitement en main. Se rendent-ils compte de la réalité ? Je ne le pense pas ! Et maintenant il faut obtenir que les deux coqs reviennent à nouveau à leurs poulaillers respectifs sans avoir provoqué le pire. Le tout avec l’État hébreux en arrière-plan.qui a tout intérêt à faire de la provocation. Cet exemple suscite en moi un certain désarroi, car en fin de compte ce sera la citoyen lambda, peu importe à quel camp il appartient, qui en fera les frais. Pas de quoi pavoiser. Les uns et les autres se bloquent mutuellement, ce qui n’est évidemment pas une solution. Et moi ? Je trouve que c’est une grande erreur que d’avoir rompu l’accord passé avec l’Iran en ce qui concerne le nucléaire. Nous nous trouvons dans l’irrationnel et jouons à colin-maillard, faute de mieux!
pm