Les relations entre la Chine et les États-Unis me font penser au proverbe du pot de terre contre le pot de fer, ou le premier fait les frais d’une association avec un allié, qui de par sa nature est axé sur des conflits. Lorsque Jean de La Fontaine dans une de ses fables, recommande de faire cause commune qu’avec ses semblables, il pense à la vulnérabilité du pot de terre. C’est exactement l’attitude qu’affiche Donald Trump qui croit pouvoir forcer les Chinois à faire amende honorable en leurs imposant des taxes douanières. Il est probable qu’il en fera les frais, car il oublie que l’Empire du Milieu est éternel, que le temps joue pour lui. Les USA ne sont pas le pot de fer, loin s’en faut. Ni économiquement, ni culturellement. C’est un pays qui est sur le déclin, même si une telle déclaration de ma part vous surprendra. Ils leur manque un atout essentiel, c’est le facteur temps. Ils croient pouvoir forcer leurs adversaires à se conformer à leurs règles en leur assénant des coups. Tout d’abord ils font mal, mais pour tout individu habitué à les encaisser, ce n’est plus qu’une question de persévérance. Il arrivera un moment, où l’agresseur s’essoufflera, où ses coups faibliront. C’est ce qui se passera aussi dans le bras de fer entre la Chine et l’Amérique. Tout cela ressemble à un match de boxe, ou l’un des deux adversaires attaque sans arrêt et qui à un moment, où il l’attend le moins, reçoit un coup de poing dans le ventre. Cela arrive toujours à nouveau, lorsque l’attaquant oublie de se défendre, car il a le sentiment d’être dès le début le vainqueur. Je pense que Donald Trump se complaît dans un tel comportement, celui de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir abattu. Il devrait savoir – lui qui se prend pour un homme d’affaires – qu’il ne faut pas sous-estimer son adversaire, qu’il ne faut pas l’attaquer avec des moyens qui sont primaires et parfaitement perceptibles. L’art d’un combat bien menés, consiste à ne pas abattre ses cartes trop rapidement. Weiterlesen

N’en déplaise à Madame de Staël, j’ai repris le titre de son ouvrage pour faire aujourd’hui un état des lieux en ce qui concerne l’influence de l’Allemagne au sein de l’UE. Il est évident que nous avons encore affaire au pays le plus riche de l’Union. Mais il y a aussi des signes évidents que nous sommes arrivés au terme de l’embellie. Les embargos provoqués contre la Chine, contre l’Iran et finalement contre l’UE par Donald Trump, se font sentir sur une économie entièrement axée sur les exportations, qu’est celle de la République Fédérale. Les USA traitent d’ailleurs Berlin, comme une nation sur le déclin, en quelque sorte comme un dominion. Il n’y a qu’à prendre la gifle infligée par le Secrétaire d’État Mike Pompeo il y a deux jours à la Chancelière, en renvoyant à très cours terme, quatre heures, un rendez-vous qu’il avait avec elle et son ministre des affaires étrangères. Il l’a traitée comme la dernière soubrette, lui marquant ainsi tout le dédain qu’avait son patron envers elle. Et elle ? Comme d’habitude elle n’a pas bronché de quoi attraper de l’urticaire. Ce fait démontre à quel point la situation de l’Allemagne s’est détériorée ces derniers temps dans le contexte international. Il ne peut plus être question de prépondérance, comme nous l’avons connue, lors de la crise grecque. Les USA sont en train de démonter cette nation en lui témoignant du mépris. Vient s’ajouter à tout cela le fin de règne d’Angela Merkel, qui occupe encore son poste gouvernemental, mais qui a largué sa position à la tête du parti. Weiterlesen

William Barr, de son état ministre de la justice, a dévoilé son vrai visage : celui d’un larbin à la solde de son président. Il a une interprétation assez inquiétante de ce que devrait être l’indépendance de la justice. Tant que cela plaît à Donald Trump, tout baigne dans l’huile. Et lui s’y soustrait corps et âme. Un guignol de plus en quête de reconnaissance. Il s’agit du rapport du procureur spécial Robert Mueller, qui aux yeux de son auteur, n’est pas si favorable au président, tel que William Barr l’a prétendu. Il s’agit avant tout d’une collusion en 2016 de l’équipe Trump avec la Russie et ensuite, lors de l’enquête, d’une obstruction de la justice. Barr qui déclare que Mueller est son ami, qui a bafoué ses conclusions, voulant ainsi protéger son mentor. « Il y a maintenant une confusion du public à propos d’aspects critiques des résultats de notre investigation. Cela menace l’un des objectifs centraux pour lesquels le ministère a nommé un procureur spécial : assurer la pleine confiance du public dans les résultats de l’enquête », Cette déclaration du procureur spécial met en doute l’intégrité du ministre de la justice, elle le désavoue en quelque sorte. Ce dernier, en plein dérapage essaie de s’agripper à son honneur. « Je suis arrivé à un point de la vie où je peux avoir l’autorité nécessaire pour protéger l’indépendance et la réputation du ministère. Personne ne m’obligera à faire quoi que ce soit que je jugerai inapproprié, ni les éditorialistes, ni le Congrès, ni le président. Je ferai ce que je pense être juste. » Cela ne blanchira pas Donald Trump. Toute cette affaire fait partie du bras-de-fer que se livrent actuellement les démocrates contre la Maison Blanche, mais ceux-ci sont divisés sur l’attitude à prendre au sujet du président, qui a encore une année et demi a passer au pouvoir. Weiterlesen

Ni le bleu-blanc de Benny Gantz, ni le Likoud de Benjamin Nétanyahou ont pu se démarquer. Nous nous acheminons vers un match nul, qui ne pourra pas être gagné dans les prolongations, bien plus dans les négociations de coalition. Il est plus que probable que la politique menée jusqu’à présent soit prorogée. Depuis que les travaillistes se sont effondrés dans ce pays qui avait été social-démocrate, ils ne remporteraient pas plus 8 sièges, les droites tous crins peuvent crier victoire. Avec Benny Gantz, qui s’appuie avant tout sur le centre-droit, il ne faudra pas s’attendre à un revirement. Ce qui est inquiétant est le fait que le cléricalisme dut au fanatisme religieux prenne Israël de plus en plus en otage. L’intention d’annexer des territoires palestiniens part d’une politique revancharde prônant le nationalisme. Même si certains commentateurs envisagent qu’il puisse avoir de nouvelles initiatives de paix, je n’y crois pas. Si la paix est la domination par la force de l’adversaire, je ni souscrirais en aucune manière. Il est complètement erroné de croire que sans un accord juste avec les Palestiniens, il puisse y avoir pérennité de l’État Hébreux. Les politiciens israéliens ne sont-ils pas en train de signer son arrêt de mort ? Je trouve déconcertant que le peuple n’ait pas compris ce qui se passe vraiment. Il aurait été temps de changer diamétralement de politique, mais je pense que le colonialisme prendra de plus en plus d’emprise dans ce pays. Le rejet des partis prônant une paix équitable est dû à l’échec ces dernières années des négociations. Et dire que les Travaillistes avaient une fois la majorité, qu’ils détenaient les rennes du pouvoir. Israël connaît en ce moment un boom économique sans précédant. Weiterlesen

L’Assemblée nationale vient de voter à une grande majorité l’instauration d’une taxe sur le numérique. Et ceci contre les réticences des États-Unis. La France est ainsi un pays pionnier en la matière. Le ministre de l’économie, Bruno le Maire, espère que bien des pays suivront cet exemple. Elle vise notamment des entreprises qui ont un chiffre d’affaire sur le numérique de plus de 750 millions dans le monde, 25 millions dans l’hexagone. « Il  s’agirait d’imposer de 3 % la vente de données à des fins publicitaires et la mise en relation des internautes par les plateformes. » selon les rapporteurs de cet article de loi. Une trentaine de groupe dont Meetic, Amazon, Airbnb, Instagram ou encore la française Criteo sont concernés. Cela pourrait rapporter à l’État 400 millions d’euros en 2019, puis 650 millions en 2020-2022. J’ai appelé une telle mesure de mes vœux depuis longtemps, car je trouvais parfaitement injuste, que des grands trusts, pour la majorité américains, soient plus ou moins exemptés d’impôts ou puissent qu’être imposable dans un pays comme l’Irlande, où pour des raisons fiscales, ils ont installé leurs sièges européens. Je pense que dans la guerre commerciale que veut nous imposer Donald Trump, nous ne devrions pas prendre des pincettes et faire volte-face avec des mesures pouvant vraiment faire très mal. Ceci dans le domaine numérique mais aussi celui de la haute technologie. Le président américain a brandi hier à nouveau la menace, qu’il voulait augmenter les taxes douanières en ce qui concerne Airbus. La pomme de discorde réside dans le fait, que ce géant de l’aéronautique reçoit des aides des États. N’en est-il pas de même indirectement pour Boeing ? « Notre objectif ultime est de trouver un accord avec l’UE pour mettre fin à toutes les subventions accordées aux avions commerciaux, qui sont contraires aux règles de l’OMC. Lorsque l’UE mettra un terme à ces subventions nocives, les droits de douane américains imposés pourront être levés », a dit le représentant américain au commerce, Robert Lighthizer. Weiterlesen

La campagne électorale bat son plein en Israël. Une fois de plus Donald Trump est intervenu pour soutenir son ami Benjamin Netanyahou, qui à cause d’une affaire de corruption se trouve sans une situation précaire. Il a déclaré que les USA considéraient les hauteurs du Golan comme faisant partie du territoire israélien, ce qui est une hérésie. Cela reviendrait à cautionner toutes interventions armées et lui conférer un aspect légal. Cette attitude est une porte ouverte à tous les excès qu’engendre une politique expansionniste. Le prochain pas serait de déclarer caduque le droit des Palestiniens d’avoir droit à une patrie. J’irai jusqu’à déclaré que ce genre de politique a des accointances avec le fascisme, qui n’accepte que le droit du plus fort. Une attitude qui me déconcerte dans un pays, où grand nombres d’habitants sont les descendants des victimes du nazisme. On aurait été en droit d’attendre d’eux, qu’ils rejettent le totalitarisme dans son ensemble, qu’ils condamnent toute forme de violence. Je trouve scandaleux que Benjamin Netanyahou, ainsi que d’autres politiciens de la droite israélienne, fassent cause commune avec des autocrates comme le président brésilien Jair Bolsonaro, un proche des militaires qui avaient fait de leur pays, une nation fasciste. Ou comme le premier-ministre hongrois Viktor Orban, qui propage des idées dignes d’Adolf Hitler. Ce virus semble avoir aussi atteint Israël. Pour preuve de telles dérives, je prendrais l’exemple d’Ayelet Shaked, la ministre de la justice, qui dans un spot électoral utilise un déodorant auquel elle a donné le nom « Fasciste ». Cela confirme les pires doutes qu’on pourrait avoir au sujet de la montée de l’extrémisme au sein du peuple élu. Weiterlesen

C’est vraiment trop beau pour être vrai ! Après que j’ai pris note des conclusions du rapport du procureur Robert Mueller au sujet des doutes qui ont été émis par les médias avant tout, quant à l’ingérence des Russes dans la campagne présidentielle du candidat Trump, qui aurait eu pour but de dénigrer Hillary Clinton. Il s’agissait avant tout des mails qu’elle avait écrits de son ordinateur personnel à l’époque, où elle avait été ministre des affaires étrangères, ce qui était illégal. Pas étonnant que le président pavoise et se sente aussi pur qu’un derrière de bébé ! « Les investigations du procureur spécial n’ont pas déterminé que l’équipe de campagne Trump ou qui que ce soit associé à celle-ci se soit entendu ou coordonné avec la Russie dans ses efforts pour influencer l’élection présidentielle américaine de 2016 », d’après le ministre de la justice Bill Barr dans un rapport remis au congrès. L’éléphant Mueller a enfanté d’une souris. Je peux bien m’imaginer à quelles pressions le procureur a été soumis. Je ne peux évidemment pas prouver qu’il y ait eu magouille dans cette enquête, mais je sais une chose : c’est qu’il n’y a jamais fumée sans feu. Il y a eu à mon humble avis trop de bruits, pour que tout ces doutes n’aient eu aucun fondement. Les services russes, qui auraient pu être mêlés à une intrigue, ont certainement tout fait pour effacer toutes traces, s’il y avait eu une ingérence quelconque. C’est de bonne guerre, mais je crois pas à leur innocence. Alice au pays des merveilles danserait un menuet de joie. Pour démontrer que le tout n’est pas cousu de fil blanc, les autorités « compétentes » ont déclaré : « Si ce rapport ne conclut pas que le président a commis un crime, il ne l’exonère pas non plus ». Un tour de passe-passe juridique qui a mes yeux ne veut rien dire. Je ne serais pas un journaliste digne de ce nom, si j’avalais sans commentaires une telle couleuvre. Weiterlesen

La diplomatie a ses raisons d’exister, ce que Donald Trump et Kim Jong-Un ont semblé oublier. Ce qui s’est passé au sommet de Hanoï est d’un dilettantisme qui dépasse tout. Une conférence ayant un sujet si complexe comme l’abolition des armes atomiques dans les deux Corées se doit d’être préparée. Elle ne peut qu’avoir lieu après de longues négociations au niveau des experts, qui après maintes rencontres, rédigent un catalogue de propositions concrètes. En principe les modalités pour un accord devraient être confirmées auparavant. La conférence aurait pour but d’entériner un tel papier. C’est ainsi que cela se passe, mais ces deux messieurs l’ont ignoré. Notamment le président américain pensait qu’à lui seul il pouvait arriver imposer ses vues à un jeune autocrate, qui sait parfaitement que finalement il en va de sa tête et de son honneur. L’homme fort de Pyongyang ne pouvait vraiment pas céder sans contreparties. Tout enfant l’aurait su, pas Donald Trump, qui tel un rouleau compresseur, voulait s’imposer. Il se voyait déjà recevoir le prix Nobel de la paix, rien que cela ! Maintenant il revient les mains vides et subit ainsi le plus grand échec politique depuis son avènement au pouvoir. Après ses déboires au sujet du mur entre les USA et son voisin le Mexique, après les déclarations sulfureuses de Michael Cohen, son ancien avocat, devant une commission du Congrès et à quelques jours avant la publication des conclusions de l’enquête menée par Robert Mueller au sujet de l’ingérence de Moscou au cours de la campagne électorale, le président aurait eu un besoin urgent d’avoir un succès sur la scène internationale. Cela lui aurait servi de paratonnerre. Maintenant il se retrouve comme un petit garçon pris en faute, qui brave ceux qui le critiquent en niant des faits évidents. Tout ceci à cause de son incompétence totale de mener les affaires de son pays. Il faut se rendre à l’évidence qu’un petit pays lui tient tête et le blâme. Weiterlesen