La campagne électorale bat son plein en Israël. Une fois de plus Donald Trump est intervenu pour soutenir son ami Benjamin Netanyahou, qui à cause d’une affaire de corruption se trouve sans une situation précaire. Il a déclaré que les USA considéraient les hauteurs du Golan comme faisant partie du territoire israélien, ce qui est une hérésie. Cela reviendrait à cautionner toutes interventions armées et lui conférer un aspect légal. Cette attitude est une porte ouverte à tous les excès qu’engendre une politique expansionniste. Le prochain pas serait de déclarer caduque le droit des Palestiniens d’avoir droit à une patrie. J’irai jusqu’à déclaré que ce genre de politique a des accointances avec le fascisme, qui n’accepte que le droit du plus fort. Une attitude qui me déconcerte dans un pays, où grand nombres d’habitants sont les descendants des victimes du nazisme. On aurait été en droit d’attendre d’eux, qu’ils rejettent le totalitarisme dans son ensemble, qu’ils condamnent toute forme de violence. Je trouve scandaleux que Benjamin Netanyahou, ainsi que d’autres politiciens de la droite israélienne, fassent cause commune avec des autocrates comme le président brésilien Jair Bolsonaro, un proche des militaires qui avaient fait de leur pays, une nation fasciste. Ou comme le premier-ministre hongrois Viktor Orban, qui propage des idées dignes d’Adolf Hitler. Ce virus semble avoir aussi atteint Israël. Pour preuve de telles dérives, je prendrais l’exemple d’Ayelet Shaked, la ministre de la justice, qui dans un spot électoral utilise un déodorant auquel elle a donné le nom « Fasciste ». Cela confirme les pires doutes qu’on pourrait avoir au sujet de la montée de l’extrémisme au sein du peuple élu.
Comme la journaliste de droite Caroline Glick qui propage des idées proches d’un Stephen Bannon, l’ancien conseiller de la Maison Blanche, un proche des néonazis américains, qui actuellement fait compagne pour l’extrême-droite en Europe. Un personnage aux idées nauséabondes, qui au demeurant est aussi un antisémite. Heureusement que ce que je décris ici, provoque chez de nombreux Israéliens du dégoût. Je sais que nombreux d’entre-eux sont d’accords avec les propos que j’évoque ici. Ils trouvent complètement inconcevable qu’une majorité puisse approuver une idéologie qui a rendu possible Auschwitz. Une attitude malsaine qui risque de se perpétuer dans la prochaine législature. Je crains fort que la droite intolérante et revancharde remporte les élections législatives du 9 avril. Je suis peut-être dans l’erreur, lorsque je prétends que d’être juif est incompatible avec le fascisme. Si ce n’était pas le cas, je ne comprendrais plus le monde. Ce serait donner une gifle à tous ceux qui ont été assassinés dans les chambres à gaz ! Que de mépris envers l’histoire terrible du judaïsme ? On ne peut pas s’allier avec le diable pour sauver sa peau ! Je sais que mes propos engendreront des réponses acerbes essayant de justifier une telle attitude pour parer aux attaques de l’Iran. Netanyahou n’est pas à un paradoxe près, quand il noue des liens d’amitié avec l’Arabie Saoudite, un pays qui viole les droits de l’homme. Je pense que l’opportunisme appliqué ici est un déni envers l’humanisme. J’ose espérer que l’opposition israélienne réagisse vivement contre une telle politique, mais j’en doute !
pm