Il dit venir d’un milieu prolétaire, d’être proche du peuple, mais il a un goût prononcé pour les beaux fringues. Ses costards Armani le font passer pour un homme raffiné. Ses cravates de soie de designer milanais, des œuvres d’art. Se considérant comme un socialiste de gauche, ses discours sont déchirants. Il avait l’art de décrire la situation des familles d’ouvriers d’une manière déchirante, comme l’avait fait Émile Zola. J’ai connu ce personnage qui avait été député. Pour lui j’ai collé des affiches et ait essayé de convaincre les passants de voter pour lui. Ceci jusqu’au jour, où je me suis rendu compte, que tout cela était de la foutaise. Il est impossible de déclamer des revendications sociales dans du lambris, au sens propre ou figuré. Je ne demande pas à un politicien de revêtir les frusques d’un clochard, de faire les poubelles et de dormir à la belle-étoile pour faire passer un message social, mais il devrait faire attention de ne pas brusquer les moins privilégiés de la société, de les provoquer. Je ne vais pas demander à nos représentants de vivre comme des gueux, mais je leur demande de comprendre, que tous les privilèges auxquels ils ont accès, proviennent du bien public. Ils devraient être conscients que cela demande beaucoup de décence, parfois même de la modestie. Ils ne sont que locataires des appartements de fonction. Le train de vie qu’ils mènent – la voiture de fonction avec le chauffeur à l’appui, les réceptions, le champagne et le caviar – ne sont dus que par la volonté du peuple qui les a élus. Weiterlesen

Le projet de construction du réacteur à neutrons rapides « Astrid » a été stoppé par le Commissariat à l’énergie atomique. Il n’y aura donc pas de quatrième génération si cet arrêté est définitivement entériné. C’était un réacteur refroidi au sodium qui devait être construit à Marcoule dans le Gard. L’objectif était d’utiliser comme combustible le plutonium et l’uranium appauvri, de recycler des déchets nucléaires stockés à la Hague dans le département de la Manche. En soit un projet ayant une certaine logique, mais qui n’aurait en aucun cas favorisé « l’éloignement » de la France en ce qui concerne l’énergie atomique. Est-ce un revirement de politique ? Ou une décision avant tout technique. Depuis 2017, 738 millions ont été investis dans ce projet, dont 500 proviennent du grand emprunt du Programme d’investissement d’avenir. Je ne vais pas me concentrer sur les détails de cette décision, plutôt essayer de constater s’il y a un changement de philosophie en ce qui concerne les nouvelles énergies. Il est évidant que la France se trouve dans un grand dilemme du fait qu’il n’y a pas eu diversification dans ce domaine. Comme on le sait le nucléaire est la principale source en ce qui concerne la production électrique. Une reconversion n’est donc pas évidente, comme le démontre avec quelles réticences l’arrêt de la centrale de Fessenheim en Alsace par exemple se déroule. Il est évident que la population dans son ensemble n’est pas vraiment consciente quels dangers résultent de cette technique, qui était à ses débuts révolutionnaire et peu polluante. Weiterlesen

Oui, j’aurais pu écrire un commentaire sur Boris Johnson et sa manière étrange de concevoir la démocratie. Envoyer le parlement encore une fois en vacance, afin d’éviter des débats houleux est peut-être de bonne guerre car la loi ne le contredit pas, mais très contestable lorsqu’il s’agit de l’avenir de son pays. Mais ce matin je préfère me concentrer sur la formation d’un nouveau gouvernement en Italie, où une alliance « forcée » entre le Mouvement des cinq étoiles et le PD s’annonce. Il devrait être dirigé par le premier-ministre sortant, Guiseppe Conte, qui s’est fait un nom comme bon médiateur. Ce proche du m5s a finalement été une des pièces maîtresse de l’éloignement de Matteo Salvini et sa Ligue. « Il y a un accord politique avec le Parti démocrate selon lequel Conte devra obtenir le mandat de président du conseil pour tenter de former un gouvernement de long terme » a déclaré Luigi Di Maio a sa sortie de son entretien avec le président de la république italienne, Sergio Mattarella. « Nous aimons l’Italie et nous considérons que cela vaut la peine de tenter l’expérience », a déclaré quant à lui Nicola Zingaretti. « Dans des moments difficiles comme celui-ci, nous ne pouvons pas nous permettre de nous détourner de notre responsabilité », a ajouté le leader du parti de centre gauche. Il avait été impérativement nécessaire de repousser toute nouvelle élection, afin de freiner la montée du néofascisme dans la péninsule. Weiterlesen

« Brigitte, en tant que femme brésilienne, je m’excuse pour le discours du président. Malheureusement, ce fasciste a pris le pouvoir et ne sait ni gouverner ni respecter les femmes. Vous êtes une femme qui rend les autres femmes fières. » Après les injures contre Brigitte Macron, d’innombrables Brésiliens ont demandé par twitter pardon à la première dame de France, pour des faits dont était responsable Jair Bolsonaro, leur président. Je ne vais pas revenir sur cette histoire d’un goût plus que douteux, mais voudrais par contre évoquer mon opinion sur le style à appliquer en politique en général. Je pars du point de vue, que la vie privée devrait être bannie dans ce domaine, qu’il faudrait tout faire pour ne pas mélanger les affaires d’État aux affaires d’alcôve en général. Mais cela ne veut pas dire pour autant, que l’épouse d’un président doive faire office de potiche, au contraire. Je trouve bon que Brigitte Macron prenne position dans certains domaines, qu’elle fasse elle aussi un travail politique. Celui-ci peut prêter à discussion, non son outfit. Pour ma part je la trouve séduisante, intelligente. Comme conseillère intime de son mari, elle a certainement une certaine influence au sujet de certaines décisions. Le hic dans tout cela, est le fait que le rôle de la femme d’un président n’est pas précisément défini par la constitution. On nage un peu dans le flou. Mais il est évident qu’aujourd’hui elles participent aux destinées de la nation. Weiterlesen

Le G7 à Biarritz s’est mieux passé à ce qu’on pouvait s’attendre. Au lieu des perturbations qui étaient à prévoir de la part de Donald Trump, pas de tempête. Tout d’abord Emmanuel Macron a pu annoncer : « Immédiatement, nous offrirons aux pays amazoniens qui nous font connaître leurs besoins un soutien financier, au moins à hauteur de 20 millions d’euros et aussi avec des soutiens concrets » (Le gouvernement brésilien vient de refuser cette aide.) Du concret malgré les humiliations que le Président de la République a subi de la part de Jair Bolsonaro concernant sa femme. « Le crétin », comme il a été nommé par le ministre de l’éducation brésilien, peut considérer qu’à l’heure actuelle, une rencontre entre Donald Trump et le président iranien Hassan Rohani comme possible. La venue inattendue du ministre des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif. « Il y a des avancées, même si elles restent fragiles et que rien n’est encore fait ». Le président américain a ajouté : « Nous ne cherchons pas le changement de régime » à Téhéran, mais « nous voulons un Iran de nouveau riche » et qu’il ne soit « pas nucléaire ». Un accord a été trouvé au sujet de la taxation des géants du numérique. « Il y a beaucoup de nervosité sur cette fameuse taxe numérique française. Je crois qu’on a trouvé un très bon accord ».Dans la guerre que se livrent les USA et la Chine, il y aussi du mouvement. Malgré les coups de boutoirs il est à prévoir que les négociations pour arriver à un accord reprendront d’ici peu. Weiterlesen

Rencontre de Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des affaires étrangères avec Jean-Yves Le Drian à Biarritz, à quelques mètres du lieu, où a lieu la rencontre du G7. Emmanuel Macron a pris cet initiative afin de forcer les protagonistes de la conférence de réagir d’une manière ou d’une autre. Un électrochoc ayant pour but de ramener autour d’une table de négociation Donald Trump. Cela ne sera sûrement pas couronné de succès, mais peut être perçu comme un signal fort, pouvant avant tout apporter la confirmation que l’UE et la Grande-Bretagne ont une attitude différenciée par rapport à l’Iran. « Les leaders du G7 se sont accordés sur deux points: nous ne souhaitons pas que l’Iran se dote de l’arme nucléaire et personne ne souhaite la déstabilisation de la région ni l’escalade, afin d’éviter un conflit militaire » Une déclaration non-confirmée. Tout d’abord il aurait été possible de croire que le G7 avait confié à la France le soin de négocier, ce qui s’avéra être faux. Donald Trump a dit qu’il n’avait pas été question de Téhéran lors des entretiens qu’il a eu avec le président, ce qui a été confirmé par la suite. « Le G7 est un club informel, on ne donne pas de mandat formel à l’un ou à l’autre (…). Je n’ai pas de mandat formel du G7 pour discuter avec l’Iran. (…) Chacun va continuer à agir chacun dans son rôle ». Ceci a été un revers pour Emmanuel Macron, qui avait voulu endosser la veste de médiateur, prouver au monde entier, qu’il faisait tout pour désamorcer une situation des plus tendues. C’est une panne qui n’aurait pas dû se passer. Mais à ce moment on ne savait pas qu’un deuxième coup se préparait : la venue de Mohammad Javad Zarif en marge du G7. Weiterlesen

Les opposés au fascisme, les « antifas », ont occupé hier les rues de Dresde. Il étaient d’après le organisateurs plus de 35.000 manifestants. Des antinazis qui veulent démasquer l’AfD qui risque de glaner plus de 20 % aux élections régionales de Saxe dimanche prochain. La démonstration que l’Est de l’Allemagne n’est pas seulement un ramassis de nostalgiques de l’idéologie brune. En écrivant cet article je veux rendre hommage à tout ceux qui ont le courage de montrer qu’ils ne se laissent pas intimider par les voyous se réclamant de l’extrême-droite, qui dans bien des quartiers et des villages font la loi. Qui menacent de ratonnade, tous ceux qui font opposition. J’aurais pu aujourd’hui parler du G7 ou du pyromane Bolsonaro, mais j’ai ressenti le besoin de prendre parti pour tous ceux qui essaient de se mettre en travers à la montée du néonazisme allemand. Malheureusement une réalité qu’il ne faut en aucun cas sous-estimer. Comment se fait-il que les nouveaux Länder en soient venus là. Ce sont avant tout les suites d’une réunification qui ne s’est pas bien passée. Après la chute du mur de Berlin, des hordes de sauterelles venant de l’Ouest ont envahi la RDA ont s’emparant de tout ce qui avait encore une certaine valeur. Puis lors du rattachement des provinces orientales au reste de la République, la « Treuhand », une société étatique appelée à gérer l’économie, a provoqué un ras-de-marée de fermetures d’usines et d’autres institutions, mettant au chômage des centaines de milliers de citoyens. On leur a fait sentir, qu’ils avaient été paresseux, tout à fait incapable de gérer leurs entreprises. Des bons à rien. Weiterlesen

Les biens repus pensent à la misère qui touche l’Afrique chaque fois qu’ils sont forcés d’exprimer en public, la honte de ne rien avoir fait. Ils croient pouvoir atténuer les malheurs en donnant de l’argent. Mieux que rien! Il est évident que seuls des investissements intelligents pourront peu à peu atténuer la misère. Les faits : 40 % de la population, soit plus de 400 millions de personnes, vit encore en dessous du seuil de l’extrême pauvreté, fixé à 1,90 dollar par jour (1,70 euro) selon les critères internationaux d’après le Monde. Vient s’ajouter à tout cela une forte poussée démographique qui dévore tous les progrès économique qui sont faits. Beaucoup de pays africains se sont trop fixés sur leurs richesses en matières premières. Il y a eu négligence dans le domaine de la manufacture, qui demande évidement des travailleurs qualifiés. Comment s’y prendre si l’éducation se trouve dans une situation si bancale ? Une fois de plus il s’avère que c’est dans le domaine de la formation qu’il faut être présent en Afrique. Que si on n’agit pas dans ce sens, rien de pérenne pourra se passer. Il y a bien des initiatives, mais elles ne peuvent qu’avoir du succès, si elles s’insèrent dans un projet global. Je m’explique. Si un investisseur à l’intention de construire une fabrique dans un pays du continent noir, il faut le forcer par les lois de donner dans une certaine proportion du travail aux autochtones. C’est bien joli sur le papier, mais comment trouver le personnel nécessaire, si le nouveau patron à affaire à un grand nombre d’illettrés ? Il n’y a pas de solution magique. Comme nous savons l’éducation prend des années et que faire si l’investisseur doit compter sur du rendement, ce qui est bien normal ? En tous les cas il est impossible de mettre la charrue devant les bœufs dans ces pays, si on veut prodiguer le bien. Ce n’est pas en « important » par exemple des chinois ou des Européens que la situation changera. L’argent généré n’est en principe pas placé sur place, car les problèmes existants sont considérés comme un tonneau sans fond. Weiterlesen