Le projet de construction du réacteur à neutrons rapides « Astrid » a été stoppé par le Commissariat à l’énergie atomique. Il n’y aura donc pas de quatrième génération si cet arrêté est définitivement entériné. C’était un réacteur refroidi au sodium qui devait être construit à Marcoule dans le Gard. L’objectif était d’utiliser comme combustible le plutonium et l’uranium appauvri, de recycler des déchets nucléaires stockés à la Hague dans le département de la Manche. En soit un projet ayant une certaine logique, mais qui n’aurait en aucun cas favorisé « l’éloignement » de la France en ce qui concerne l’énergie atomique. Est-ce un revirement de politique ? Ou une décision avant tout technique. Depuis 2017, 738 millions ont été investis dans ce projet, dont 500 proviennent du grand emprunt du Programme d’investissement d’avenir. Je ne vais pas me concentrer sur les détails de cette décision, plutôt essayer de constater s’il y a un changement de philosophie en ce qui concerne les nouvelles énergies. Il est évidant que la France se trouve dans un grand dilemme du fait qu’il n’y a pas eu diversification dans ce domaine. Comme on le sait le nucléaire est la principale source en ce qui concerne la production électrique. Une reconversion n’est donc pas évidente, comme le démontre avec quelles réticences l’arrêt de la centrale de Fessenheim en Alsace par exemple se déroule. Il est évident que la population dans son ensemble n’est pas vraiment consciente quels dangers résultent de cette technique, qui était à ses débuts révolutionnaire et peu polluante.

Mais les catastrophes de Tchernobyl ainsi que celle de Fukushima au Japon, ont démontré à quel point de telles installations étaient vulnérables. Dans le premier cas, c’était une erreur humaine, dans le second un raz-de-marée. Peu importe, ces régions ont été contaminées à tout jamais. Malgré ces exemples, la peur ne semble pas étreindre une majorité de Français. La preuve qu’il est difficile d’appeler les gens à la raison, s’ils ne sont pas concernés directement. On aura beau leur montrer des documents, faire des reportages sur les lieux de contamination, rien n’y fera. Une croyance irréductible en la sécurité. Que faire ? Ce n’est pas par des interdits qu’il sera possible d’arrêter quoi que soit. Je pense qu’il faudrait au contraire jeter un regard sur l’avenir et investir bien plus dans l’énergie renouvelable. Il y aurait dans le domaine de la recherche encore pas mal d’options, mais aussi dans l’infrastructure énergétique du pays. Je veux parler d’une production de proximité. Cela aurait un grand avantage, car cela éviterait des pertes considérables de courant, dus aux transports. Cela reviendrait à dire, qu’il serait indispensable de faire des études approfondies sur les besoins énergétiques d’une région et de réagir en conséquence. Cela irait des parcs d’énergie solaire, de l’énergie éolienne en passant par les ressources géothermiques. Mais aussi des mesures individuelles pouvant réduire considérablement une production communautaire, comme les panneaux solaires montés sur les toits. Pour ne pas dénaturer l’environnement, il suffirait de produire des tuiles remplissant les mêmes conditions. Puis il y a certes l’isolement des maisons et la production d’appareils électriques économiques. Comme on le voit bien des alternatives.

pm

https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/29/nucleaire-la-france-abandonne-la-quatrieme-generation-de-reacteurs_5504233_3234.html

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