« Brigitte, en tant que femme brésilienne, je m’excuse pour le discours du président. Malheureusement, ce fasciste a pris le pouvoir et ne sait ni gouverner ni respecter les femmes. Vous êtes une femme qui rend les autres femmes fières. » Après les injures contre Brigitte Macron, d’innombrables Brésiliens ont demandé par twitter pardon à la première dame de France, pour des faits dont était responsable Jair Bolsonaro, leur président. Je ne vais pas revenir sur cette histoire d’un goût plus que douteux, mais voudrais par contre évoquer mon opinion sur le style à appliquer en politique en général. Je pars du point de vue, que la vie privée devrait être bannie dans ce domaine, qu’il faudrait tout faire pour ne pas mélanger les affaires d’État aux affaires d’alcôve en général. Mais cela ne veut pas dire pour autant, que l’épouse d’un président doive faire office de potiche, au contraire. Je trouve bon que Brigitte Macron prenne position dans certains domaines, qu’elle fasse elle aussi un travail politique. Celui-ci peut prêter à discussion, non son outfit. Pour ma part je la trouve séduisante, intelligente. Comme conseillère intime de son mari, elle a certainement une certaine influence au sujet de certaines décisions. Le hic dans tout cela, est le fait que le rôle de la femme d’un président n’est pas précisément défini par la constitution. On nage un peu dans le flou. Mais il est évident qu’aujourd’hui elles participent aux destinées de la nation.
Je prendrais comme exemple Michelle Obama, une femme d’une rare personnalité, qui n’a pas hésité de prendre certaines options. Elle a démontré que le pouvoir était en fait une sorte de dialogue permanent, qu’il fallait tout d’abord tout remettre en question afin d’arriver à de meilleures solutions. Dans son cas, il ne faut évidement pas oublier qu’elle est brillante, d’une rare compétence intellectuelle. Il est évident que le fait d’attaquer des politiciens et des politiciennes dans le cadre émotionnel, fait toujours de l’effet. À la guerre comme à la guerre, diront un grand nombre de citoyens. Par définition elle est toujours nauséabonde. Il n’y a pas de bonne guerre, qu’il soit dit, mais il y a des règles de jeu auxquelles ont devraient se tenir afin de ne pas mettre le feu aux poudres. Il est bien clair que je ne considère pas la politique comme un jeu anodin, où l’harmonie doit régner à tous prix. Il est clair que dans l’affaire Bolsonaro-Macron il y a eu provocation de part et d’autres. Parfois pour faire bouger les choses dans la bonne direction, dans ce cas-là la préservation de la forêt amazonienne, il ne faut pas ménager le chou et la chèvre. Cela ne peut pas jouer. Mais de là à s’en prendre à Brigitte Macron, il y a une limite à ne pas franchir. Il est connu que Jair Bolsonaro est un triste sir, lorsqu’il est question de machiste. Ce « gentleman » s’en prend régulièrement aux femmes qu’il essaie souvent de traîner dans la boue. Sans parler de sa couardise, c’est un manque flagrant de souveraineté. Seuls ceux qui sont plus ou moins impuissants, se servent de telles armes pour s’imposer. En politique nous avons souvent affaire à de telles réactions, car ceux qui l’animent veulent donner de manière permanente l’impression qu’ils sont forts. Si on veut éviter les discriminations en société, il faut remettre en question le style de gouvernance, lorsqu’il prête à de telles injures.
pm
