Les biens repus pensent à la misère qui touche l’Afrique chaque fois qu’ils sont forcés d’exprimer en public, la honte de ne rien avoir fait. Ils croient pouvoir atténuer les malheurs en donnant de l’argent. Mieux que rien! Il est évident que seuls des investissements intelligents pourront peu à peu atténuer la misère. Les faits : 40 % de la population, soit plus de 400 millions de personnes, vit encore en dessous du seuil de l’extrême pauvreté, fixé à 1,90 dollar par jour (1,70 euro) selon les critères internationaux d’après le Monde. Vient s’ajouter à tout cela une forte poussée démographique qui dévore tous les progrès économique qui sont faits. Beaucoup de pays africains se sont trop fixés sur leurs richesses en matières premières. Il y a eu négligence dans le domaine de la manufacture, qui demande évidement des travailleurs qualifiés. Comment s’y prendre si l’éducation se trouve dans une situation si bancale ? Une fois de plus il s’avère que c’est dans le domaine de la formation qu’il faut être présent en Afrique. Que si on n’agit pas dans ce sens, rien de pérenne pourra se passer. Il y a bien des initiatives, mais elles ne peuvent qu’avoir du succès, si elles s’insèrent dans un projet global. Je m’explique. Si un investisseur à l’intention de construire une fabrique dans un pays du continent noir, il faut le forcer par les lois de donner dans une certaine proportion du travail aux autochtones. C’est bien joli sur le papier, mais comment trouver le personnel nécessaire, si le nouveau patron à affaire à un grand nombre d’illettrés ? Il n’y a pas de solution magique. Comme nous savons l’éducation prend des années et que faire si l’investisseur doit compter sur du rendement, ce qui est bien normal ? En tous les cas il est impossible de mettre la charrue devant les bœufs dans ces pays, si on veut prodiguer le bien. Ce n’est pas en « important » par exemple des chinois ou des Européens que la situation changera. L’argent généré n’est en principe pas placé sur place, car les problèmes existants sont considérés comme un tonneau sans fond. Weiterlesen

Xi Jimping, le président chinois, est arrivé hier au Sénégal. La première étape d’un voyage qui le mènera au Rwanda et en Afrique du Sud. La Chine est le deuxième partenaire commercial, derrière la France. Le volume des échanges est de 2 milliards de dollars d’importation en 2016, incluant des projets d’infrastructure, contre 115 millions d’euros d’exportation en 2017. Ce sont les minerais comme le zircon et le titane et les arachides qui sont à la une, pas des produits manufacturés. Ces chiffres démontrent un très fort déséquilibre, ce qui dans la situation, où se trouve l’Afrique, n’est pas surprenant. Mais c’est aussi la volonté de la part de l’Empire du milieu, de s’assurer une assise sur le continent noir. Les Chinois sont de trop fins hommes et femmes d’affaires, pour agir à pertes. Ce sont des investissements à longs termes, qui rendent évidemment les Africains de plus en plus dépendants de Pékin. Il est évident que ces sommes devront être un jour remboursées de quelle manière qu’il soit. Je suppose que la Chine gardera des parts importantes de l’économie d’un pays comme le Sénégal, qui deviendrait, si la France ne fait pas un effort supplémentaire, un dominion de la Chine. Je pense que la créativité qui caractérise les Africains est un atout de taille. Le calcul de Xi Jimping est tout à fait erroné. L’Afrique prendra un essor considérable, si on l’aide à y arriver. Le continent a besoin de ses forces vives, de personnes ayant une formation et ayant fait des études. Mais il est évident que cette période de transition est des plus pénibles à supporter. Elle est caractérisée par le chômage et la disette. Une des raisons de la migration de ressortissants de l’Afrique noire. Les malheureux voulant gagner au péril de leur vie l’Europe ne le font pas de gaîté de cœur. Mais ils ne peuvent pas vivre d’amour et d’eau fraîche. Je suis persuadé qu’ils resteraient volontiers dans leurs pays d’origines, s’ils pouvaient survivre. En réfléchissant un peu à ce qui se passe actuellement en Afrique, je pense que les investisseurs veulent avant tout faire du profit qu’ils veulent rentabiliser séance-tenante. Weiterlesen