Il dit venir d’un milieu prolétaire, d’être proche du peuple, mais il a un goût prononcé pour les beaux fringues. Ses costards Armani le font passer pour un homme raffiné. Ses cravates de soie de designer milanais, des œuvres d’art. Se considérant comme un socialiste de gauche, ses discours sont déchirants. Il avait l’art de décrire la situation des familles d’ouvriers d’une manière déchirante, comme l’avait fait Émile Zola. J’ai connu ce personnage qui avait été député. Pour lui j’ai collé des affiches et ait essayé de convaincre les passants de voter pour lui. Ceci jusqu’au jour, où je me suis rendu compte, que tout cela était de la foutaise. Il est impossible de déclamer des revendications sociales dans du lambris, au sens propre ou figuré. Je ne demande pas à un politicien de revêtir les frusques d’un clochard, de faire les poubelles et de dormir à la belle-étoile pour faire passer un message social, mais il devrait faire attention de ne pas brusquer les moins privilégiés de la société, de les provoquer. Je ne vais pas demander à nos représentants de vivre comme des gueux, mais je leur demande de comprendre, que tous les privilèges auxquels ils ont accès, proviennent du bien public. Ils devraient être conscients que cela demande beaucoup de décence, parfois même de la modestie. Ils ne sont que locataires des appartements de fonction. Le train de vie qu’ils mènent – la voiture de fonction avec le chauffeur à l’appui, les réceptions, le champagne et le caviar – ne sont dus que par la volonté du peuple qui les a élus. Weiterlesen