Non, je ne comprends pas la politique de l’école en France. La nouvelle circulaire au sujet de la maternelle démontre à mes yeux, que l’esprit de performance se retrouve au premier plan et ceci avec des enfants entre 3 et 6 ans. Faire du stress est à mon avis peu productif. Vouloir faire passer des examens hors propos. C’est méconnaître la psychologie de la petite-enfance, qui démontre que la seule chose qui compte est la motivation, de donner envie d’apprendre sans en faire un challenge. Pourquoi faire des gosses des singes-savants ? Lorsqu’il s’agit d’apprendre à s’exprimer plus correctement ou de compter jusqu’à cent, il suffit de faire cet apprentissage par le jeu, ceci sans s’imposer des limites, sachant que chaque enfant a son propre rythme. Ne paniquez pas, le tout peut être atteint sans contraintes. Il est prouvé que les élèves se motivent entre eux. Il n’est pas nécessaire de faire passer des épreuves ou de s’imposer un agenda. L’apprentissage élémentaire doit se faire dans la sérénité et ceci jusqu’à 10 ans. En ne mettant pas l’enseignement dans un carcan de directives, il est possible d’obtenir de meilleurs résultats. Et ceci en tenant compte du métabolisme de chacun et de chacune. Weiterlesen

Angela Merkel et Emmanuel Macron ont pour l’instant des rapports un peu tendus. En ce qui concerne particulièrement la présidence de la Commission européenne, leurs avis divergent. La Chancelière soutient Manfred Weber, le chef du groupe parlementaire des chrétiens-démocrates, qui a remporté la victoire dimanche dernier, mais en y laissant pas mal de plumes. Le président quant à lui soutient la commissaire européenne à la Concurrence. Margrethe Vestager. Où le bât blesse, c’est en particulier la personnalité du Bavarois Manfred Weber. Il est intègre, sympathique, mais fait-il le poids ? Je l’ai vu dans un débat télévisé qu’il mena face au néerlandais Frans Timmermans. Il connaît indéniablement les dossiers, mais il me semble un peu frêle pour aborder les problèmes qui se posent à la Commission. D’une part à l’intérieur, où ce n’est pas une mince affaire de s’imposer par rapport aux 27 chefs d’États ou de gouvernement. (Je pars du principe que le Brexit sera consommé d’ici là !) Tant que la majorité absolue sera encore exigée, comme c’est le cas pour les lois budgétaires, il faut avoir une bonne colonne vertébrale. Parallèlement le future chef de la Commission sera soumis à de plus en plus de pressions dans le contexte international. J’en veux pour preuve la guerre commerciale qui pourrait ternir les rapports diplomatiques avec les USA, le défit industriel par rapport à la Chine. Margrethe Vestager et Frans Timmermans semblent avoir un autre calibre. Angela Merkel le sait, mais elle est pour l’instant obligée d’apporter son soutien au poulain du parti-frère qu’est la CSU. Mais la connaissant bien, je suis sûr qu’elle pourrait le faire tomber si elle en voit l’opportunité. Weiterlesen

Matteo Salvini a remporté avec sa Ligue 34 % des voix au Européennes en Italie. Il est largement en tête. Il a devancé le mouvement des Cinq étoiles de près de 17 %, qui se retrouve en 3ème place, derrière les sociaux-démocrates qui sont crédités d’environ 22 % des voix. Au lieu de m’offusquer de ces résultats, qui me bouleversent évidemment, je veux essayer de mieux comprendre ce phénomène qui secoue la péninsule. Quelles sont les raisons pour lesquelles la population de ce pays a voté pour un parti qui veut imposer une ordre-nouveau, un régime musclé qui défie la démocratie comme nous la connaissons en Europe depuis la fin de la guerre ? Est-ce un déni contre une certaine manière de vivre ? Contre l’empathie, qui est une des qualités essentielles des Italiens ? Il est un fait que les gens vivent dans une atmosphère que je qualifierais d’improvisée. Les uns et les autres peuvent survivre que grâce à la bricole. Ce qui revient à dire, qu’ils ne peuvent pas prévoir à l’avance, que chaque jour apporte ses incertitudes. Comme nous le savons ils sont passés maîtres dans la manière d’éviter le naufrage. L’industrie italienne est une des plus imaginative dans le monde. La mode en est l’expression. Pour se maintenir à flot, beaucoup de gens ont recours à l’économie parallèle, celle du noir, qui est illégale. Sans elle le pays aurait sombré depuis des décennie dans la faillite. Malgré un bilan très défavorable en ce qui concerne les dettes, il est étonnant que l’Italie est pour l’instant à même de survivre. Je pense que pour beaucoup cette situation, qui me rappelle celle d’un équilibriste devant traverser à cinq mètres du sol le manège d’un cirque, est déconcertante. À chaque pas il vacille mais arrive toujours à se rattraper. Mais qui sait, à la moindre brise la chute pourrait figurer au programme. Il est probable que cette situation amène un ras-le-bol général, que les Italiens aspirent à plus de sécurité. Weiterlesen

La démocratie se trouve renforcée après le scrutin de hier. Les Européens se sont déclarés pour plus de diversité. Parfois pas dans le sens que je souhaite comme en Italie, en Hongrie ou en France, ce qui me donne de quoi réfléchir. S’il en est ainsi, il faudra que la droite modérée, le centre et la gauche démocratique se posent la question comment il a été possible d’en arriver là, et ceci sans polémique. Il est inutile de casser du sucre sur les chantres du nationalisme, des anti-UE, mais plutôt de les contrer par des faits. Je pense que le nouveau parlement européen a les armes de le faire. Il y aura automatiquement plus de débats, que se soit à Strasbourg ou à Bruxelles, plus de controverses, ce qui n’est pas une mauvaise affaire. Il faudra tout d’abord trouver une coalition, car aucune des formations qui siégeront à l’avenir dans l’hémicycle a une majorité. La coalition entre les chrétiens-démocrates et les socialistes ne pourra pas être reconduite. Il faudra trouver d’autres alliés, que ce soient les verts ou les libéraux. Il est exact que je m’oppose aux populistes – je trouve cette dénomination pas injurieuse loin s’en faut -, mais j’aimerais employer plutôt des arguments politiques au lieu de me lancer dans des diatribes qui en fin de compte ne servent à rien. La première consiste à dire haut et fort, que de faire cavalier-seul comme le préconisent les partis d’extrême-droites, ne ferait qu’affaiblir les pays concernés. Que seule l’union fait la force. Il serait aussi souhaitable que le peuple se rende compte des enjeux internationaux. Nous ne sommes pas entourés par des gouvernements qui ont un amour immodéré pour l’Europe, au contraire. Des régimes qui voudraient nous affaiblir pour faire de nous des vassaux. Weiterlesen

Au moins une bonne nouvelle, le Bayern a remporté à Berlin la coupe d’Allemagne. Après le championnat samedi dernier, me voici comblé. J’aurais pu ce matin d’élections européennes à nouveau exprimer mes craintes, exprimer mes sentiments concernant l’extrême-droite, je ne le fais pas, car j’aurai au cours de la journée loisir de le faire. Avec le foot j’arrive à oublier pour un instant le bourbier dans lequel nous nous trouvons pris. 3 à 0 contre le FC Leipzig Red bull, n’a pas été une mince affaire. Et le plaisir de voir pour une dernière fois Frank Ribéry et son acolyte Arjen Robin, qui quittent en beauté leur club. J’aimerais dans le cadre de ce texte, parler en particulier de Kaiser Frank, comme on nomme ici le bout-en-train de Boulogne-sur-Mer. Contrairement qu’en France, où il est mal aimé, il est en Allemagne l’idole de ses supporteurs. Lorsqu’on entend la moitié d’un stade réclamer, comme hier soir, qu’il entre pour les dernières minutes du match sur le terrain du stade Olympique de Berlin, cela démontre quel attachement le public lui porte. Pendant 12 ans, ce grand joueur a laissé des traces profondes dans le monde du football allemand. Avec Arjen Robben, il lui a donné le brio d’un spectacle, l’a marqué de fantaisie, d’improvisation. Un foot fait d’artistes, non pas de machines froides et bien huilées. Comme c’est le cas pour Ferrari dans le sport automobile, ces deux joueurs ont apporté par leur personnalité une âme teintée d’individualisme, qui manquait si cruellement à ce sport en Allemagne. Mais pas en jouant aux divas, bien plus en étant des équipiers loyaux, n’hésitant pas à mettre la main à la pâte. Adulé en République Fédérale, méprisé en France, détesté même, Frank Ribéry a démontré qu’il faut toujours donner une seconde chance aux hommes. Weiterlesen

Boris Johnson doit se frotter les mains de voir sa rivale jeter l’éponge, Theresa May a annoncé sa démission de sa position de chef de parti pour le 7 juin. Elle restera rivée à son poste de Premier-Ministre jusqu’au jour, où son successeur sera désigné. Nous voilà arrivé à la fin d’une comédie macabre qui a souillé le Royaume Uni. La plus vieille démocratie du monde a complètement failli en ce qui concerne le Brexit, ce qui ne présage rien de bon. Cela fait pour moi l’effet de l’immolation d’un système qui avait semblé faire ses preuves, celui d’un peuple souverain. Qu’on se le dise, il ne l’est plus et c’est ce qui m’inquiète le plus, comme en France, où le RN se trouve en tête des sondages. Cela revient à dire que la démocratie est utilisée comme moyen de vengeance. Il s’agit de faire le carton, non de trouver un compromis dans les décisions à prendre. Un déni complet de la raison, ce qui rend très vulnérable la démocratie, qui se base sur elle. Ce qui se passe depuis trois ans en Angleterre est le signe avant-coureur de ce qui pourrait nous arriver d’ici peu. Il en va tout d’abord des qualités que devrait avoir un dirigeant. Theresa May a échoué. Elle n’a pas été capable de redresser la barre. Ce qui s’en doute va s’ensuivre, c’est le chaos, orchestré par l’extrémiste de l’extrême-droite, Nigel Farage et son nouveau parti qui porte le nom emblématique de Brexit. Une option totalitariste qui ne correspondait pas au flegme britannique, loin s’en faut. Le scrutin de jeudi – pour les élections européennes – sera lorsqu’il sera confirmé demain soir, un Waterloo pour les Tories comme pour le Labour, qui disparaîtrons d’après les sondages dans les oubliettes. Un Boris Johnson ne sera pas en mesure, même s’il devait être nommé à Downing Street, de freiner la décadence de la politique. Pourquoi ? Il est pour ainsi dire impossible d’empêcher quelqu’un qui veut sauter d’un toit, de ne pas le faire. Weiterlesen

Lorsque j’ai lu que contre toute attente, le parti Travailliste hollandais se trouvait d’après les sondages en tête avec 5 députés sur les 26 sièges alloués à ce pays, je me suis réjouis. D’autant plus que le parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) du premier ministre Mark Rutte passe de 3 à quatre sièges. Les populistes autour de Thierry Baudet, FvD, remporte 3 postes avec 12 % des voix. Grâce au Néerlandais Frans Timmermans, candidat à la présidence de la Commission Européenne pour les socialistes, ce résultat a pu être obtenu. « J’espère que les sociaux-démocrates pourront, partout, démontrer qu’une autre Europe est possible », a-t-il déclaré. Le nombre des suffrages pour sa formation a passé de 9,4 % à 18,1 %. L’explication de ce succès pourrait être l’effet Timmemans, mais aussi la peur d’un Nexit, promulgué par l’extrême-droite. Je ne peux qu’espérer que ces résultats redonneront du poil de la bête à tous ceux qui lutte contre les fossoyeurs de l’UE que sont les populistes. Je dois avouer que je me suis laissé entraîner hier dans la déprime, ne voyant pas d’autre issue possible, que celle de l’effondrement de mes valeurs les plus intimes, celles du respect d’autrui. Il en va de cela ! Il y a des diatribes sur internet que j’ai du mal à accepter, car elles promulguent la haine. Je pense que j’émets mon avis, d’une manière sans équivoque, mais je n’injurie pas mes adversaires. Si j’exprime mes craintes que la liberté de chaque citoyen puisse être remise en question par les chantres de l’extrême-droite, c’est qu’ils ont apporté les preuves qu’il en est ainsi lorsqu’ils sont au pouvoir comme Victor Orban ou Matteo Salvini. Weiterlesen

Je me suis réveillé en ayant mal au ventre. Lorsque j’ai lu les premières nouvelles de la nuit, les douleurs se sont accentuées. Les sondages me donnent de quoi réfléchir, car le RN se trouve en tête des sondages. C’est un fait réel qu’il ne s’agit pas de sous-estimer. Je pense que la grogne contre Emmanuel Macron joue le premier violon. Bien que ce soit un vote protestataire, il pourrait avoir de graves conséquences pour la France et l’Europe. Il est déconcertant que l’extrême-droite peut faire n’importe quoi, comme se vendre à Vladimir Poutine, et que cela ne changera l’opinion des électeurs. Ce qui se passe-là, que ce soit en Autriche, en Italie ou en France, est politiquement une atteinte à l’intégrité nationale. Et ceci venant des populistes qui brandissent la bannière patriotique. Les électeurs n’ont vraiment pas saisis ce qui se passe sous leurs yeux. Les votes aux Pays-Bas et au Royaume-uni aujourd’hui iront dans le même sens. Nous vivons une époque, où les citoyens n’ont plus de repaires et scient la branche su laquelle ils sont assis. Et moi ? J’assiste impuissant à ce spectacle désolant, n’ayant qu’une seule possibilité d’écrire un papier. Mais je sais bien qu’il n’aura que peu de portée. Que faire ? J’ai parfois envie de plonger ma tête dans le sable, me dire que tout cela ne me concerne pas, mais je sais que cela serait un mensonge. C’est le meilleur moyen d’être rattrapé au contour. Je dois vous avouer que je plus qu’inquiet, que je devrais cacher mes craintes, ne pas sombrer dans le défaitisme. Cela me demande beaucoup d’énergie. Je sais aussi qu’il est inutile parfois de se poser la question quelles erreurs ont été faites. En politique comme ailleurs, il faut jeter ses regards en avant. C’est bien joli, mais que faire si on traîne derrière soit des boulets de plomb ? J’aimerais bien m’en délester, mais je remarque bien que c’est impossible. Le spectre du passé me rattrape toujours à nouveau. Je ne peux pas ignorer ce qu’une Europe dirigée par des anti-démocrates peut représenter. Weiterlesen