Boris Johnson devrait, d’après les sondages, recueillir 43 % des suffrages lors des législatives. 30 % le Labor, le LibDem a glissé de 20 % à 15 %. Cela voudrait dire que les opposants au Brexit sont en perte de vitesse. Lorsque je vois ces données je me dis que le fait d’avoir une grande gueule est bénéfique, que le peuple se fait une fois de plus avoir et est ouvert à toutes les sornettes, si elles sont bien empaquetées. C’est assez déconcertant d’en arriver là après toute cette comédie macabre qu’ont vécu les Anglais. Il aurait été pour moi rafraîchissant si pour une fois les citoyens avaient pris le parti de réfléchir d’une manière plus indépendante. De se demander si le Brexit ne mettra pas en péril le Royaume-Uni. C’est la question fondamentale qui se pose dans la fière Albion, qui a force de s’enferrer dans un passé certes glorieux, oublie que le présent et l’avenir n’en a rien à faire du passé, que la donne a littéralement changé. Je dois dire que je suis déconcerté que le LibDem décoche de plus en plus. Il semble avoir pris la poudre d’escampette. Le seul parti à 100 % européen a donc du plomb dans l’aile. Je me suis souvent posé la question de savoir pourquoi les Anglais croyaient plus à une hypothétique souveraineté qu’à une réalité économique, qui ne promet rien de bon. Pourquoi des idéaux surannés ont-ils le vent en poupe ? La division que connaît le pays depuis le référendum de 2016 semble s’approfondir. Les conservateurs rejettent toutes formes de compromis et voudraient au fond d’eux-mêmes un divorce dur. Les Travaillistes quant à eux, qui ont redécouvert un cœur à gauche, prennent position en faveur de plus d’équité, d’un système bien plus social qui mettrait au pilori la Grande Bretagne que Margaret Thatcher avait appelé de ses vœux. Weiterlesen

Boris Johnson doit se frotter les mains de voir sa rivale jeter l’éponge, Theresa May a annoncé sa démission de sa position de chef de parti pour le 7 juin. Elle restera rivée à son poste de Premier-Ministre jusqu’au jour, où son successeur sera désigné. Nous voilà arrivé à la fin d’une comédie macabre qui a souillé le Royaume Uni. La plus vieille démocratie du monde a complètement failli en ce qui concerne le Brexit, ce qui ne présage rien de bon. Cela fait pour moi l’effet de l’immolation d’un système qui avait semblé faire ses preuves, celui d’un peuple souverain. Qu’on se le dise, il ne l’est plus et c’est ce qui m’inquiète le plus, comme en France, où le RN se trouve en tête des sondages. Cela revient à dire que la démocratie est utilisée comme moyen de vengeance. Il s’agit de faire le carton, non de trouver un compromis dans les décisions à prendre. Un déni complet de la raison, ce qui rend très vulnérable la démocratie, qui se base sur elle. Ce qui se passe depuis trois ans en Angleterre est le signe avant-coureur de ce qui pourrait nous arriver d’ici peu. Il en va tout d’abord des qualités que devrait avoir un dirigeant. Theresa May a échoué. Elle n’a pas été capable de redresser la barre. Ce qui s’en doute va s’ensuivre, c’est le chaos, orchestré par l’extrémiste de l’extrême-droite, Nigel Farage et son nouveau parti qui porte le nom emblématique de Brexit. Une option totalitariste qui ne correspondait pas au flegme britannique, loin s’en faut. Le scrutin de jeudi – pour les élections européennes – sera lorsqu’il sera confirmé demain soir, un Waterloo pour les Tories comme pour le Labour, qui disparaîtrons d’après les sondages dans les oubliettes. Un Boris Johnson ne sera pas en mesure, même s’il devait être nommé à Downing Street, de freiner la décadence de la politique. Pourquoi ? Il est pour ainsi dire impossible d’empêcher quelqu’un qui veut sauter d’un toit, de ne pas le faire. Weiterlesen

J’avais eu l’intention d’écrire mon article de la nuit sur la volte-face d’Abd al-Aziz Bouteflika, qui a dit renoncer « pour des raisons de santé » a un cinquième mandat, mais qui en même temps a repoussé l’élection présidentielle aux calendes grecques. Il a écrit dans une lettre vouloir mettre en route une réforme totale de l’État algérien. On se demande bien pourquoi il ne l’a pas fait au cours des vingt années de pouvoir. Cette initiative « spontanée » est pour lui une manière décente de tirer son chapeau du jeu. Je suis curieux de ce que dira la peuple, qui redescendra ces prochains jours dans la rue. Ceci sur l’Algérie. Mais une fois de plus c’est Madame May qui a retenu mon attention. Elle a obtenu cette nuit un soutien essentiel de la part de l’UE en ce qui concerne le backstop irlandais, l’obstacle majeur à un accord de sortie à l’amiable. Après une entrevue qu’elle a eue avec Jean-Claude Juncker à Strasbourg, elle veut donner l’impression aux parlementaires qu’elle n’entre pas les mains vides. Ce soir ce sera sa dernière tentative pour éviter que le Brexit tourne au désastre. Un divorce dur serait pour le Royaume Uni le saut dans l’inconnu. Un grand nombre de citoyens en subiraient directement les conséquences, que ce soit le chômage ou la réduction des aides sociales. « C’est cet accord ou le Brexit pourrait ne pas se produire du tout » a déclaré le président de la Commission européenne. Il va s’en dire que l’UE ne changera plus rien en ce qui concerne l’accord qui avait été négocié avec le gouvernement britannique. L’accord qui avait subi un échec désastreux. Peu après l’entrevue de Strasbourg, Jeremy Corbyn, le leader du Parti travailliste a appelé les députés à voter non ce soir. Il ne sera pas le seul à le faire. Weiterlesen

Le Parti Travailliste en Grande Bretagne, essayera de faire passer une motion à la Chambre des communes préconisant que le pays reste dans l’union douanière avec l’UE. Il est probable qu’il recueillera pas la majorité. Dans ce cas-là le Labour s’engagera afin qu’il y ait un second référendum. Ce sera alors au peuple de trancher. Le but est d’empêcher Theresa May de jouer sur le temps, d’essayer de faire passer un accord modifié du Brexit à « l’usure ». Il est pour l’instant utopique que les pays-membres de l’Union Européenne soit d’accord de modifier quoi que ce soit au traité de divorce. Il est bon que les Travaillistes aient enfin compris, que leur oui-mais au Brexit n’avait aucune chance de trouver une majorité au sein de la population. Jeremy Corbyn partait jusqu’alors du principe que les résultats du référendum ayant été aussi plébiscité par un nombre important de camarades, il ne pouvait pas le remettre en question. Mais vu que le pays se trouve dans l’impasse, il se devait de modifier son attitude, en partant du principe que la sauvegarde des emplois a la priorité absolue. Un Brexit dur mettrait l’économie dans un état d’urgence qui générerait la perte de très nombreux emplois. En surplus à tous ces malheurs confirmeraient l’incapacité d’un gouvernement, quel que soit sa couleur, d’atténuer socialement les effets du chômage, n’ayant pas les revenus de garantir l’équilibre social. Le tout pourrait devenir parfaitement sinistre, car aucune solution d’urgence peut être menée à bien. Pour le Labor la couverture sociale doit avoir la priorité absolue. C’est ainsi qu’on peut comprendre le revirement politique qui vient d’avoir lieu, bien tard à mon humble avis. Je pense que la situation tragique, où se trouve la nation, demande des mesures fortes et que ces dernières devraient être approuvées ou rejetées par le peuple. Il est à mes yeux inconcevable que le gouvernement ne se remette pas en question, dans l’état des lieux présent. Weiterlesen

Theresa May ne semble pas avoir obtenu la majorité absolue à l’heure actuelle. Même si les Conservateurs ont gagné les élections, ils ont perdu des plumes. On est loin de l’avance de 20% sur le Labour de Jeremy Corbyn. Les travaillistes n’ont pas été inhumés comme on le prévoyait, loin de là. Ils ont un nombre de sièges accru à la chambre basse et pourront exercer une certaine pression sur la premier-ministre, à la condition qu’elle ne soit pas remplacée. Ce sont les jeunes, qui dans leur majorité ont voté à gauche, car Madame May semblait être assez insensible aux soucis sociaux qui ébranlent la nation. Son seul argument : avoir une position forte au cours des négociations avec Bruxelles, n’a pas été pour beaucoup pas une motivation. Vient s’ajouter le rôle qu’elle joua lorsqu’elle avait été ministre de l’intérieur. Pour des raisons économiques elle a renvoyé près de 20.000 policiers, ce qui fait aujourd’hui tache en mettant de tels faits en parallèle avec les attentats de ces dernières semaines. Je ne sais pas pourquoi elle n’aborda pas les questions qui inquiètent le peuple dans son ensemble. Elle était tout au long de la campagne glaciale, comme si le désarroi des uns et des autres ne la regardait pas, tout le contraire de Jeremy Corbyn. Ce dernier jouit d’empathie, parce qu’il évoqua les problèmes sociaux sans vouloir les escamoter. Pas de mutisme de sa part. Et vient s’ajouter le Brexit. Je pense que beaucoup de citoyens viennent de prendre conscience ce que cela peut avoir comme tombées sur leur quotidien. La nation toute entière se trouve dans l’expectative et ne sait pas ce que sera son avenir. La stabilité tant escomptée risque de faire les frais. Weiterlesen