Abdelaziz Bouteflika « a avisé officiellement le Conseil constitutionnel de la fin de son mandat de président de la République » à partir « d’aujourd’hui ». C’est ce qui a été annoncé à la télévision algérienne. C’est sous la pression de l’armée que le président sortant s’est résolu de démissionner avant le 28 avril comme il avait été prévu. Malgré son grand handicape à la suite d’une attaque cérébrale en 2013, il avait voulu continuer à s’accrocher au pouvoir. Une majorité d’Algériens descendirent dans la rue pour s’opposer à cette décision. Ils en avaient assez du président qui est au pouvoir depuis 19 ans et 11 mois. Il est vrai qu’il n’a pas été en mesure de faire les réformes nécessaires et de donner au peuple une meilleure vie. Les problèmes liés au chômage et à la couverture sociale dominent toujours encore le quotidien. Puis il n’est pas dit qu’avec l’éviction arbitraire du FIS, qui avait remporté une victoire sans merci aux législatives de 1992 contre le FLN, cette mouvance soit à tout jamais éradiquée. Je ne serais pas étonné que les fondamentalistes se manifestent à nouveau. Pour l’armée il était urgent d’anticiper en renversant Abdelaziz Bouteflika, qui n’aurait plus eu la force de résister contre ceux qui se réclament d’un Islam dur et pur. Je peux m’imaginer qu’avec le déclin de l’EI, il y ait des fanatiques de Dieu qui aspirent à prendre la relève. Weiterlesen

J’avais eu l’intention d’écrire mon article de la nuit sur la volte-face d’Abd al-Aziz Bouteflika, qui a dit renoncer « pour des raisons de santé » a un cinquième mandat, mais qui en même temps a repoussé l’élection présidentielle aux calendes grecques. Il a écrit dans une lettre vouloir mettre en route une réforme totale de l’État algérien. On se demande bien pourquoi il ne l’a pas fait au cours des vingt années de pouvoir. Cette initiative « spontanée » est pour lui une manière décente de tirer son chapeau du jeu. Je suis curieux de ce que dira la peuple, qui redescendra ces prochains jours dans la rue. Ceci sur l’Algérie. Mais une fois de plus c’est Madame May qui a retenu mon attention. Elle a obtenu cette nuit un soutien essentiel de la part de l’UE en ce qui concerne le backstop irlandais, l’obstacle majeur à un accord de sortie à l’amiable. Après une entrevue qu’elle a eue avec Jean-Claude Juncker à Strasbourg, elle veut donner l’impression aux parlementaires qu’elle n’entre pas les mains vides. Ce soir ce sera sa dernière tentative pour éviter que le Brexit tourne au désastre. Un divorce dur serait pour le Royaume Uni le saut dans l’inconnu. Un grand nombre de citoyens en subiraient directement les conséquences, que ce soit le chômage ou la réduction des aides sociales. « C’est cet accord ou le Brexit pourrait ne pas se produire du tout » a déclaré le président de la Commission européenne. Il va s’en dire que l’UE ne changera plus rien en ce qui concerne l’accord qui avait été négocié avec le gouvernement britannique. L’accord qui avait subi un échec désastreux. Peu après l’entrevue de Strasbourg, Jeremy Corbyn, le leader du Parti travailliste a appelé les députés à voter non ce soir. Il ne sera pas le seul à le faire. Weiterlesen

L’opposant algérien Rachid Nekkaz a été arrêté par la police genevoise après avoir fait irruption au HUG, l’hôpital universitaire, où est hospitalisé Abdelaziz Bouteflika, le président grabataire de la République algérienne. Malgré de graves ennuis de santé, ce vieil homme veut se représenter une cinquième fois aux élections qui auront lieu le 18 avril. Ce n’est pas du goût de bien de ses compatriotes qui voient en lui le symbole du déclin. Mais aussi d’une époque révolue, où seul le FLN fait la loi après avoir évincé le Front national du salut (FIS) et l’avoir fait interdire par le tribunal administratif d’Alger en 1992. Et pourtant ce parti avait gagné haut la main le premier tour des élections législatives le 26 décembre 1991. Le président Chadli Bendjedid fut contraint de quitter le pouvoir le 11 janvier 1992. Ceci pour rappeler ce qui pourrait se passer en Algérie ces prochains temps. Je ne serais pas étonné que les militaires interviennent bientôt. La manifestation de hier à Alger doit inquiéter au plus haut point tous les fossiles du pouvoir qui ne veulent pas se laisser déloger par le peuple. Rachid Nekkaz veut par toutes ses forces éviter que la dictature campe par la force ses positions. « J’ai décidé de venir ici à Genève devant l’hôpital où est censé être hospitalisé le président et candidat algérien Abdelaziz Bouteflika (…) alors que le monde entier, et l’Algérie toute entière, sait qu’il n’est plus de ce monde.  Il y a 40 millions d’Algériens qui veulent savoir où est le président. Le peuple algérien ne veut plus être manipulé par un pouvoir mafieux qui instrumentalise le nom du président, qui instrumentalise l’image du président, pour pérenniser son pouvoir et pérenniser leurs privilèges. » Weiterlesen