Abdelaziz Bouteflika « a avisé officiellement le Conseil constitutionnel de la fin de son mandat de président de la République » à partir « d’aujourd’hui ». C’est ce qui a été annoncé à la télévision algérienne. C’est sous la pression de l’armée que le président sortant s’est résolu de démissionner avant le 28 avril comme il avait été prévu. Malgré son grand handicape à la suite d’une attaque cérébrale en 2013, il avait voulu continuer à s’accrocher au pouvoir. Une majorité d’Algériens descendirent dans la rue pour s’opposer à cette décision. Ils en avaient assez du président qui est au pouvoir depuis 19 ans et 11 mois. Il est vrai qu’il n’a pas été en mesure de faire les réformes nécessaires et de donner au peuple une meilleure vie. Les problèmes liés au chômage et à la couverture sociale dominent toujours encore le quotidien. Puis il n’est pas dit qu’avec l’éviction arbitraire du FIS, qui avait remporté une victoire sans merci aux législatives de 1992 contre le FLN, cette mouvance soit à tout jamais éradiquée. Je ne serais pas étonné que les fondamentalistes se manifestent à nouveau. Pour l’armée il était urgent d’anticiper en renversant Abdelaziz Bouteflika, qui n’aurait plus eu la force de résister contre ceux qui se réclament d’un Islam dur et pur. Je peux m’imaginer qu’avec le déclin de l’EI, il y ait des fanatiques de Dieu qui aspirent à prendre la relève. Weiterlesen
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De l’usure en Afrique
Et il veut remettre cela, le président Boutelflika, ceci malgré ses 81 ans et son attaque cérébrale. Vouloir briguer un cinquième mandat n’est pas du goût de biens des citoyens qui se sentent mis sous tutelle depuis des décennies. « Pour nous, il est mort. Il ne parle même plus à son peuple. C’est logique de se retrouver dans la rue et de sortir de notre silence », assure un étudiant. Une fois de plus la sclérose d’un pouvoir abusif prend tout un pays en otage. Mais pas n’importe quelle nation. L’Algérie est stratégiquement un rempart essentiel pour l’Afrique. Si elle défaille, elle risque d’entraîner tout le continent dans le désordre. Souvenez-vous lorsque les islamistes ont gagné les législatives le 26 décembre 1991. Le FIS avait été dépossédé de sa victoire par le FLN et l’armée. Il s’ensuit un régime autoritaire. Malgré cela Abdelaziz Bouteflika fit libérer en 2003 Abbassi Madani et Ali Belhadj , les leaders du mouvement. Je pense que la révolte du FIS reste encore bien marquée dans les esprits. Il est évident que si l’Algérie vire dans le fondamentalisme, cela ne serait pas seulement inquiétant pour la France mais pour l’Europe toute entière. Des millions de citoyens vivent chez nous et pourraient bien prendre le parti pour un changement complet de régime. Une attitude compréhensible, car la population algérienne se sent pris en otage par le FLN, qui se conduit comme un parti unique. « Si on marche, ce n’est pas contre la personne de Boutelflika, mais contre un clan qui est autour de lui, contre un système », tel l’avis d’un manifestant. Weiterlesen
Et si Charlot avait raison ?
Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est l’ennui qui est en partie responsable de la montée de l’extrême-droite un peu partout en Europe. Depuis des années la démocratie s’est enlisée dans des conventions qui la paralyse. Dans un train-train, où tout semble être de la même facture, ce ne sont plus que les scandales qui font la une des journaux. Et les projets ? Où sont-ils restés ? Le tout est assez gris. Comme les hommes et les femmes veulent être divertis comme dans un show, ils n’ont qu’un certain plaisir lorsque un Trump par exemple, met ses pieds dans les plats. Ils attendent du spectacle et lorsqu’ils n’ont n’en pas, mettent les battons dans les roues en élisant des apprentis-sorciers, plutôt par défi, pour passer un bon moment. Et il y a une chose qu’ils adorent, c’est de croire aux sornettes qu’ils profèrent. Je veux être ici le plus clair possible. Nous les démocrates n’avons pas su les captiver, en voulant éviter de mettre trop de sel dans la soupe. Surtout ne pas choquer, être prudent jusqu’au point de se renier soi-même, c’est ce que nous leur servons. Où est passé l’esprit d’entreprise ? À la trappe sauf en France, où nous avons un président qui a envie de faire bouger les choses, qui a monté son propre appareil, afin de ne pas être étouffé par d’autres. Bravo ! À part cela nous avons à faire à de nombreux mollusques, qui attendent que les vagues les fasse voguer. Ils ont bien pris conscience, qu’il y a des repousses-poils qui perturbent leur sieste, comme cela se passe en Allemagne à l’heure actuelle. En énumérant constamment tout ce qui pourrait aller mal, ils nous énervent. Ils feraient mieux d’avoir un peu plus d’enthousiasme et donner l’impression qu’ils ont envie de forger des lendemains meilleurs. Weiterlesen