Je me demande bien ce qu’il en sera ce soir de la France après cette journée de grève ? Il est vrai que le président de la république s’en prend à une vache sacrée, celle qui porte le nom « retraite ». À plusieurs reprises j’ai donné mon avis à ce sujet, en connaissance de cause, car j’ai le privilège ou le malheur d’appartenir à la catégorie « qui jouissent d’un repos bien justifié ! » Tout part à la base des attentes, qui ne sont souvent pas réalistes. Je m’explique. Bien de nos concitoyens pensent que la retraite est la plus belle étape de la vie. Ils se voient jouir chaque jour de leur liberté. C’est un leurre, tant du point de vue de la santé que de la situation économique. Il est clair que le corps et souvent aussi la tête ne sont plus adaptés aux attentes que chacun se fait. Très souvent les dernières années ressemblent plutôt à un calvaire. Lorsque je vois comme la pub nous mène par le bout du nez, j’en ai la nausée. Tous ces rentiers joyeux de l’être sont des imposteurs, car ils nous cachent la réalité, le chemin de croix que représente souvent les fins de vie. C’est en partant de ces clichés, que les déceptions deviennent de plus en plus fortes. Puis pour couronner le tout, il faut se serrer la ceinture, car l’argent nécessaire pour avoir encore des années décentes à vivre, est une portion congrue. Bien des seniors sont dans la précarité. Tout cela n’est pas un bon cocktail, loin s’en faut. La grève de ce jour doit être placée dans ce contexte. Il est clair que les problèmes liés aux anciens, ne peuvent pas être résolus de manière satisfaisante. Il est vain de croire qu’une augmentation drastique des rentes pourra aplanir le malaise, mais elle pourrait au moins éliminer certaines aspérités. Weiterlesen

49.000 personnes ont manifesté hier contre les violences faites au femmes. 116 d’entre-elles sont déjà mortes de féminicide cette année. Peut-on rester passif par rapport à cette hécatombe qui augmente de plus en plus ? Beaucoup diront qu’ils déplorent de tels assassinats, mais qu’ils ne se sentent pas en mesure de lutter concrètement contre de tels homicides. C’est ardu mais pas impossible. Il faut reconnaître qu’une des causes principales de la violence dans le cadre familial est causé par la déshérence dans laquelle se trouvent bien des couples. Il y a certes l’aspect social qui joue un rôle de taille, mais aussi l’abandon affectif de certains. Je pense aux violents qui devraient être accompagnés psychologiquement. Souvent des êtres ayant vécu au cours de leur jeunesse des scènes terribles entre leurs parents, où les conflits étaient réglés par les moyens pervers de la colère. Des actes une fois qu’ils étaient commis étaient irréversibles. Lorsqu’on a connu comme gosse ces situations de non-retour, il n’est pas étonnant que son comportement soit infesté par de tels évènements. Le tout est renforcé lorsque la précarité est au rendez-vous, lorsque le famille menace de sombrer dans la misère. C’est là qu’il y aurait le plus à faire. J’attends des autorités responsables qu’elles désamorcent de telles situations. Il faut qu’on soit conscient, qu’une ambiance larvée par le chômage, n’est guère propice à l’harmonie. Ce sont les enfants qui en subissent les plus grands dommages. Il ne faut pas oublier qu’eux sont aussi en proie à des tortures, comme c’est souvent le cas aussi de leurs mères. Bas les pattes ! C’est ce que j’aimerais crier haut et fort, mais je crains que cela ne freinera personne, lorsque la violence est en jeu. Ce qui complique aussi la situation, c’est que beaucoup de femmes protègent leurs tortionnaires. Souvent des conjoints pour lesquels elles montrent, aussi désarmant que cela puisse être, de la compassion. Souvent elles essaient de nier ce qui s’est vraiment passé. « Je suis tombée dans les escaliers… » Weiterlesen

Hier plus d’un demi millions de personnes ont manifesté à Barcelone contre le verdict de la justice qui a condamné des sécessionnistes catalans à de fortes peines de prison. Les juges n’ont pas tenu compte de la situation plus que tendue qui règne dans la province. Ils ont simplement appliqué la loi, qui interdit toutes formes de révolte par la force contre l’État espagnole. Le peuple considère l’attitude du tribunal comme une provocation et n’est pas prêt à lâcher du lest. Un des manifestant, José María Manuel Borras, 64 ans, venu de Lleida, a déclaré : „Je suis venu en soutien aux prisonniers politiques. 13 ans de prison, c’est honteux. Je veux une république et une vraie démocratie. L’Espagne est un mur mais petit à petit, pacifiquement, nous le ferons tomber“. Au lieu d’apporter mon soutien aux indépendantistes, je n’ai pas changé d’avis depuis 2017, je ne veux pas que l’Espagne se scinde. Ceci d’autant plus que nous vivons en Europe des temps difficiles avec le Brexit. Je ne pense pas que le divorce puisse être une solution. Il affaiblit l’UE, ce que je ne saurais admettre. Je suis assez démocrate pour accepter d’autres avis, aussi ceux des sécessionnistes, mais je prends le droit d’exprimer mon avis, même si je nage à contre-courant. J’ai au cours de ma vie professionnelle tourné des films avec des indépendantistes un peu partout en Europe, que ce soit en Corse ou dans le Jura suisse. Je me suis donné du temps pour écouter les arguments. Certains étaient tout à fait valables, mais je devais au bout du compte peser le pour et contre. Je me suis forgé une opinion, qui s’oppose contre toutes divisions supplémentaires en Europe. D’un côté je suis pour plus d’autonomie régionale, de l’autre contre une atomisation de l’UE. Justement à une époque, où tout le monde ne veut en faire qu’à sa tête, je suis partisan d’un peu plus de rigueur, car je donne la priorité à l’intérêt général, qui ne peut qu’être que le rapprochement, non la division. Weiterlesen

Et il veut remettre cela, le président Boutelflika, ceci malgré ses 81 ans et son attaque cérébrale. Vouloir briguer un cinquième mandat n’est pas du goût de biens des citoyens qui se sentent mis sous tutelle depuis des décennies. « Pour nous, il est mort. Il ne parle même plus à son peuple. C’est logique de se retrouver dans la rue et de sortir de notre silence », assure un étudiant. Une fois de plus la sclérose d’un pouvoir abusif prend tout un pays en otage. Mais pas n’importe quelle nation. L’Algérie est stratégiquement un rempart essentiel pour l’Afrique. Si elle défaille, elle risque d’entraîner tout le continent dans le désordre. Souvenez-vous lorsque les islamistes ont gagné les législatives le 26 décembre 1991. Le FIS avait été dépossédé de sa victoire par le FLN et l’armée. Il s’ensuit un régime autoritaire. Malgré cela Abdelaziz Bouteflika fit libérer en 2003 Abbassi Madani et Ali Belhadj , les leaders du mouvement. Je pense que la révolte du FIS reste encore bien marquée dans les esprits. Il est évident que si l’Algérie vire dans le fondamentalisme, cela ne serait pas seulement inquiétant pour la France mais pour l’Europe toute entière. Des millions de citoyens vivent chez nous et pourraient bien prendre le parti pour un changement complet de régime. Une attitude compréhensible, car la population algérienne se sent pris en otage par le FLN, qui se conduit comme un parti unique. « Si on marche, ce n’est pas contre la personne de Boutelflika, mais contre un clan qui est autour de lui, contre un système », tel l’avis d’un manifestant. Weiterlesen

L’Assemblée nationale a donné le feu vert aux préfets leur permettant de montrer le carton rouge à de potentiels casseurs, lorsque ces derniers émettent le désir de participer à des manifestations. Cela se pratique déjà dans le milieu des hooligans, des supporteurs d’équipe de foot. Pas d’entrées aux matchs pour tous ceux qui ont été remarqués pas leurs actes violents. Cela se pratique couramment et ne pose pas de grands problèmes, car les clubs, s’ils sont propriétaire ou locataire du stade, ont le droit de recevoir ou de refuser qui bon leur semble. Feriez-vous entrer n’importe qui dans votre appartement ? Pour bien comprendre la portée un autre exemple. Bien des personnes voulant aller en boîte, ne sont pas en mesure de le faire « car leur gueule » ne correspond pas aux vues du tenancier. Souvent il s’agit de blacks, à qui on raconte des sornettes. Du racisme à portée de main. Le législateur est souvent impuissant face à une telle discrimination, à cause des raisons évoquées. Cela a mené les nazis à interdire les bancs dans les jardins publics aux Juifs, aux Gitans et aux homos. Un moyen de répression, comme au temps du 3ème Reich, qui lorsqu’il est repris pas les collectivités locales, rend tout système félon du point de vue éthique. La nouvelle disposition est contestée, aussi dans les rangs de la majorité, des interdictions administratives de manifester qui peuvent être insidieuses dans d’autres domaines, comme celui de l’exclusion, quelle en soient les raisons. Je pense que dans le droit pénal, il y a assez de moyens de lutter contre les casseurs, d’émettre des jugements plus sévères, sans avoir besoin d’en rajouter. Puis du point-de-vue pratique, ce serait conférer à la police encore bien plus de moyens de répression. Ce serait une manière de promouvoir l’arbitraire. Weiterlesen

« Nous ne voulons pas être des esclaves ! » 15.000 Hongrois se sont rendus hier dans les rues de Budapest et dans d’autres villes du pays, pour protester contre la loi qui prévoit que les employeurs puissent exiger que leurs employés fassent jusqu’à 400 heures supplémentaires par an. Il en allait aussi de l’érosion de la démocratie. Viktor Orban n’a t-il pas manipulé la loi électorale en sa faveur ? Les citoyens en ont assez de la prédominance du parti au pouvoir, le Fidesz, qui peut tout se permettre. Ils critiquent également la tentative de dompter la justice, comme c’est le cas en Pologne ou d’avoir « pris sous son aile protectrice » les médias. Comme cerise sur le gâteau vient s’ajouter le départ forcé de la « Central European University »du milliardaire américain d’origine George Soros, avec un relent antisémite. Dans tout cela il ne faut pas oublier avec quel mépris Orban a traité et traite encore les migrants. Le but des protestataires est d’ébranler le régime, dans l’intention de le faire sortir de ses gonds. Je trouve cette nouvelle importante, car tous les partis d’opposition ont participé à ces manifestations. Cela ne veut pas dire qu’ils réussiront rapidement à chasser Viktor Orban du pouvoir. Il jouit d’un grand soutien à la campagne, mais pour combien de temps encore. Je trouve encourageant que le peuple semble enfin se réveiller. À une époque, où le néofascisme est en pleine expansion, des signes prometteurs. Aussi en Pologne il semble y avoir une érosion du pouvoir en place. Weiterlesen

Non, les casseurs du premier mai à Paris n’ont rien à voir avec la gauche. 1200 autonomes du bloc noir, encagoulés, ont attaqué la police, ont renversé des voitures et y ont mis le feu, ont brisé des devantures de magasins et jeté des pierres sur tous ceux qui s’interposaient. Plus d’une centaines de voyous ont été interpellés. Cette manifestation qui avait rassemblé 20.000 syndicalistes et sympathisants de l’action ouvrière, a été ainsi torpillée par des éléments perturbateurs, qui se disent être révolutionnaires. Une chose est certaine, la violence ne peut qu’arranger la droite conservatrice et ses éléments d’extrême-droite. Je ne suis pas, et cela de loin, un adepte de Jean-Luc Mélenchon, mais je peux assez bien m’imaginer que les casseurs ont été manipulés par des éléments radicaux de l’extrême-droite. Il s’avère un peu partout en Europe, que les extrêmes se rejoignent lorsque il s’agit de détruire la démocratie. Souvenons-nous des méfaits occasionnés par le bloc noir au G20 à Hambourg le 7 et le 8 juillet 2017. La ville hanséatique a été prises deux jours en otage, ce qui a profité à l’AfD aux élections fédérales. Il en est de même chaque année le 1er mai à Berlin, où ce genre de délits sont entrés dans « les mœurs ». Vouloir en faire des déductions politiques, me semble périlleux. Ces gens n’ont qu’une chose en tête, se faire du plaisir en se prenant pour des militants communards comme dans les années 20 en Allemagne. Il est évident que le Président de la république ne pouvait que condamner ce comportement. Vouloir le mettre au pilori à cause de cela, est injuste. Weiterlesen

Chaque année les Palestiniens manifestent afin que les familles qui ont été chassées en 1948 de leurs maisons et leurs terres, qui se situent aujourd’hui en Israël, puissent retourner chez elles. Afin que l’État Juif puisse être créé après les horreurs du génocide, une grande injustice remplace l’autre. Sans vouloir mettre sur les plateaux d’une balance ces deux méfaits de l’histoire, il est évident que ces mesures d’expulsions, même si les familles concernées ont été payées pour l’achat de leur avoir, resteront une grande tare, en ce qui concerne la paix. Hier la presse a relaté que lors des manifestations entre la bande de Gaza et Israël, il y a eu 17 morts, dont des enfants, du côté palestinien. Lorsque les manifestants jetèrent des pierres sur les soldats, ceux-ci ripostèrent avec leurs armes à feu. Auparavant « les forces de l’ordre » lancèrent des grenades de gaz lacrymogène au-delà de ligne de démarcation à l’aide de drones. David contre Goliath, à la seule différence que David était dans ce cas un Palestinien. Mais contrairement à la légende, c’est le géant qui gagne. Comme on le voit nous sommes très loin d’un compromis dans cette partie du monde. Je pense qu’il est impossible de continuer ainsi. Le représentant palestinien au siège de l’ONU parle d’un massacre. De toute parts il n’y a que de l’inquiétude. Mais à part de telles déclarations, une fois de plus rien. Weiterlesen