Une trentaine de personnes ont été placées à vue lors d’une attaque contre l’hôpital de La Pitié Salpêtrière, au cours des manifestations du 1er mai. Marine-Anne Ruder, la directrice de l’établissement a déclaré : « Je me suis immédiatement rendue sur place, et lorsque je suis arrivée, la grille était forcée, la chaîne avait cédé, et des dizaines de personnes étaient en train d’entrer dans l’enceinte de l’hôpital ». Martin Hirsch, le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, a dit pour sa part : « Ces personnes se sont précipitées en montant un escalier, en passant une passerelle vers le service de réanimation chirurgicale , qui accueille des patients particulièrement vulnérables ». Le comble dans tout cela, que les raisons de cet assaut sont jusqu’à présent inconnues. Ce qui s’est passé est d’autant plus incompréhensible que dans tous conflits, un hôpital doit être considéré comme un lieu neutre. Il est appelé à recevoir des patients de tous les milieux, sans faire de distinction sociale. Il doit être un symbole d’équité. Je ne comprends pas qu’on puisse s’en prendre à lui dans le cadre d’une manifestation syndicale. « Des infirmières ont dû préserver le service de réanimation. Nos forces de l’ordre sont immédiatement intervenues », a affirmé Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur. Cela me rappelle la mise à feu de voitures dans les cités. Pas des véhicules appartenant à des riches, mais aux plus nécessiteux. Ce qui s’est passé hier à La Pitié salpêtrière est pour moi à nouveau la rupture d’un tabou. Weiterlesen

Non, les casseurs du premier mai à Paris n’ont rien à voir avec la gauche. 1200 autonomes du bloc noir, encagoulés, ont attaqué la police, ont renversé des voitures et y ont mis le feu, ont brisé des devantures de magasins et jeté des pierres sur tous ceux qui s’interposaient. Plus d’une centaines de voyous ont été interpellés. Cette manifestation qui avait rassemblé 20.000 syndicalistes et sympathisants de l’action ouvrière, a été ainsi torpillée par des éléments perturbateurs, qui se disent être révolutionnaires. Une chose est certaine, la violence ne peut qu’arranger la droite conservatrice et ses éléments d’extrême-droite. Je ne suis pas, et cela de loin, un adepte de Jean-Luc Mélenchon, mais je peux assez bien m’imaginer que les casseurs ont été manipulés par des éléments radicaux de l’extrême-droite. Il s’avère un peu partout en Europe, que les extrêmes se rejoignent lorsque il s’agit de détruire la démocratie. Souvenons-nous des méfaits occasionnés par le bloc noir au G20 à Hambourg le 7 et le 8 juillet 2017. La ville hanséatique a été prises deux jours en otage, ce qui a profité à l’AfD aux élections fédérales. Il en est de même chaque année le 1er mai à Berlin, où ce genre de délits sont entrés dans « les mœurs ». Vouloir en faire des déductions politiques, me semble périlleux. Ces gens n’ont qu’une chose en tête, se faire du plaisir en se prenant pour des militants communards comme dans les années 20 en Allemagne. Il est évident que le Président de la république ne pouvait que condamner ce comportement. Vouloir le mettre au pilori à cause de cela, est injuste. Weiterlesen

Prolétaires du monde entier, unissez-vous ! C’est ce que chaque citoyen associe lorsqu’il est question du premier mai. Une mer de drapeaux rouges dans des défilés glorifiant le rôle joué par les travailleurs. Un petit relent d’Internationale et tout peu démarrer. C’est un des côtés des commémorations. Mais il y a aussi la fête de la Pucelle, de Jeanne d’Arc, l’héroïne de l’unité française, celle qui a osé défier les envahisseurs anglais et qui a fait couronner Charles VII. Une femme de tête et de poigne. C’est Charles Maurras le premier qui a eu l’idée de la récupérer pour la droite. Le FN a suivi cet ensemble et la fête depuis chaque année au 1er mai. L’occasion pour la famille Le Pen de pavoiser au cours d’un cortège qui rassemble l’extrême-droite de la rue de Rivoli à l’Opéra. Qu’aurait-elle dit si elle le savait ? Nul ne peut le dire exactement. La récupération du patriotisme, incarné par elle, me met mal à l’aise. Cela veut dire que la Sainte, aux yeux des militants FN, les a choisi comme étant les seuls en mesure de sauver la France contre les intrus. Aujourd’hui ils ne s’appellent pas, dans l’optique lepéniste, John, Edgar ou Merry, mais Mustapha, Ahmed ou Aïcha. Ils ont fait de Jeanne d’Arc le symbole du racisme, de l’exclusion et d’un nationalisme borné. C’est totalement méconnaître son message, celui de la résistance. Weiterlesen