Une trentaine de personnes ont été placées à vue lors d’une attaque contre l’hôpital de La Pitié Salpêtrière, au cours des manifestations du 1er mai. Marine-Anne Ruder, la directrice de l’établissement a déclaré : « Je me suis immédiatement rendue sur place, et lorsque je suis arrivée, la grille était forcée, la chaîne avait cédé, et des dizaines de personnes étaient en train d’entrer dans l’enceinte de l’hôpital ». Martin Hirsch, le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, a dit pour sa part : « Ces personnes se sont précipitées en montant un escalier, en passant une passerelle vers le service de réanimation chirurgicale , qui accueille des patients particulièrement vulnérables ». Le comble dans tout cela, que les raisons de cet assaut sont jusqu’à présent inconnues. Ce qui s’est passé est d’autant plus incompréhensible que dans tous conflits, un hôpital doit être considéré comme un lieu neutre. Il est appelé à recevoir des patients de tous les milieux, sans faire de distinction sociale. Il doit être un symbole d’équité. Je ne comprends pas qu’on puisse s’en prendre à lui dans le cadre d’une manifestation syndicale. « Des infirmières ont dû préserver le service de réanimation. Nos forces de l’ordre sont immédiatement intervenues », a affirmé Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur. Cela me rappelle la mise à feu de voitures dans les cités. Pas des véhicules appartenant à des riches, mais aux plus nécessiteux. Ce qui s’est passé hier à La Pitié salpêtrière est pour moi à nouveau la rupture d’un tabou.

En 2016 l’hôpital Necker avait subi une telle attaque.« Je ne les ai pas vus crier à la recherche d’un blessé particulier. Je ne sais pas si c’est une invasion d’hôpital, s’ils fuyaient quelque chose. Il n’y a pas eu de dégradations, grâce au sang-froid de l’équipe qui a tenu la porte, et grâce à la police qui est intervenue rapidement », selon Martin Hirsch. Ou avaient-ils voulu fuir les gaz lacrymogènes ? Pour moi cet incident est un symbole des tensions que nous connaissons à l’heure actuelle. Le pays a du mal à retrouver son calme. Les manifestations violentes sont devenues plus ou moins normales, une routine. Lorsque la violence devient en quelques sorte « institutionnelle », personne ne peut dire, où tout cela va mener. L’État est en tous les cas obligé d’y faire opposition de toutes ses forces. Une escalade qui risque de dégénérer. Je suis évidemment contre tous abus provenant des forces de l’ordre. Je reste un partisan acharné du droit de manifester. Mais je ne peux pas admettre, que le chaos deviennent une routine. Comment faire entendre raison aux ultras du bloc noir ? Aux proches du fascisme, qui se mêlent aussi à ceux qui réclament plus de justice sociale ? Le but affiché est de détruire notre démocratie. C’est de cela dont il est question. Lorsqu’on s’en prend. comme dans les banlieues, aux médecins, aux pharmaciens, aux pompiers, à toutes les personnes dont le rôle est d’être au coté des plus faibles, c’est la preuve que notre société est bien malade, qu’elle risque d’être en état de déshérence. Le peuple n’est-il pas conscient que l’on s’attaque à son bien le plus précieux, sa liberté. Ce sont les sentiments que m’inspirent cette attaque insolite de La Pitié Salpêtrière. J’aimerais qu’il y ait enfin un rebond de la part des citoyens, qu’ils prennent conscience de se qui se passe.

pm

https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/05/02/1er-mai-ce-que-l-on-sait-des-incidents-survenus-a-l-hopital-de-la-salpetriere-a-paris_5457200_3224.html

Schreibe einen Kommentar

Deine E-Mail-Adresse wird nicht veröffentlicht. Erforderliche Felder sind mit * markiert