Une trentaine de personnes ont été placées à vue lors d’une attaque contre l’hôpital de La Pitié Salpêtrière, au cours des manifestations du 1er mai. Marine-Anne Ruder, la directrice de l’établissement a déclaré : « Je me suis immédiatement rendue sur place, et lorsque je suis arrivée, la grille était forcée, la chaîne avait cédé, et des dizaines de personnes étaient en train d’entrer dans l’enceinte de l’hôpital ». Martin Hirsch, le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, a dit pour sa part : « Ces personnes se sont précipitées en montant un escalier, en passant une passerelle vers le service de réanimation chirurgicale , qui accueille des patients particulièrement vulnérables ». Le comble dans tout cela, que les raisons de cet assaut sont jusqu’à présent inconnues. Ce qui s’est passé est d’autant plus incompréhensible que dans tous conflits, un hôpital doit être considéré comme un lieu neutre. Il est appelé à recevoir des patients de tous les milieux, sans faire de distinction sociale. Il doit être un symbole d’équité. Je ne comprends pas qu’on puisse s’en prendre à lui dans le cadre d’une manifestation syndicale. « Des infirmières ont dû préserver le service de réanimation. Nos forces de l’ordre sont immédiatement intervenues », a affirmé Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur. Cela me rappelle la mise à feu de voitures dans les cités. Pas des véhicules appartenant à des riches, mais aux plus nécessiteux. Ce qui s’est passé hier à La Pitié salpêtrière est pour moi à nouveau la rupture d’un tabou. Weiterlesen

Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate (LR) dans le 2e circonscription de Paris, a été agressée par un passant sur un marché. Elle a eu un malaise et est tombée évanouie pendant quelques minutes. Il va sans dire que je trouve un tel acte scandaleux. Cet incident me donne à réfléchir. Il n’est pas étonnant que dans la polarisation politique que nous avons connue ces derniers mois, les esprits s’agitent. Avec tout le lot d’injures qu’on a pu lire sur internet, on ne peut qu’être étonné qu’il n’y ait pas eu plus d’attaques physiques. Les politiciens n’ont pas été tendres non plus. C’est la logique d’une campagne électorale, mais il faudrait se dire que les adversaires ne sont pas des ennemis, mais des gens ayant une autre opinion. Se jeter des noms d’oiseaux à la face ne sert strictement pas la cause de la démocratie. Dans certains cas les limites ont été dépassées, ce qui provoque de tels méfaits.

Weiterlesen