Je me demande bien ce qu’il en sera ce soir de la France après cette journée de grève ? Il est vrai que le président de la république s’en prend à une vache sacrée, celle qui porte le nom « retraite ». À plusieurs reprises j’ai donné mon avis à ce sujet, en connaissance de cause, car j’ai le privilège ou le malheur d’appartenir à la catégorie « qui jouissent d’un repos bien justifié ! » Tout part à la base des attentes, qui ne sont souvent pas réalistes. Je m’explique. Bien de nos concitoyens pensent que la retraite est la plus belle étape de la vie. Ils se voient jouir chaque jour de leur liberté. C’est un leurre, tant du point de vue de la santé que de la situation économique. Il est clair que le corps et souvent aussi la tête ne sont plus adaptés aux attentes que chacun se fait. Très souvent les dernières années ressemblent plutôt à un calvaire. Lorsque je vois comme la pub nous mène par le bout du nez, j’en ai la nausée. Tous ces rentiers joyeux de l’être sont des imposteurs, car ils nous cachent la réalité, le chemin de croix que représente souvent les fins de vie. C’est en partant de ces clichés, que les déceptions deviennent de plus en plus fortes. Puis pour couronner le tout, il faut se serrer la ceinture, car l’argent nécessaire pour avoir encore des années décentes à vivre, est une portion congrue. Bien des seniors sont dans la précarité. Tout cela n’est pas un bon cocktail, loin s’en faut. La grève de ce jour doit être placée dans ce contexte. Il est clair que les problèmes liés aux anciens, ne peuvent pas être résolus de manière satisfaisante. Il est vain de croire qu’une augmentation drastique des rentes pourra aplanir le malaise, mais elle pourrait au moins éliminer certaines aspérités. Weiterlesen

Non, les casseurs du premier mai à Paris n’ont rien à voir avec la gauche. 1200 autonomes du bloc noir, encagoulés, ont attaqué la police, ont renversé des voitures et y ont mis le feu, ont brisé des devantures de magasins et jeté des pierres sur tous ceux qui s’interposaient. Plus d’une centaines de voyous ont été interpellés. Cette manifestation qui avait rassemblé 20.000 syndicalistes et sympathisants de l’action ouvrière, a été ainsi torpillée par des éléments perturbateurs, qui se disent être révolutionnaires. Une chose est certaine, la violence ne peut qu’arranger la droite conservatrice et ses éléments d’extrême-droite. Je ne suis pas, et cela de loin, un adepte de Jean-Luc Mélenchon, mais je peux assez bien m’imaginer que les casseurs ont été manipulés par des éléments radicaux de l’extrême-droite. Il s’avère un peu partout en Europe, que les extrêmes se rejoignent lorsque il s’agit de détruire la démocratie. Souvenons-nous des méfaits occasionnés par le bloc noir au G20 à Hambourg le 7 et le 8 juillet 2017. La ville hanséatique a été prises deux jours en otage, ce qui a profité à l’AfD aux élections fédérales. Il en est de même chaque année le 1er mai à Berlin, où ce genre de délits sont entrés dans « les mœurs ». Vouloir en faire des déductions politiques, me semble périlleux. Ces gens n’ont qu’une chose en tête, se faire du plaisir en se prenant pour des militants communards comme dans les années 20 en Allemagne. Il est évident que le Président de la république ne pouvait que condamner ce comportement. Vouloir le mettre au pilori à cause de cela, est injuste. Weiterlesen

Le principe d’une politique qui soit à la fois dynamique et sociale, part d’un système de vases-communiquant. Ce qui pour beaucoup n’est pas encore évident, est le fait qu’il faut générer de la richesse, si on veut arriver à équilibrer d’une part l’expansion et de l’autre l’obligation de subvenir aux besoins des plus déshérités. Une équation assez dure à résoudre, car il est difficile de comprendre le pourquoi de certaines mesures. Mais il est un fait, tout le succès d’Emmanuel Macron dépendra d’une augmentation du niveau de vie de tous les Français. Je dis bien tous, aussi des riches, car c’est eux qui payent le plus d’impôts. L’État a des moyens à disposition pour guider les initiatives, mais il ne faut jamais oublier qu’il ne peut pas tout, étant donné que nous sommes en pleine économie libérale, dans le bon sens du terme. Loin de moi la pensée du néo-libéralisme qui ne tient pas compte des besoins d’une grande partie de la population. Les entrepreneurs ont la liberté d’agir dans un cadre donné et celui inclut forcément l’aspect social. Il est dans l’intérêt de tous que le pouvoir d’achat des citoyens de trouve régulièrement majoré. Pas de relance sans cela ! Et quand le privé ne peut plus assurer à lui seul une pérennité des emplois, il faut bien que la nation toute entière intervienne. Tout l’art consiste de n’en pas arriver là. La baisse des charges patronales va dans ce sens, aussi des procédures coûteuses de licenciement. À première vue elles semblent injustes, lorsqu’on a pas un aperçu complet de toutes les données. Au bout ce qui compte, c’est que les portes-monnaie de part et d’autre ne soient pas trop vides. Ls système Macron ne peut qu’avoir du succès, si les partenaires sociaux jouent le jeu et n’essaient pas de tirer la couverture à eux. Le maître-mot devrait être « participation ». Weiterlesen

Tout irait plus facilement en France, si les patrons et leurs employés n’étaient pas dans bien des cas à couteaux tirés. Comme ancien syndicaliste, je suis un partisan du contrat d’entreprise, une démarche pratiquée en Allemagne depuis longtemps. Mais il y a aussi des négociations au niveau des branches qui donnent une ligne générale, que ce soit au niveau des salaires, des conditions de travail ou des indemnités en tous genres. Mais cela nous a pas empêché d’adapter ces directives, qui ont été souvent négociées dans la douleur par les partenaires sociaux, aux conditions particulières de notre entreprise. Souvent il a fallu faire grève. Il y a bien eu de la grogne, mais pas au point de ne plus pouvoir nous asseoir autour d’une table. Une fois de plus je regrette qu’il ne semble pas être question de participation. Je pense qu’il est possible de réclamer de tout le monde des sacrifices, mais il faut les compenser avec la certitude que si les affaires marches bien, les employés et les travailleurs en tireront avantages. Les décisions ne peuvent pas être prises unilatéralement. Elles dépassent de loin le cadre salarial et social. Si les entrées d’argent s’amenuisent, les lésés se trouvent le plus souvent du côté du personnel. Weiterlesen

Le syndicat du livre de la CGT s’est désavoué lui-même en empêchant la publication des grands quotidiens de la presse. Seule l’Humanité était en mesure de faire tourner ses rotatives hier, parce qu’elle s’est pliée aux exigences du syndicat d’imprimer une déclaration de Philippe Martinez, concernant la loi du travail. Les organes ont refusé de se soumettre à un tel chantage, prétendant qu’il remettait en question la liberté de la presse. En tant qu’ancien militant syndical d’une organisation appelée à soutenir les journalistes, je m’élève d’une manière catégorique contre de tels agissements. Si une telle contrainte était venue du côté des patrons, je peux parfaitement m’imaginer, ce que cela aurait pu donner. Avec raison la CGT aurait fustigé une telle action en la traitant de censure. Ce qui s’est passé est un déni complet de notre raison d’être. Qui d’autre qu’un syndicat peut fustiger une telle restriction de notre liberté d’expression ? Ce sont les valeurs mêmes de la République qui sont bafouées. Je ne peux pas m’empêcher d’y trouver un relent de totalitarisme. Lorsqu’on sait comme les médias ont été traités sous le communisme, c’est un premier pas qui va dans une telle direction. Il ne se passe pas un jour sans répressions en ce qui concerne les journalistes. Ils sont soumis de plus en plus à des règles restrictives et faute de s’y plier, ils vont tout droit en prison, s’ils ne sont pas tués préalablement. Je citerais pour exemple la Turquie, la Hongrie, la Pologne et évidemment la Russie de Poutine. Un syndicat qui dit représenter l’ouverture et qui de surcroît à le devoir de soutenir des collègues en difficultés, ne peut pas agir de la sorte, peu importe le but recherché par une grève. Le mouvement inspiré entre autres par la CGT a perdu à mes yeux toute légitimité morale en faisant un tel chantage. Je ne sais pas quel démon l’a incité à agir ainsi. Ce qui s’est passé hier, est digne de la RDA et des autres démocraties populaires. Weiterlesen

Des milliers de manifestants iront dans la rue pour protester contre la loi du travail. Myriam El Khomri n’a pas réussi à convaincre les syndicats, car son projet va que dans un sens, celui d’une détérioration des conditions de l’emploi. Il est certain pour ma part, que bien des articles sont dictés par une situation tendue en ce qui concerne l’économie, qu’il serait impératif de cracher dans ses mains et de se mettre au travail. Mais ce qui est bancal dans tout cela, c’est le fait que le gouvernement y est allé une fois de plus à petits pas. Pour convaincre les salariés à faire des sacrifices, il faut qu’ils s’identifient à leur entreprise. Ils ne peuvent pas le faire tant qu’on les considère comme des êtres devant fonctionner sans prendre de responsabilités. Tant qu’ils seront considérés comme des moujiks, on ne pourra pas s’attendre à des miracles. Le maître-mot serait la participation. Une redistribution effectives des bénéfices ainsi que le partage des pertes. Cela implique un pouvoir de décision en ce qui concerne le management. Une attitude du style des maîtres-des-forges, comme il est encore souvent de mise, n’encourage en aucune manière le dialogue, au contraire. La ministre du travail ne connaîtrait pas ses revers, si elle avait mis en route une telle option. Lorsqu’on est soi-même responsable, on est prêt à faire des sacrifices, pas dans les conditions actuelles. Weiterlesen

Myriam El-Khomri, la ministre du travail, montre de la sympathie pour les thèses du Medef, ce qui provoque la ire des syndicats en ce qui concerne la nouvelle loi du travail. Qu’en va-t-il ? D’après le projet, il serait prévu de donner aux entreprises plus de libertés en ce qui concerne les contrats passés avec le personnel. Ceci, si accords n’ont pas été conclus par branches d’activité. Je comprends le point de vue des chefs d’entreprises, ayant pour but d’obtenir plus de liberté vis-à-vis des lois du marché. Cela implique une marge de manœuvre plus grande en ce qui concerne le temps du travail, les licenciements pour causes structurelles et finalement les salaires. Cela entraînerait fatalement des conditions plus précaires pour les salariés. Mais lorsque le chômage sévit, toutes tentatives pour provoquer la relance doivent être considérées comme une planche de salut. Mais est-ce la bonne solution de fragiliser ceux qui ont encore un emploi ? En atomisant les revendications, cela peut entraîner une certaine anarchie, qui pénaliserait les plus faibles. Trouver le bon milieu, ce serait le but à atteindre. Toutes réformes doivent être équilibrées. C’est là que le bât blesse. Les syndicats réclament que l’économie reprenne du poil de la bête, ce qui en ce moment semble bien aléatoire. Leurs revendications ne peuvent pas être finançables, que l’on se le dise. D’un autre côté les patrons nous font savoir que sans des réformes nécessaires, le bateau aura du mal à quitter le port. Ils imputent une partie de leurs problèmes à la rigidité des syndicats, ce qui n’est qu’en partie vrai. Les produits que certains lancent sur le marché, sont des flops. Ils ne sont plus adaptés à la conjoncture actuelle, ce qui entraîne fatalement des licenciements. Weiterlesen

Lorsque j’entends parler de la société de loisirs, j’ai des démangeaisons. J’ai des amis qui considèrent la semaine de travail comme insupportable et qui vivent que pour les fins de semaines ou les vacances. Cela m’effraye. Je me suis toujours refusé de suivre un telle voie. La vie est trop belle pour agir ainsi. La recette pour moi a été de faire un travail qui me plaisait. Chaque jour a de la valeur. Le travail n’est pas une charge, plutôt une porte ouverte à de nouveaux horizons. Et en ce qui concerne les 35 heures, je les ai trouvé restrictifs. Lorsque Martine Aubry les a présentées comme une bonne option pour créer des emplois, j’ai eu des doutes. Cela a été un échec. Mais personne ne voulait s’attaquer à cette vache sacrée, qui en fin de compte n’a apporté que des restrictions. On a hissé le temps libre sur l’autel de la liberté. Mais si c’est de passer la journée à envoyer des courriels ineptes sur son ordinateur, c’est une preuve de pauvreté éclatante d’ennui. Ce qui manque le plus aux uns et aux autres, ce sont les rencontres qui ne sont pas virtuelles. Si on restreint le travail à une corvée, il ne faut pas s’étonner que nous nous trouvions dans une situation économique plus que précaire. En ce sens je donne raison à Emmanuel Macron de refuser de faire des tabous. Si la prospérité de tous consiste à mettre la main à la pâte, il ne faut pas hésiter à le faire, même si cela pouvait restreindre un peu les heures de loisirs. Qu’il faille payer les heures supplémentaires est une évidence pour le syndicaliste que je suis. 10% de majoration est une bonne option, pas les 25% qui paralysent l’essor des entreprises. Weiterlesen