Tout d’abord tous mes souhaits pour l’année 2018. Je m’efforce cette nuit d’être gais, mais le cœur n’y est pas forcément. Comme je vois avec incertitude ce qui risque de nous tomber dessus, si la politique continue de s’emballer comme elle le fait, j’aimerais parfois prendre la poudre d’escampette. Pendant que Thérèse et son mari sont allés voir les feux d’artifices dans les rues de Berlin, nous avons l’intention de sabler le champagne dès qu’ils reviendront et ceci non pas pour 2018, mais pour fêter l’anniversaire de notre fille. Ce sont peut-être mes douleurs qui me rendent un peu mélancolique, mais je pense que ce n’est pas tout à fait hors propos lorsqu’on lit les journaux. Par contre je trouve positif qu’Emmanuel Macron ait déclaré qu’il poursuivrait ce qu’il a entamé et promis à ses électeurs, en présentant ses vœux à la nation, qu’il continuerait de réformer la France, ce qui ne peut pas aller sans accrocs. Mais il est rassurant d’avoir un président ayant la suite dans ses idées, ce qui n’est pas le cas du côté de la Maison Blanche. Il a essayé d’effacé les critiques qui le qualifiaient de président des riches. Je pense que cela a été une erreur de le faire. Il est évident que tout l’appareil se mette à grincer, lorsqu’on essaie de modifier sa mécanique. Il sera possible d’émettre un jugement dès l’instant, pour parler par exemple de la loi du travail, lorsqu’elle aura pris sa vitesse de croisière, ce qui prendra encore un certain temps. Emmanuel Macron sait parfaitement qu’il ne pourra que réussir, que s’il prend dans son sillage tous les citoyens. L’expérience politique qu’il a entamé, consiste à ne pas faire de clientélisme. Il ne peut pas, même s’il était tenté de le faire, de laisser une partie de l’opinion publique de côté. C’est une des raisons essentielles pour laquelle je place de l’espoir en lui. Et s’il devait dévier de route, le peuple de France serait assez adulte pour le lui faire comprendre. Pour moi il est, à l’orée de cette nouvelle année, la seule lueur d’espoir. Weiterlesen

Qu’un parti en dérive, comme le PS, essaie par tous les moyens de redorer son blason, est légitime. En luttant contre la loi Pénicaud réglant le nouveau code du travail, il se met à porte-à-faux par rapport à ce qui a été décidé lors de l’ère Hollande. Ce qui l’a mené à sa perte est le fait qu’entre les idéaux et la réalité il a un fossé presque infranchissable. Je pense que toutes personnes sensées sont obligées de reconnaître que des réformes profondes sont indispensables. Je ne me suis pas rendu la vie facile en tant que syndicaliste d’admettre que plus de flexibilité est une nécessité absolue pour donner un coup de fouet à l’économie qui est toujours plongée dans la léthargie. Depuis le début du quinquennat socialiste, j’avais donné le conseil d’adapter les règles du monde du travail aux conditions actuelles, sans pour autant pousser les salariés dans la précarité. J’étais parfaitement conscient que certaines règles paralysaient la vie de l’entreprise, rendaient impossible les investissements indispensables pour qu’elles puissent prospérer. Mais en contrepartie j’ai réclamé dès le début qu’il y ait une participation effective du personnel à la destinée des entreprises. Il s’agissait à mes yeux de reconnecter les rapports, parfois plus que tendus, entre les travailleurs et les patrons. Tout en donnant à l’entreprise les moyens nécessaires de se développer, j’attendais de la part des chefs qu’ils prennent enfin compte de leurs collaborateurs, non pas en tant que négriers, mais comme des partenaires, qu’ils jettent du lest quant à leurs prérogatives et qu’ils leur donnent la possibilité de devenir actionnaires. Cela revient à dire, que les salariés devraient avoir leur place dans le conseil d’administration et financier de leurs entreprises, afin de participer à leur avenir. Weiterlesen

Emmanuel Macron a donné une grande interview dans le point, où il explique la portée politique et économique de son projet pour la France. Pour bien comprendre la démarche du président, que cela soit dans le domaine social ou européen, il faut reprendre point à point les décisions qu’il veut prendre et les insérer dans une conception globale. C’est un exercice assez périlleux, mais qui a pour but de mettre des structures plus justes en place. Je vais essayer d’analyser ce qu’il a dit et d’émettre une opinion. Le code du travail : Il s’agit en premier lieu pour lui de faire baisser le chômage en réduisant les charges des entreprises, une mesure qui devrait donner un coup de fouet à la relance. Cela ne peut fonctionner qu’à condition les allégements prévus pour les entreprises, soient liés à des conditions comme celles de maintenir et de créer de nouveaux emplois. Si le contraire devait se passer et qu’elles rationalisent leurs moyens de production au désavantage des salariés, ces dernières devraient payer plus d’impôts. La baisse des ALP : En réduisant de 5 euros l’aide personnalisée au logement, Emmanuel Macron espère faire baisser les loyers. Cette mesure fait partie d’un plan généralisé afin de réduire le prix de l’immobilier. En particulier à Paris, Lyon, Marseille et à frontière suisse, son but est de simplifier les procédures de construction et d’alléger les taxes. Cela donnerait d’après lui la motivation de construire plus. J’émets des doutes qu’on augmentant l’offre, les loyers baissent en temps normal. Même la crise de 2008 n’a pas influé comme on le pensait dans ce domaine. À voir ! Weiterlesen

Hier à eu lieu la rentrée. Le conseil des ministres s’est réuni pour débattre de la loi du travail, des mesures anti-terroristes et du budget 2018. Il en va pour Emmanuel Macron de faire respecter ses promesses électorales. Les citoyens qui l’ont élu savaient qu’il voulait à tout prix ne plus dépasser le 3% d’endettement fixé par Bruxelles. Que cela amène des coupes sombres dans le budget devrait être un secret de polichinelle. Bien sûr, cela va faire mal, mais la France ne peut pas augmenter encore plus une dette qui par ses dimensions est colossale. Il faut bien commencer par économiser, ce qui n’est pas forcément une solution miracle, mais avant que les rentrées fiscales soient plus lucratives, je ne vois pas d’autre solution que de se serrer la ceinture. Lorsque Édouard Philippe parle de baisser les impôts, je n’y vois pas clair. Je trouverais fatal que cela se fasse au détriment de l’infrastructure qui a besoin d’un sérieux coup de fouet. Si on veut générer du profit, il faut que les moyens de production soient parfais. Ils ne le sont pas, de loin. Il y a qu’à prendre le grand débit numérique comme exemple. Bien des régions ont de grands problèmes de capter correctement l’internet. Et ceci dans des endroit qui auraient besoin d’une relance économique. Mais qu’elle est l’entreprise qui voudrait s’établir dans un tel désert ? Le gouvernement a bien promis de mettre la main à la pâte, mais c’est un projet gigantesque qui coûtera une fortune. Un investissement nécessaire pour assurer au pays une plus-value. Je ne reviendrai pas en détail sur la loi du travail, l’autre chantier incontournable du président. Comme je l’ai souvent écrit, je trouve des réformes dans ce domaine indispensables. Mais j’émets des doutes que les entreprises veulent absolument promouvoir une expansion de leur outil de travail. Ni que de nouvelles se créent à cause des nouvelles dispositions. Par la baisse des coûts du travail, il est dans leur intérêt de rationaliser encore plus et d’empocher ainsi plus d’argent au détriment des salariés. Sans gardes-fous et de règles très strictes en ce qui concerne l’avenir, il serait insensé de faire des cadeaux. Weiterlesen

Je ne sais pas si l’idée de faire passer la loi du travail est vraiment bonne. Je comprends parfaitement Emmanuel Macron lorsqu’il dit qu’il y a urgence de faire des réformes afin de donner un coup de collier à l’économie. Mais c’est un domaine si complexe qu’à la moindre erreur il y a effet de domino. Il ne suffit pas de prendre certaines mesures, à première vue nécessaire, sans prendre compte des conséquences que cela peut déclencher. Une chose est certaine, pour que cela réussisse il faut avoir un consensus entre les patrons et les travailleurs. Il faut créer un climat de travail qui permette vraiment de faire des progrès. C’est l’aspect psychologique qui est le plus important dans toutes ces négociations. Je mets en garde le gouvernement de partir trop vite en besogne. Il serait même raisonnable de faire des tests avant de généraliser tout. C’est une expérience que j’ai faite pendant les cinq années où j’étais un des représentants syndicaux au sein de notre compagnie. La théorie est une chose, la pratique en est une autre. Pour trouver des solutions valables, il faut prendre en compte deux points essentiels. D’une part la situation du salarié et du patron par rapport aux modifications apportées, de l’autre l’aspect économique et politique en général. Tenir compte de ces deux données et essayés de les mettre en symbiose, est un exercice des plus périlleux et d’une complexité absolue. Le bien-être individuel n’est pas forcément celui de toute une nation. Instinctivement je réagirais comme le président d’une manière forte et décisive, de l’autre je sais pas expérience que toute évolution ne peut être obtenue qu’à des doses thérapeutiques. Comme patient au soins intensifs, toutes mesures doivent être constamment contrôlée. Ce n’est pas par des électro-choc qu’on améliora les chances de guérison, au contraire. Weiterlesen

Tout irait plus facilement en France, si les patrons et leurs employés n’étaient pas dans bien des cas à couteaux tirés. Comme ancien syndicaliste, je suis un partisan du contrat d’entreprise, une démarche pratiquée en Allemagne depuis longtemps. Mais il y a aussi des négociations au niveau des branches qui donnent une ligne générale, que ce soit au niveau des salaires, des conditions de travail ou des indemnités en tous genres. Mais cela nous a pas empêché d’adapter ces directives, qui ont été souvent négociées dans la douleur par les partenaires sociaux, aux conditions particulières de notre entreprise. Souvent il a fallu faire grève. Il y a bien eu de la grogne, mais pas au point de ne plus pouvoir nous asseoir autour d’une table. Une fois de plus je regrette qu’il ne semble pas être question de participation. Je pense qu’il est possible de réclamer de tout le monde des sacrifices, mais il faut les compenser avec la certitude que si les affaires marches bien, les employés et les travailleurs en tireront avantages. Les décisions ne peuvent pas être prises unilatéralement. Elles dépassent de loin le cadre salarial et social. Si les entrées d’argent s’amenuisent, les lésés se trouvent le plus souvent du côté du personnel. Weiterlesen

Manuel Valls oublie que le vote populaire est issu de la rue. Que sans un mouvement de protestation, la démocratie n’aurait jamais vu le jour. Cela l’arrange de prétendre cela en ce qui concerne la loi du travail. Que ce soient les syndicats ou la droite conservatrice, les instances dirigeantes essayent de profiter de la situation pour mettre le gouvernement en difficulté. Ceci à peine avant l’échéance de la présidentielle qui aura lieu à moins d’une année. Nous nous trouvons déjà en pleine campagne électorale, même si elle en porte pas le nom. Marine Le Pen se tient pour l’instant à carreau, car elle sait parfaitement bien, que le fait de se taire lui est propice. Elle observe sûrement avec satisfaction que le monde politique en dehors de son parti, s’entre-dévore. Bien que nécessaires, les mesures proposées par l’exécutif sont la pierre d’achoppement de la relance. Une fois de plus l’impression prévaut que la raison se trouve dans un cul-de-sac au profit d’une tactique électorale. Semer la zizanie, telle semble être le but des syndicats et des forces d’opposition. L’avenir de la France passe au second plan. Il serait grand temps que le peuple se rende compte, qu’on joue avec lui au chat et à la souri. Dire non à toutes initiatives raisonnables est devenu une preuve d’indépendance. Si cela ne se déroule pas au sein du parlement, c’est bien dans la rue que cela se passe. Un peu de colère et la machine se met en route. Je trouve parfaitement justifié que cela puisse se passer ainsi, même si j’approuve la loi du travail telle qu’elle est présentée. Weiterlesen

Le syndicat du livre de la CGT s’est désavoué lui-même en empêchant la publication des grands quotidiens de la presse. Seule l’Humanité était en mesure de faire tourner ses rotatives hier, parce qu’elle s’est pliée aux exigences du syndicat d’imprimer une déclaration de Philippe Martinez, concernant la loi du travail. Les organes ont refusé de se soumettre à un tel chantage, prétendant qu’il remettait en question la liberté de la presse. En tant qu’ancien militant syndical d’une organisation appelée à soutenir les journalistes, je m’élève d’une manière catégorique contre de tels agissements. Si une telle contrainte était venue du côté des patrons, je peux parfaitement m’imaginer, ce que cela aurait pu donner. Avec raison la CGT aurait fustigé une telle action en la traitant de censure. Ce qui s’est passé est un déni complet de notre raison d’être. Qui d’autre qu’un syndicat peut fustiger une telle restriction de notre liberté d’expression ? Ce sont les valeurs mêmes de la République qui sont bafouées. Je ne peux pas m’empêcher d’y trouver un relent de totalitarisme. Lorsqu’on sait comme les médias ont été traités sous le communisme, c’est un premier pas qui va dans une telle direction. Il ne se passe pas un jour sans répressions en ce qui concerne les journalistes. Ils sont soumis de plus en plus à des règles restrictives et faute de s’y plier, ils vont tout droit en prison, s’ils ne sont pas tués préalablement. Je citerais pour exemple la Turquie, la Hongrie, la Pologne et évidemment la Russie de Poutine. Un syndicat qui dit représenter l’ouverture et qui de surcroît à le devoir de soutenir des collègues en difficultés, ne peut pas agir de la sorte, peu importe le but recherché par une grève. Le mouvement inspiré entre autres par la CGT a perdu à mes yeux toute légitimité morale en faisant un tel chantage. Je ne sais pas quel démon l’a incité à agir ainsi. Ce qui s’est passé hier, est digne de la RDA et des autres démocraties populaires. Weiterlesen