Hier à eu lieu la rentrée. Le conseil des ministres s’est réuni pour débattre de la loi du travail, des mesures anti-terroristes et du budget 2018. Il en va pour Emmanuel Macron de faire respecter ses promesses électorales. Les citoyens qui l’ont élu savaient qu’il voulait à tout prix ne plus dépasser le 3% d’endettement fixé par Bruxelles. Que cela amène des coupes sombres dans le budget devrait être un secret de polichinelle. Bien sûr, cela va faire mal, mais la France ne peut pas augmenter encore plus une dette qui par ses dimensions est colossale. Il faut bien commencer par économiser, ce qui n’est pas forcément une solution miracle, mais avant que les rentrées fiscales soient plus lucratives, je ne vois pas d’autre solution que de se serrer la ceinture. Lorsque Édouard Philippe parle de baisser les impôts, je n’y vois pas clair. Je trouverais fatal que cela se fasse au détriment de l’infrastructure qui a besoin d’un sérieux coup de fouet. Si on veut générer du profit, il faut que les moyens de production soient parfais. Ils ne le sont pas, de loin. Il y a qu’à prendre le grand débit numérique comme exemple. Bien des régions ont de grands problèmes de capter correctement l’internet. Et ceci dans des endroit qui auraient besoin d’une relance économique. Mais qu’elle est l’entreprise qui voudrait s’établir dans un tel désert ? Le gouvernement a bien promis de mettre la main à la pâte, mais c’est un projet gigantesque qui coûtera une fortune. Un investissement nécessaire pour assurer au pays une plus-value. Je ne reviendrai pas en détail sur la loi du travail, l’autre chantier incontournable du président. Comme je l’ai souvent écrit, je trouve des réformes dans ce domaine indispensables. Mais j’émets des doutes que les entreprises veulent absolument promouvoir une expansion de leur outil de travail. Ni que de nouvelles se créent à cause des nouvelles dispositions. Par la baisse des coûts du travail, il est dans leur intérêt de rationaliser encore plus et d’empocher ainsi plus d’argent au détriment des salariés. Sans gardes-fous et de règles très strictes en ce qui concerne l’avenir, il serait insensé de faire des cadeaux.

La ministre du travail, Muriel Pénicaud , a déclaré dans le Monde : « Notre but [avec cette réforme] est de susciter l’envie d’embaucher des entreprises tout en protégeant les salariés et en développant le dialogue social, qui est un vecteur de progrès. ». Puis elle a ajouté qu’il n’y aura pas de casse sociale. Je suis curieux de voir comment elle résoudra cette équation. En fin de compte il n’en va que du profit, de rien d’autre. Attendons ces prochains jours afin de voir si le gouvernement tire du chapeau-clac la solution miracle. J’en doute un peu. Un autre dossier pourrait être assez explosif, celui de mesures anti-terroristes. Emmanuel Macron veut mettre un terme à l’état d’urgence en intégrant certaines des mesures dans le quotidien. Elles restreignent, qu’on le veuille ou non, certaines liberté et c’est justement là que le bât blesse. Tant que la situation le dicte, il n’y a rien à redire, mais de les intégrer dans la loi, c’est assez dangereux pour la démocratie. N’est-ce pas une abdication face au terrorisme ? N’est-ce pas le but de l’EI en autres, de saborder nos libertés ? Dans ce cas-là il ne faut pas lui céder !

pm

http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/08/29/code-du-travail-antiterrorisme-budget-les-dossiers-du-gouvernement-pour-la-rentree_5178005_823448.html

Pierre Mathias

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