Emmanuel Macron a donné une grande interview dans le point, où il explique la portée politique et économique de son projet pour la France. Pour bien comprendre la démarche du président, que cela soit dans le domaine social ou européen, il faut reprendre point à point les décisions qu’il veut prendre et les insérer dans une conception globale. C’est un exercice assez périlleux, mais qui a pour but de mettre des structures plus justes en place. Je vais essayer d’analyser ce qu’il a dit et d’émettre une opinion. Le code du travail : Il s’agit en premier lieu pour lui de faire baisser le chômage en réduisant les charges des entreprises, une mesure qui devrait donner un coup de fouet à la relance. Cela ne peut fonctionner qu’à condition les allégements prévus pour les entreprises, soient liés à des conditions comme celles de maintenir et de créer de nouveaux emplois. Si le contraire devait se passer et qu’elles rationalisent leurs moyens de production au désavantage des salariés, ces dernières devraient payer plus d’impôts. La baisse des ALP : En réduisant de 5 euros l’aide personnalisée au logement, Emmanuel Macron espère faire baisser les loyers. Cette mesure fait partie d’un plan généralisé afin de réduire le prix de l’immobilier. En particulier à Paris, Lyon, Marseille et à frontière suisse, son but est de simplifier les procédures de construction et d’alléger les taxes. Cela donnerait d’après lui la motivation de construire plus. J’émets des doutes qu’on augmentant l’offre, les loyers baissent en temps normal. Même la crise de 2008 n’a pas influé comme on le pensait dans ce domaine. À voir !
L’université : Sans aucun doute il veut la revaloriser en augmentant ses qualités. Il est exacte qu’elle n’est pas un gage de réussite pour les étudiants. D’accord, mais il faut proposer aux jeunes d’autres possibilités. En créant un système d’apprentissage au sein des entreprises, comme cela se pratique en Allemagne, les débouchés pour plus de stabilité seront mieux répartis. Les emplois aidés : Pour lui c’est une perversion, car de telles mesures sont une subvention cachée vers les collectivités locales et le secteur associatif. Peut-être, mais ce sont des dispositions qui peuvent avoir un effet immédiat pour les personnes en rade. Comme lui je ne pense pas que ce soit à longue des mesures pour faire baisser le chômage, mais pouvons-nous en passer ? La crise avec les armées : « Les armées ne font pas ce qu’elles veulent, elles ne sont pas auto-pilotée. » Il considère cette affaire comme une tempête dans un verre d’eau. Je l’approuve entièrement. Elles doivent se soumettre à la politique. Ce n’est pas un État ans l’État. La Pologne : Il la trouve peu solidaire car elle ne veut pas réformer la directive sur les travailleurs détachés, qui comme on le sait favorise le dumping et ceci aux dépends des pays plus riches. Lorsqu’il dit que le système que le gouvernement populiste veut imposer est arbitraire et ne correspond en aucune manière aux valeurs européennes, je l’applaudis. Voilà ce qu’il a dit en gros au Point. Il a aussi parlé de la chute vertigineuse de sa popularité pendant les premiers cent jours et n’y accorde pas trop d’importance. Ce n’est qu’en fin de quinquennat qu’on pourra le juger ! Bon vent Monsieur le Président !
pm