Qu’on me comprenne bien, je suis un vieux syndicaliste et je ne peux pas admettre ce qui se passe maintenant. La CGT n’y va pas par quatre chemins. Avec l’occupation des raffineries de pétrole et des centrales nucléaires, elle veut forcer le gouvernement à céder en ce qui concerne la loi du travail. Contrairement aux autres organisations salariales, elle veut obtenir le retrait pur et simple de ce projet de loi. La CGT semble être complètement insensible en ce qui concerne la situation sur le marché du travail. Elle sait bien qu’en agissant de la sorte elle cause un tort considérable à l’économie. Ne recherche-t-elle pas à redorer son blason aux dépends des plus pauvres. N’est-ce pas une gifle pour les chômeurs ? Les syndicats qui ont négocié jusqu’à présent ont obtenu des amendements. Ils ont prouvé qu’il était parfaitement possible de discuter! Ces dernières années cela n’allait pas trop bien du côté des syndicats. J’ai l’impression que la CGT espère ainsi se donner un air de jeunesse. Elle ignore complètement l’intérêt général qui constituerait de revoir complètement toute la législation du travail. Elle n’est plus d’actualité dans le contexte général. Ce qui se passe maintenant coûtera cher à la gauche et en particulier aux syndicats. Il n’y a qu’à revoir ce qui s’est passé à l’avènement de Madame Tatscher. Par un agissement radical, elle a réussi à abattre les organisation syndicale. Ce risque est omniprésent à l’heure où j’écris cet article. Il ne fait pas doutes que ces actions pousseront bien de citoyen à aller voter Le Pen. Il se passe le même phénomène qu’à l’époque de Weimar. La gauche, dans une période où il était primordial de s’entendre, rua dans ses propres rancards, rendant ainsi possible l’avènement d’Adolf Hitler. Je sais qu’avec des si, ils serait possible de mettre Paris en bouteille. Toute passivité de notre côté, laisse la place libre aux populistes. Weiterlesen

Faire l’amour lorsqu’on est sans emploi ne doit pas être une sinécure. Être fou d’inquiétude lorsqu’on ne peut plus payer son loyer n’encourage pas des débats sexuels qui devraient être signes de bien-être. Il n’y a pas de doutes, le libido en prend un sacré coup ! Le titre de cet article de Libération me laisse songeur. Il conduit tous lecteurs à se poser des questions sur l’opposition d’un grand nombre d’étudiants et de lycéens contre le nouveau projet de loi concernant le travail. Pour ma part – tout en ayant été un syndicaliste engagé – je trouve déconcertant que nombre de jeunes ne soient pas prêts à faire des choix. Il ne fait pas de doute pour tous êtres censés, que l’emploi doit avoir la priorité absolue. Je sais, Myriam El Khomri a fait le choix d’encourager la relance, ceci parfois au détriment de revendications concernant les conditions de travail. Elle veut donner aux entrepreneurs plus de marge de manœuvre. Il en va également des possibilités de licenciements. Une option logique lorsqu’on observe les difficultés que rencontrent l’économie. Il n’est pour autant pas dit que de telles règles donnent un coup de fouet au marché du travail. Le problème se situe ailleurs. Bon nombre de maisons sont depuis des années plongées dans une certain léthargie en ce qui concerne le renouveau technologique. « Made in France » en a pris un sacré coup. Ce pays qui était connu pour l’originalité de ses produits, s’est recalé dans une certaine banalité. On est loin de l’élan suscité par des inventions originales, comme par exemple la DS. Plus rien de bien révolutionnaire. Le but était alors de se lancer dans des opérations défiant la logique, de surprendre constamment les consommateurs. Aujourd’hui on ne se démarque plus des autres. Ce n’est pas le bon terreau pour l’esprit inventif, au contraire. Avant de penser aux conditions de travail, il faudrait en avoir un ! C’est ce que semble oublier les jeunes qui manifestent dans la rue. Weiterlesen

Des milliers de manifestants iront dans la rue pour protester contre la loi du travail. Myriam El Khomri n’a pas réussi à convaincre les syndicats, car son projet va que dans un sens, celui d’une détérioration des conditions de l’emploi. Il est certain pour ma part, que bien des articles sont dictés par une situation tendue en ce qui concerne l’économie, qu’il serait impératif de cracher dans ses mains et de se mettre au travail. Mais ce qui est bancal dans tout cela, c’est le fait que le gouvernement y est allé une fois de plus à petits pas. Pour convaincre les salariés à faire des sacrifices, il faut qu’ils s’identifient à leur entreprise. Ils ne peuvent pas le faire tant qu’on les considère comme des êtres devant fonctionner sans prendre de responsabilités. Tant qu’ils seront considérés comme des moujiks, on ne pourra pas s’attendre à des miracles. Le maître-mot serait la participation. Une redistribution effectives des bénéfices ainsi que le partage des pertes. Cela implique un pouvoir de décision en ce qui concerne le management. Une attitude du style des maîtres-des-forges, comme il est encore souvent de mise, n’encourage en aucune manière le dialogue, au contraire. La ministre du travail ne connaîtrait pas ses revers, si elle avait mis en route une telle option. Lorsqu’on est soi-même responsable, on est prêt à faire des sacrifices, pas dans les conditions actuelles. Weiterlesen

Manuel Valls a commandé une étude à l’ancien directeur du travail (DGT), le conseiller d’État Jean-Denis Combrexelle, afin de rénover complètement la loi du travail. Il est question de donner plus de marge au patronat et aux syndicats. À eux de renégocier toutes les dispositions concernant « la marche des affaires » ! C’est ce qui se passe depuis des années en Allemagne, où les accords entre employeurs et employés ont la priorité. Ils sont différents d’une entreprise à l’autre et se basent sur la situation réelle de chaque maison. La seule contrainte est aujourd’hui le salaire minimum de 8,50 €. Ce système implique un syndicat puissant, ayant assez d’influence partout où il est actif. Dès l’après-guerre, l’essor économique a impliqué la participation décisionnelle des partenaires sociaux, une profonde coopération au niveau des conseils de surveillance, qui tracent les stratégies commerciales. Ils sont composés à 51% d’actionnaires et d’employeurs, à 49% de syndiqués et de conseillers d’entreprises. Les options économiques, la logistique et la politique du personnel se décident au sein de ce conseil. Aucune décision ne peut être prise d’une manière unilatérale ce qui est une des causes du miracle allemand. Toutes les décisions fondamentales ont été prises en commun. Ce système force le consensus, ce qui est une question de mentalité. Weiterlesen