Hier les Français ont défilé dans les rues pour protester contre la réforme de la retraite, qui même si elle devait être appliquée, serait encore pour les Allemands l’Eldorado. Ce qu’ils touchent actuellement est de loin plus bas, que ce qui se passe au sein de l’hexagone. Le « miracle économique » s’est fait au dépend des citoyens. Et dire que le SPD en a été en partie l’artisan ! La social-démocratie a donné au capitalisme l’aval de l’exploitation. Le Harz IV de l’ex-chancelier Gerd Schröder, leur pend comme une épée de Damoclès sur leur tête et envenime leur avenir. Le parti qui aurait dû être l’avocat des plus démunis, les a poignardés dans le dos. Le SPD a beau vouloir se départir de ce passé scandaleux, mais n’y arrivera pas complètement, car l’attrait du pouvoir est sa pièce-maîtresse. Contrairement à ce qui se passe en France, où le peuple n’hésite pas à marquer sa grogne en menaçant l’ordre établi, en Allemagne nous avons plutôt affaire à des chiens-couchés qui se soumettent à la loi des plus forts. Même si je suis contre un départ intempestif du SPD du gouvernement, je trouve la valse-hésitation qui se dessine aujourd’hui au congrès du parti, comme un aveu d’impuissance. Au lieu de claquer la porte, il y aura des discussions avec la Chancelière. Saskia Esken et Norbert Walter-Borjans, les candidats à la présidence du parti, bien que de gauche, se roulent dans de la farine et devrons faire comprendre aux militants, qu’ils feraient mieux de ne pas élever des revendications qui pourraient encore plonger plus le SPD dans la mouise. Dans ce cas il s’agit de ronger son frein et d’avaler des couleuvres. Weiterlesen

Il y a de quoi râler lorsqu’on se trouve massé sur un quai de gare et que le train qu’on attend ne vient pas. La grève a été cette fois-ci moins suivie qu’en mars. Les cheminots sont-ils en train de remarquer, que leur mouvement va dans le sens contraire à une évolution, celle du marché libre, que je trouve parfois regrettable lorsque il s’agit du service public. Il y a les prestations que tous les citoyens sont en droit d’attendre. Celles d’être ravitaillés en eau, en électricité et j’en passe. Des besoins vitaux pour assurer la survie de tous et ceci sans exception. Il est indéniable que la mobilité entre aussi dans ce contexte, mais les règles de jeu ont changé. L’UE attend de la libre concurrence une amélioration pour tous ceux qui prennent le train. Mais comme on l’a vu en Allemagne, ce n’est pas forcément le cas et là je donne raison aux cheminots. Mais d’autre part, où est-il écrit, que c’est seulement l’État qui doit avoir le monopole ? Dans ce cas-là c’est une grève politique. Elle voudrait arrêter une évolution, qui à mon humble avis, ne peut pas être stoppée. Il y a le très fort endettement de la SNCF, qui rend toute marge de manœuvre presque impossible. Il est évident que si la compagnie pouvait vendre des licences pour un temps déterminé à des prestataires privés, il serait possible de réduire le passif. Mais ce qui rend le tout si délicat, c’est qu’on se trouve devant des exigences de part et d’autres qui ne peuvent pas être respectées dans ce contexte-là. Les voyageurs sont en droit d’attendre qu’ils aient accès partout, aussi dans les endroits les plus reculés. L’État garantit jusqu’à présent, que mêmes des lignes pas rentables soient maintenues, car elles sont importantes pour l’équilibre territorial de la France. Il s’agit-là d’un réseau subventionné. Et si le train coûte vraiment trop cher, il faut mettre en place un service efficace de bus. Mais il faut reconnaître que cet état de fait, n’est pas toujours respecté. Weiterlesen

Manuel Valls a commandé une étude à l’ancien directeur du travail (DGT), le conseiller d’État Jean-Denis Combrexelle, afin de rénover complètement la loi du travail. Il est question de donner plus de marge au patronat et aux syndicats. À eux de renégocier toutes les dispositions concernant « la marche des affaires » ! C’est ce qui se passe depuis des années en Allemagne, où les accords entre employeurs et employés ont la priorité. Ils sont différents d’une entreprise à l’autre et se basent sur la situation réelle de chaque maison. La seule contrainte est aujourd’hui le salaire minimum de 8,50 €. Ce système implique un syndicat puissant, ayant assez d’influence partout où il est actif. Dès l’après-guerre, l’essor économique a impliqué la participation décisionnelle des partenaires sociaux, une profonde coopération au niveau des conseils de surveillance, qui tracent les stratégies commerciales. Ils sont composés à 51% d’actionnaires et d’employeurs, à 49% de syndiqués et de conseillers d’entreprises. Les options économiques, la logistique et la politique du personnel se décident au sein de ce conseil. Aucune décision ne peut être prise d’une manière unilatérale ce qui est une des causes du miracle allemand. Toutes les décisions fondamentales ont été prises en commun. Ce système force le consensus, ce qui est une question de mentalité. Weiterlesen