Hier soir Emmanuel Macron s’est exprimé pendant trois heures à la télévision. Il a voulu donner un message clair à la nation et a réussi à le faire. Il mènera à terme les réformes qu’il envisage pour la SNCF ou dans d’autres domaines. Il ne se laissera pas intimider par quiconque. C’est un point important de sa philosophie de rester ferme par rapport aux décisions qu’il a prises. Je pense que cette attitude est assez inédite en France, où maints chefs d’État avaient tendance de mettre de l*eau dans du vin, lorsque la pression de la rue devenait trop contraignante. Une telle suite dans les idées ne peut être qu’un atout en plus pour les citoyens. Ils peuvent être sûrs, que ce qui été annoncé sera mené à son terme. J’ose espérer que cette manière de gouverner restera pérenne. Le pays a trop souffert lorsque toutes les décisions politiques étaient dans le flou, une nébuleuse qui avait comme but de mettre le peuple dans un état de narcose. La politique consiste à confronter les citoyens avec les réalités. Un chef d’État doit avoir la force de résister à la pression populaire. Il est impossible de reprocher à Emmanuel Macron de se soumettre à la loi de la rue, au contraire. Je pense que cette émission aura été pour lui l’occasion de faire un peu plus de pédagogie. Il a la qualité de reconnaître l’essentiel comme les carences dans le domaine de la santé, qu’il trouve dans un état déplorable. Ce sera le prochain chantier qu’il abordera. Weiterlesen
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Le train-train
Il y a de quoi râler lorsqu’on se trouve massé sur un quai de gare et que le train qu’on attend ne vient pas. La grève a été cette fois-ci moins suivie qu’en mars. Les cheminots sont-ils en train de remarquer, que leur mouvement va dans le sens contraire à une évolution, celle du marché libre, que je trouve parfois regrettable lorsque il s’agit du service public. Il y a les prestations que tous les citoyens sont en droit d’attendre. Celles d’être ravitaillés en eau, en électricité et j’en passe. Des besoins vitaux pour assurer la survie de tous et ceci sans exception. Il est indéniable que la mobilité entre aussi dans ce contexte, mais les règles de jeu ont changé. L’UE attend de la libre concurrence une amélioration pour tous ceux qui prennent le train. Mais comme on l’a vu en Allemagne, ce n’est pas forcément le cas et là je donne raison aux cheminots. Mais d’autre part, où est-il écrit, que c’est seulement l’État qui doit avoir le monopole ? Dans ce cas-là c’est une grève politique. Elle voudrait arrêter une évolution, qui à mon humble avis, ne peut pas être stoppée. Il y a le très fort endettement de la SNCF, qui rend toute marge de manœuvre presque impossible. Il est évident que si la compagnie pouvait vendre des licences pour un temps déterminé à des prestataires privés, il serait possible de réduire le passif. Mais ce qui rend le tout si délicat, c’est qu’on se trouve devant des exigences de part et d’autres qui ne peuvent pas être respectées dans ce contexte-là. Les voyageurs sont en droit d’attendre qu’ils aient accès partout, aussi dans les endroits les plus reculés. L’État garantit jusqu’à présent, que mêmes des lignes pas rentables soient maintenues, car elles sont importantes pour l’équilibre territorial de la France. Il s’agit-là d’un réseau subventionné. Et si le train coûte vraiment trop cher, il faut mettre en place un service efficace de bus. Mais il faut reconnaître que cet état de fait, n’est pas toujours respecté. Weiterlesen
Réformes ? Y en a marre !
Emmanuel Macron a-t-il été élu pour mettre en routes des réformes tous azimuts ou pour barrer la route à Marine Le Pen ? Je pencherais plutôt pour la deuxième alternative. Le peuple français est assez complexe. D’un côté il veut que cela bouge, de l’autre il est de sa nature assez conservateur. D’accord pour les chamboulements à condition que cela ne fasse pas de mal et que cela concerne que les autres. Mais il est préférable qu’ils soient plus discrets. La deuxième marotte est de se mettre en grève, de manifester pour se marteler en tête, qu’on vit en toute liberté et que le fait de débrayer en est une ! Le Président de la République est exposé en ce moment à une tourmente. Avec la grève au compte-goutte de la SNCF, il est bien possible que le pays tout entier soit bientôt paralysé. Le gouvernement aura beau répéter, que ce conflit social, si c’en est un, nuit au pays tout entier n’y fera rien. Dans ce cas-là la fierté d’un grand nombre d’agents a été blessée. De leur dire que leur travail semblait vétuste face aux exigences actuelles du marché les ont choqué. On n’aime pas être mis au rancard, d’autant plus que les critiques sont souvent exagérées. Comme je l’avais déjà écrit dans un article ces derniers temps, la privatisation du service publique, n’est pas toujours une panacée, comme on a pu le constater en Allemagne. En ce qui concerne la Deutsche Bahn, il y a des retards constants, le prix des billets n’est pas une sinécure et l’accès aux endroits retirés n’est pas assuré à cause de la rentabilité. Beaucoup de personne se fâchent tout rouge lorsqu’elles entendent parler « chemin de fer ». Il y a un autre domaine, où l’activisme affiché par Emmanuel Macron a de la peine à s’afficher. Weiterlesen
Le droit à la mobilité
En Allemagne les cars sillonnent tout le pays à des prix défiants toute concurrence. De Munich à Berlin, le passager paie 19 Euros. Pour la « Deutsche-Bahn », les chemins de fer allemands, une provocation. Il est toujours question de décongestionner la circulation routière, mais jusqu’à ce jour ce n’était pas possible parce que les prix des billets de trains est trop élevé. Tout au moins avec les lignes de bus, les voyageurs ont une alternative. Depuis que le monopole des transports a été radié, même en France l’instauration d’un tel réseau est entré dans les mœurs. Le nombre des utilisateurs augmente chaque jour et posera à la SNCF des contraintes financières. La raison pour laquelle elle essaie de contrer cette évolution en créant une compagnie d’autobus : les Ouibus. Les autocars Macron donneront à la population la possibilité d’avoir plus accès au droit à la mobilité. C’est un des points essentiels de notre manière de vivre dans une démocratie libérale comme nous la connaissons en Occident. Les écologistes peuvent regretter, que cette soif de mouvement conduit à plus de CO2, mais ils ne pourront pas arrêter une telle évolution. Leur critique peut être justifiée lorsque certains d’entre-eux déclarent que certains voyages sont plus ou moins inutiles. C’est ce que tout être censé peut constater, lorsqu’il se rend à un aéroport. Avec la baisse du prix des voyages, des millions de vacanciers s’agglutinent aux guichets et ceci pour se retrouver serrés comme des sardines sur des plages. Mais est-on en droit d’interdire une telle évolution ? Non ! Weiterlesen