Les jihadistes de l’EI se frottent les mains, depuis que Donald Trump a décidé de retirer ses troupes du nord de la Syrie. Les Kurdes qui contrôlaient les camps de prisonniers ont été obligés de retirer leurs soldats, afin qu’ils prennent part aux combats que leurs livrent les Turcs. Il y a certes un cessé-le-feu, mais pour combien de temps encore? N’oublions pas que ce sont eux qui ont été le fer de lance de la lutte anti-terroriste. Ce que se passe actuellement est un signe de démence. 12.000 jihadistes sont emprisonnés, dont 2.500 issus de pays venant de 50 pays étrangers, dont des ressortissants français et allemands. Le plus grand contingent parmi eux vient de Tunisie. Lorsque le président américain prétend que l’EI est à tout jamais vaincu, il se jette de la poudre aux yeux, comme si on pouvait arrêter la marche des terroristes. Les premiers à en ressentir les conséquences seront les Européens. Il serait logique que les attentats reprennent de plus belle. S’il était subtile, ce serait un bon moyen de remettre au pas l’UE, qui semble vouloir lui tenir tête, mais je ne pense qu’il soit allé aussi loin dans ses pensées. Et dans tout cela que dire de Recep Tayyip Erdigan ? Il s’allierait avec le diable pour parvenir à ses fins. Je peux m’imaginer qu’il a inclus dans sa stratégie cette question plus qu’épineuse. A-t-il intérêt de déstabiliser la région ? Weiterlesen
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Le grand turc !
Recep Tayyip Erdogan ne pouvait pas ne pas intervenir, tout au moins à ses yeux. Le combat qu’il mène depuis des années contre les Kurdes doit trouver son apogée à la frontière entre son pays et la Syrie. Les milices, alliées des USA, avaient combattu avec succès l’EI. Maintenant Trump les a lâché, commettant une fois de plus une bévue dans le domaine de la politique étrangère. Il donne, malgré ses déclarations contradictoires, l’aval à la Turquie, afin qu’elle mène une action vengeresse contre les Kurdes. On ne peut qu’espérer qu’ils ne subiront pas le sort des Arméniens pendant les années 1915 et 1916, où entre 800000 et 1,2 millions de personnes ont été massacrées. Une fois de plus il s’agit d’une stratégie hégémonique qui consiste à refaire revivre l’Empire ottoman. N’oublions pas que les Turcs occupaient le Proche-Orient et l’Afrique du Nord. Le rêve du grand turc doit hanter les nuits de Recep Tayyip Erdogan, qui est un mégalomane et de qui on ne peut pas attendre de la pondération. Il met consciemment le feu aux poudres et est soutenu par un président américain qui n’a pas les compétences intellectuelles pour jauger l’impacte d’une telle décision. Un communiqué du gouvernement français démontre l’inquiétude qui règne actuellement en Europe. « La France réitère sa ferme condamnation de l’offensive unilatérale engagée par la Turquie dans le Nord-Est de la Syrie– Elle remet en cause les efforts sécuritaires et de stabilisation de la coalition globale contre Daech. Elle entraîne des conséquences humanitaires importantes. Elle porte donc atteinte à la sécurité des européens ». Weiterlesen
Une thèse complotiste !
Je vais revenir sur la mort de Fabien Clain, qui a été tué lors d’un raid de l’aviation de la coalition le 20 février, à Baghouz dans l’Est syrien. Son frère Jean-Michel a été grièvement blessé. Le mort a été le porte-parole de l’EI en France et avait annoncé « avec délectation » les terribles attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Il a été un excellent recruteur et a pu convaincre un nombre non négligeable de militants islamistes de rejoindre le mouvement au Proche et Moyen-Orient. Né le 30 janvier 1976 à Toulouse, Fabien Clain s’est converti à 18 ans à l’Islam. Il est issus d’une famille réunionnaise très catholique, dont sa mère donnait le catéchisme dans sa paroisse. Elle aussi a passé au Salafisme, influencée par son fils aîné. Voilà un temps soit peu les faits. Comme le président de la République l’ai fait savoir lors du dîner du Crif il y a deux jours, la France fera tout pour lutter contre la violence des milieux extrémistes, quelque que soit leur obédience. Mais pour moi il y a une chose certaine, c’est la concordance de certains objectifs entre l’extrême-droite réactionnaire et le mouvement islamique. Les djihadistes, par leurs attentats en Europe, ont obtenu un résultat essentiel, celui de déstabiliser l’Europe. Ils ont été les précurseurs sur le terrain, de ce que projettent les néonazis. Créer le désarroi afin de pouvoir donner aux extrémistes la possibilité d’exercer de plus en plus d’influence politique. Ce qui s’est passé avec les Gilets jaunes ne peut qu’aller dans leur sens, celui de prendre à parti les institutions démocratiques. Je ne peux pas m’empêcher de croire, que du point de vue logistique, il n’y ait pas eu certains rapports. De même en ce qui concerne la vague d’antisémitisme que nous connaissons. Weiterlesen
De la suite dans les idées
Hier soir Emmanuel Macron s’est exprimé pendant trois heures à la télévision. Il a voulu donner un message clair à la nation et a réussi à le faire. Il mènera à terme les réformes qu’il envisage pour la SNCF ou dans d’autres domaines. Il ne se laissera pas intimider par quiconque. C’est un point important de sa philosophie de rester ferme par rapport aux décisions qu’il a prises. Je pense que cette attitude est assez inédite en France, où maints chefs d’État avaient tendance de mettre de l*eau dans du vin, lorsque la pression de la rue devenait trop contraignante. Une telle suite dans les idées ne peut être qu’un atout en plus pour les citoyens. Ils peuvent être sûrs, que ce qui été annoncé sera mené à son terme. J’ose espérer que cette manière de gouverner restera pérenne. Le pays a trop souffert lorsque toutes les décisions politiques étaient dans le flou, une nébuleuse qui avait comme but de mettre le peuple dans un état de narcose. La politique consiste à confronter les citoyens avec les réalités. Un chef d’État doit avoir la force de résister à la pression populaire. Il est impossible de reprocher à Emmanuel Macron de se soumettre à la loi de la rue, au contraire. Je pense que cette émission aura été pour lui l’occasion de faire un peu plus de pédagogie. Il a la qualité de reconnaître l’essentiel comme les carences dans le domaine de la santé, qu’il trouve dans un état déplorable. Ce sera le prochain chantier qu’il abordera. Weiterlesen
Frappes en Syrie
Depuis cette nuit, les lieux de production d’armes chimiques ainsi que des laboratoires de recherches en Syrie sont soumis à des attaques de l’aviation américaine, secondée par la France et la Grande-Bretagne. Tant que cette intervention ne dépassera pas les normes nécessaires, je l’approuve. Mais gare, si les Russes s’en mêlaient. Le risque est évidemment grand qu’un accident puisse arriver. Je pense, que malgré les diatribes plus ou moins musclées, le commandement russe dans cette région a été mis au courant des endroits, où les bombardements ou les tirs de missiles se concentreront. Mais à l’heure actuelle il est impossible de prétendre quoi que soit. Il est temps qu’il soit mis à un terme au massacre occasionné par Bachar el-Assad. Il est incroyable quel mal peut commettre un seul homme, imbu de pouvoir. Détruire son pays, mettre à mort des générations entières, ravir aux jeunes toute espérance de vie, il faut le faire et ceci avec la complicité infâme de Vladimir Poutine. Il est évident qu’il ne soutient pas le dictateur syrien par amour pour lui, mais bien plus pour marquer la présence de la Russie dans cette région. L’alliance amorcée il y a quelque jour, entre la Turquie, l’Iran et son pays ne présage rien de bon. Ce serait un premier pas en direction d’une prise d’influence sur les pays du Golf, où les réserves de pétrole sont considérables. Vu sous cet aspect, l’attaque occidentale est tout à fait compréhensible, bien qu’à mon avis elle vient trop tard, si on considère les retombées politiques concernant l’avenir du Proche et du Moyen-Orient. L’Occident a laissé du terrain d’une manière inconsidérée au maître tacticien qu’est Vladimir Poutine. Le fait de réagir était une mauvaise option, si je prends comme exemple le jeu d’échecs. Dans ce cas-là il aurait fallu être bien plus offensif depuis le début de la guerre civile syrienne. Maintenant il est trop tard pour rattraper le temps perdu. La présence de l’armée russe n’arrange pas les choses. Weiterlesen
Et si ma fille était djihadiste ?
Margaux Dubreuil a 27 ans. Elle s’est convertie à l’Islam à 18 ans et a passé quatre ans en Syrie. Elle est détenue par les Kurdes dans un de leurs camps et ceci avec ses trois enfants : une fille de 6 ans, un garçon de trois ans et un bébé de cinq mois. Les deux derniers sont nés en Syrie. Elle a été mariée à plusieurs reprises avec des terroristes français. Elle a été arrêtée à Rakka à la fin octobre. Ses parents ont été mis en examen pour lui avoir fait parvenir de l’argent. Ils sont accusés « de financement d’une entreprise terroriste » par la justice française. Sa famille prétend qu’ils n’ont que pensé à la survie de leur fille et de ses enfants. Une déclaration que je trouve plausible. J’aurais probablement agi de même, si cela avait été le cas de ma fille. Mais cette enquête est néanmoins juste. Il faut en effet clarifier les faits. Mais cela m’étonnerait qu’ils soient condamnés, car il aurait été plus qu’inhumain que des parents laissent tomber leur fille et leurs petits-enfants. Cela ne veut en aucun cas dire que Margaux Dubreuil soit disculpée des faits qu’on lui reproche. Lorsqu’elle est allée en Syrie elle avait l’âge de raison. Comme parents ont sait parfaitement comme les jeunes réagissent dans leurs années de rébellions. Des réactions dues à des colères contre la société en général, à de la révolte contre les préjugés. Il suffit qu’elle ait été amoureuse d’un jeune musulman, pour qu’elle réagisse de cette manière unilatérale. Mais il suffit que son amoureux de l’époque ait été un fanatique religieux, pour qu’elle soit entraînée dans ce tourbillons. Et si en plus elle a subi un lavage de cerveau de la par d’un Imam, il n’y a plus de retour, même si elle avait pris ses distances par rapport à la religion. Weiterlesen
Une douche froide !
Entre l’attentat de Stockholm hier après-midi à 15 heures, l’attaque américaine la nuit dernière sur un aéroport militaire syrien, sur fond d’armes chimiques, un conseil de sécurité à New York qui ne fait que patauger, cela donne un cocktail difficile à avaler. Comme c’est le cas pour cette boisson il faut veiller à ce que le mélange soit consommable. Ce n’est vraiment pas le cas en ce qui concerne la semaine politique. Lundi l’explosion dans le métro de Saint-Pétersbourg a démontré que les fondamentalistes n’étaient pas prêts à baisser les bras. De même en Suède. La preuve que nous sommes complètement démunis face à ces combattants de l’ombre, qui n’hésitent pas à se scarifier pour une cause perdue. Peut-être que les bombes au gaz larguées sur une petite ville de la province syrienne sont une réponse à l’EI par voies interposées. J’ai l’impression de me trouver face à une vendetta. Un système où la vengeance ne peut qu’arriver à son terme, lorsque faute de protagonistes, il y a cessé-le-feu. Très souvent on ne sait pas pourquoi les hostilités ont commencé. Les belligérants s’enfoncent de plus en plus dans le bourbier et ne savent pas comment s’en échapper. Dans de telles conditions la diplomatie dérape, n’arrive plus à s’agripper. Tout le monde exprime son horreur, se déclare être solidaire, mais en fin de compte ne bouge pas. Une cérémonie funéraire l’une après l’autre, des homélies vides de sens, car elles sont impuissantes par rapport à la haine. « Donnez-vous la main en signe de paix ! » Une exercice souvent contraignant par ce qu’il ne part pas du cœur. Du pain sur la planche pour les pompes funèbres. Weiterlesen
Ne vaut-il pas parfois mieux se taire ?
Lorsque Bachar Al-Assad déclare que toutes les guerres sont mauvaises et qu’elles ne sont pas en mesure de régler les problèmes politiques, je crois rêver. Dans une entretien avec trois médias français il semble s’être retourné dans de la farine pour essayer de justifier ses actes. Même si des conflits sont déclenchés pour de bonnes raisons, pour sauver la nation contre le terrorisme, ce n’est pas une solution. Dans la même interview il prétend qu’il ne pouvait pas agir autrement afin de sauver les otages des extrémistes, que ses attaques contre ces dissidents étaient le prix à payer, même s’il impliquait des morts parmi la population civile. Ce qu’il veut faire passer pour du pragmatisme est en fait du cynisme. Faire passer des crimes de guerre pour de l’humanitaire, il faut le faire. De tels débats n’apportent rien, s’ils se déroulent d’une telle façon. Ils sont plutôt contre-productifs car le but recherché est la disculpation d’une personne qui par ses actes s’est disqualifiée. Bachar Al-Assad a tout d’abord voulu défendre sa propre dynastie, qui était en proie à des assauts de plus en plus violents de ses adversaires. Il n’a reculé devant aucuns moyens pour anéantir ses ennemis. Le sort de la ville martyre d’Alep en est la démonstration. Un génocide afin de garder le pouvoir ! Mais essayons d’être objectif. Il est clair qu’au sein de la rébellion il y a des fanatiques religieux, comme ceux de l’EI, qui n’hésitent pas à employer la terreur pour mener la populations des territoires qu’ils occupent à la baguette. Nous n’avons pas affaire à des agneaux, au contraire. Weiterlesen