Lorsque Bachar Al-Assad déclare que toutes les guerres sont mauvaises et qu’elles ne sont pas en mesure de régler les problèmes politiques, je crois rêver. Dans une entretien avec trois médias français il semble s’être retourné dans de la farine pour essayer de justifier ses actes. Même si des conflits sont déclenchés pour de bonnes raisons, pour sauver la nation contre le terrorisme, ce n’est pas une solution. Dans la même interview il prétend qu’il ne pouvait pas agir autrement afin de sauver les otages des extrémistes, que ses attaques contre ces dissidents étaient le prix à payer, même s’il impliquait des morts parmi la population civile. Ce qu’il veut faire passer pour du pragmatisme est en fait du cynisme. Faire passer des crimes de guerre pour de l’humanitaire, il faut le faire. De tels débats n’apportent rien, s’ils se déroulent d’une telle façon. Ils sont plutôt contre-productifs car le but recherché est la disculpation d’une personne qui par ses actes s’est disqualifiée. Bachar Al-Assad a tout d’abord voulu défendre sa propre dynastie, qui était en proie à des assauts de plus en plus violents de ses adversaires. Il n’a reculé devant aucuns moyens pour anéantir ses ennemis. Le sort de la ville martyre d’Alep en est la démonstration. Un génocide afin de garder le pouvoir ! Mais essayons d’être objectif. Il est clair qu’au sein de la rébellion il y a des fanatiques religieux, comme ceux de l’EI, qui n’hésitent pas à employer la terreur pour mener la populations des territoires qu’ils occupent à la baguette. Nous n’avons pas affaire à des agneaux, au contraire. Weiterlesen

J’ai suivi hier à la télévision les bons vœux de Noël du Pape François et ai été tout aussi bien impressionné par la clarté de son discours que pas la bonté qu’il arrive à transmettre de par le monde. Il a énuméré tous les conflits actuels et appelé chacun d’entre-nous à contribuer activement à arrêter les carnages. La prière à elle seule ne peut pas suffire pour faire entendre raison à tous ceux qui n’ont aucun scrupule à assassiner des enfants. Un message très concret en ce qui concerne les activités pour sauvegarder ou rétablir la paix, peu importe à qui il est adressé. Il est évident que ce que François dit n’est qu’une tentative afin de faire prendre conscience à tous et chacun de la situation dans laquelle ils se trouvent. Comme jésuite il a de la suite dans les idées et ne passe pas par quatre chemin pour dire ce qui est à ses yeux primordial. Il n’enrobe pas son discours de piétisme, au contraire. Il ne fait que répéter ce que le Christ aurait pu dire dans une telle situation. Il a démontré que le mot était certes important, mais s’il n’était pas suivi de faits, il perdait de sa valeur. Le Pape est parfaitement conscient dans quel contexte se trouve notre planète en ce moment. La population mondiale est d’environ 7 milliards d’homme. La place pour chacun risque de s’amenuiser encore, ce qui crée des conflits. Chacun essaie de tirer la couverture à soi, mais est forcé de comprendre qu’il y a une limite aux ressources et ceci malgré les technologies de pointe. Cet état engendre chez chaque individu de la peur, qui elle se transforme rapidement en violence. Ce serait le constat pragmatique de ce qui se passe actuellement. Mais il y a plus ! Lorsque l’ésotérisme s’en mêle, cela devient désastreux. Je ne veux pas dans ce contexte faire l’amalgame entre la religion et la superstition, mais doit reconnaître que dans le désespoir l’homme a recours à de telles pratiques, qui entraînent fatalement l’intolérance. Un phénomène dont aucun mouvement de croyance est immune. Il ne peut qu’attiser les conflits, être la source de guerres et du terrorisme international. Weiterlesen

L’attentat de Berlin a été revendiqué par l’EI qui déclare ainsi vouloir se venger sur un des pays de la coalition qui combat en Syrie et en Irak. À leurs yeux cet acte odieux entre dans le cadre d’une guerre et devrait être considéré comme faisant partie de la libre-défense. Je ne peux que réprouver une telle analyse. Tout d’abord cette organisation terroriste s’est emparée de territoires et a mis en otage les populations qui y habitent. Dans un cadre strictement issu du droit international, je pense qu’une telle thèse ne tient pas le cap. Aussi peu que l’annexion de la Crimée. D’un autre côté que dire du génocide engendré par Bachar el-Assad ? Vu strictement sous l’aspect juridique, il essaie de reconquérir par la forces des régions qui se sont mises en révolte contre son régime. S’il n’utilisait pas des gaz de combat, le tout serait légal, ce qui me dérange hautement. Il est dit que lorsqu’on fait une déclaration de guerre officielle, beaucoup d’obstacles sont éliminés d’office. C’est justement ici que je m’oppose. Par sa nature je trouve la guerre dans tous ses aspects illégale, car elle tue, détruit et met en esclavage le soi-disant ennemi. Dans le cas bien précis qui me préoccupe, la dialectique de l’opportunité d’une intervention soulève bien des problèmes. Tout d’abord de définir la nature même à donner au conflit. Les uns disent que l’EI agit comme une bande criminelle et qu’elle entre dans le cadre du droit pénal et non politique. Ses protagonistes doivent être traités comme des meurtriers, ni plus, ni moins. D’autres prétendent que les combats menés par l’EI entrent dans une certaine légalité, car ils sont considérés comme des actes de défense. Toutes les victimes des bombardements de la coalition doivent être vengées, disent-ils. Aurait-on affaire à un mouvement de résistance ? Je ne le ressens pas ainsi, mais je sais qu’un tel propos peut mener à discussions.

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Lorsqu’un candidat à la présidence comme François Fillon déclare être catholique et pratiquant, il est tout à fait légitime de placer son attitude morale sous une loupe. Dans ce cas bien précis, je dois dire que je suis un peu déconcerté. Jusqu’à présent il n’a pas fait de déclaration au sujet d’Alep. N’aurait-il pas dû exprimer son horreur, condamner l’attitude des troupes d’el Assad, de l’aviation russe et des milices iraniennes ? Va-t-il continuer à se taire ? Où serait-il de l’avis d’un de ses proches collaborateurs que la deuxième ville a été libérée ? C’est un avis qui coure actuellement aussi sur internet. Je ressens le besoin de m’exprimer à ce sujet. Il est évident que la rébellion qui a eu la mainmise sur une partie de la ville n’était pas seulement composée d’enfants de chœur. Sûrement plusieurs tendances étaient représentées, parmi elles aussi des fondamentalistes. Les services secrets savaient parfaitement qu’il y avait aussi des dizaines de milliers de personnes qui se trouvaient là, sans être pour autant politisées. Une société civile aspirant à la paix. Et que s’est-il passé ? Le régime de Damais a pris le parti du génocide. N’oublions pas que des armes chimiques ont été employées. Des enfants ont été massacrés. Ils n’étaient sûrement pas dans le lot de ceux qui fallait éliminer. Weiterlesen

Alep est tombée au main des troupes de Bachar el Assad. Ce qu’il en reste est un champ de ruines et d’innombrables morts et blessés. Un enfer sur terre. La communauté internationale a été impuissante d’arrêter le massacre, car la Russie a exercé son droit de veto à l’ONU en ce qui concerne une trêve des combats. Avec son aviation elle les a encore attisés permettant au dictateur syrien de vaincre les rebelles. Sans cette intervention, il n’aurait jamais pu être victorieux. Et nous ? Nous sommes les spectateurs et prenons avec une certaine indifférence acte de ce génocide. Lorsqu’on sait qu’un nombre élevé d’enfants sont les victimes, je suis pris de honte. Mais qu’aurait-on pu faire ? Descendre dans la rue et inciter nos gouvernements respectifs à entrer en jeu ? Ou de rompre toutes relations diplomatiques avec les pays belligérants que sont les russes, les iraniens et en partie les libanais ? Personne n’était prêt d’aller aussi loin au nom de nos intérêts internationaux. Je dois avouer que moi aussi je n’aurais pas franchi un tel pas, même si l’histoire a démontré, comme en 1938 avec les accords de Munich, que parfois il vaut mieux être tranchant. Mais qui est prêt à prendre le risque que ce conflit se généralise, d’autant plus que des considérations de politique intérieure entrent en jeu ? Lorsque le FN en France ou l’AfD en Allemagne déclarent qu’ils sont proches de Vladimir Poutine, ces formations le font, car elles sont soutenues dans cette démarche par un grand nombre de citoyens, qui n’en a rien à faire de « ces bougnoules ». Et ceci en partant du principe qu’une amitié avec le maître du Kremlin est le meilleur moyen de sauver nos valeurs chrétiennes. Quelle perversion de l’esprit ! Weiterlesen

Les photos de Syrie devraient nous toucher. Cela se passe généralement mais n’empêche pas de plus en plus de monde de rejeter tous ceux qui veulent fuir l’enfer d’Alep. L’égoïsme et le « moi je » reviennent constamment à la surface lorsqu’il s’agit de l’asile politique. Des considérations nationalistes qui prennent souvent l’odeur nauséabonde du racisme et de l’exclusion. Nous vivons bien calfeutré dans notre train-train journalier et repoussons tout ce qui pourrait déranger, bousculer nos habitudes. Comme c’est dans la nature humaine de voir avant tout sa propre personne, il ne faut pas s’étonner que les populistes avec leurs diatribes violentes, gagnent de plus en plus de terrain. « Ils n’en qu’à… ». En clair cela veut dire pour les migrants de déguerpir au plus vite. N’ont-ils pas le tact de s’apercevoir qu’ils dérangent ? Et cela souvent de la part de chrétiens. C’est désarmement. Cela voudrait-il dire que les prises de vue terribles d’enfants soumis à une guerre impitoyable, ne choquent que pour un petit moment ? Il faut le croire. Avec une propagation quotidienne d’images les unes plus terribles après les autres, les internautes sont devenus peu à peu assez insensibles. Pour eux elles font parties de la normalité. C’est la raison pour laquelle elles viennent et partent sans pour autant changer les mentalités. Est-ce de l’autodéfense ? Mais il y a aussi des mouvements humanitaires qui en découlent. Je prends comme exemple la photo de ce petit garçon mort que la mer a renfloué sur une plage turque. Elle a permis à l’Allemagne de se lancer encore plus dans la solidarité. Mais un fait est clair, les images-chocs sont, qu’on le veuille ou non, virtuelles. C’est regrettable mais explique assez bien l’effet de rejet. Ne surtout pas être confronté avec la misère de ce monde ! Mais elles ont aussi comme conséquence une certaine méfiance envers cette manière de faire connaître au grand public ce qui se passe aux portes de notre continent. Weiterlesen