Lorsque Bachar Al-Assad déclare que toutes les guerres sont mauvaises et qu’elles ne sont pas en mesure de régler les problèmes politiques, je crois rêver. Dans une entretien avec trois médias français il semble s’être retourné dans de la farine pour essayer de justifier ses actes. Même si des conflits sont déclenchés pour de bonnes raisons, pour sauver la nation contre le terrorisme, ce n’est pas une solution. Dans la même interview il prétend qu’il ne pouvait pas agir autrement afin de sauver les otages des extrémistes, que ses attaques contre ces dissidents étaient le prix à payer, même s’il impliquait des morts parmi la population civile. Ce qu’il veut faire passer pour du pragmatisme est en fait du cynisme. Faire passer des crimes de guerre pour de l’humanitaire, il faut le faire. De tels débats n’apportent rien, s’ils se déroulent d’une telle façon. Ils sont plutôt contre-productifs car le but recherché est la disculpation d’une personne qui par ses actes s’est disqualifiée. Bachar Al-Assad a tout d’abord voulu défendre sa propre dynastie, qui était en proie à des assauts de plus en plus violents de ses adversaires. Il n’a reculé devant aucuns moyens pour anéantir ses ennemis. Le sort de la ville martyre d’Alep en est la démonstration. Un génocide afin de garder le pouvoir ! Mais essayons d’être objectif. Il est clair qu’au sein de la rébellion il y a des fanatiques religieux, comme ceux de l’EI, qui n’hésitent pas à employer la terreur pour mener la populations des territoires qu’ils occupent à la baguette. Nous n’avons pas affaire à des agneaux, au contraire. Weiterlesen

Non, je ne peux pas ignorer ce qui se passe en Syrie. Hier j’ai vu à la télévision le calvaire des enfants dans une banlieue de Damas tenue par les rebelles. Des bombardements continus de l’aviation de Bachar el-Assad et russe, qui causent la mort de civiles. Ce qui se passe ici est totalement inhumain. Une fois de plus la preuve que le dictateur syrien est un criminel de guerre. Ce qui se passe ici me rappelle le sort Guernica, cette petite ville espagnole qui a été réduite au néant pas l’aviation nazie avec la bénédiction de Franco. Je ne vais pas non plus faire de l’angélisme en parlant de la rébellion. Il est évident que l’horreur y est aussi présente, que des innocents sont massacrés. Mais en ce qui concerne les attaques aériennes les protagonistes se limitent aux forces soit-disant gouvernementales et celles de Moscou. Il ne peut qu’être évident que les négociations entamées à Genève entre les représentants des grandes puissances ne pouvaient pas aboutir à des résultats positifs, tant les positions sont opposées. Afin de mieux comprendre l’engagement de Vladimir Poutine en faveur du président syrien, force est de jeter un regard sur la situation intérieure de la Russie. Dans les territoires caucasiens l’islamisme sévit. C’est un réel danger pour Moscou. Personne n’est prêt à négocier avec les terroristes, au contraire. La peur de montrer de la faiblesse au Proche-Orient est viscérale. Plutôt s’allier avec le diable que de céder d’une manière ou d’une autre. D’où la tentative d’impliquer e-Assad dans un processus de paix. Les Américains n’en ont rien à faire. Ils le considèrent comme étant en aucune manière honorable. Un être qui n’hésite pas à massacrer ses compatriotes pour rester au pouvoir, n’est pas un interlocuteur crédible, je leurs donne raison. Mais ne pas négocier n’est pas non plus une solution. Weiterlesen

Quel triomphe pour Vladimir Poutine ! Sans lui pas de solutions pour régler les conflits en Irak et en Syrie. La Russie prend soudain à nouveau du poil de la bête et peut s’imposer auprès des nations occidentales, qui à elles seules ne peuvent pas apporter de réponses, aux coups de boutoirs de l’État islamique. On ne va tout de même pas cracher, sur un des piliers majeurs de ce conflit. Représenté par un Président expansionniste, qui n’a pas hésité à annexer la Crimée ou d’apporter son soutien aux séparatistes ukrainiens. Pour monnayer sa participation, il réclamera l’abolition des sanctions économiques et forcera l’UE de se contredire. Je nommerais cela un numéro de haute-voltige dans le domaine politique. Il est gagnant sur tous les fronts, ce qui pourrait être gênant. Mais il veut encore plus : qu’on incluse Bachar al-Assad dans la lutte contre l’EI. Un homme qui n’hésite pas à faire massacrer ses concitoyens. Un criminel de guerre, qui devrait être au même titre que les djihadistes déférés au tribunal de la Haye. Et nous ? Que reste-t-il d’autre à faire que d’avaler de telles pilules ? Je comprends parfaitement le Président Hollande lorsqu’il appelle de ses vœux la création d’une coalition militaire plus efficace pour combattre la peste, qu’est le fondamentalisme meurtriers des terroristes islamistes. Il est vrai que sans une participation russe, ce serait difficile d’être vraiment efficace. Mais que faire si elle s’adresse plutôt contre des rebelles modérés ? Contre tous ceux qui remettent en question le pouvoir d’un démagogue, qui ne pense qu’à se tirer du bourbier qu’il a occasionné. Un être sans scrupules, pour qui la violence est nécessaire afin de ne pas sombrer. Weiterlesen