Quel triomphe pour Vladimir Poutine ! Sans lui pas de solutions pour régler les conflits en Irak et en Syrie. La Russie prend soudain à nouveau du poil de la bête et peut s’imposer auprès des nations occidentales, qui à elles seules ne peuvent pas apporter de réponses, aux coups de boutoirs de l’État islamique. On ne va tout de même pas cracher, sur un des piliers majeurs de ce conflit. Représenté par un Président expansionniste, qui n’a pas hésité à annexer la Crimée ou d’apporter son soutien aux séparatistes ukrainiens. Pour monnayer sa participation, il réclamera l’abolition des sanctions économiques et forcera l’UE de se contredire. Je nommerais cela un numéro de haute-voltige dans le domaine politique. Il est gagnant sur tous les fronts, ce qui pourrait être gênant. Mais il veut encore plus : qu’on incluse Bachar al-Assad dans la lutte contre l’EI. Un homme qui n’hésite pas à faire massacrer ses concitoyens. Un criminel de guerre, qui devrait être au même titre que les djihadistes déférés au tribunal de la Haye. Et nous ? Que reste-t-il d’autre à faire que d’avaler de telles pilules ? Je comprends parfaitement le Président Hollande lorsqu’il appelle de ses vœux la création d’une coalition militaire plus efficace pour combattre la peste, qu’est le fondamentalisme meurtriers des terroristes islamistes. Il est vrai que sans une participation russe, ce serait difficile d’être vraiment efficace. Mais que faire si elle s’adresse plutôt contre des rebelles modérés ? Contre tous ceux qui remettent en question le pouvoir d’un démagogue, qui ne pense qu’à se tirer du bourbier qu’il a occasionné. Un être sans scrupules, pour qui la violence est nécessaire afin de ne pas sombrer.

Son seul gage est son ami Poutine, qui n’hésite pas à cautionner certaines de ses actions. Je suis bien de l’avis, que ce sinistre personnage n’a strictement rien à voir avec un hypothétique processus de paix. Malheureusement il sera incontournable si on en croit le Président russe. Une fois de plus la morale en prend un sacré coup. Le pragmatisme n’admet pas d’états d’âme. Il incite à agir d’une manière logique, qui dans ce cas bien précis est d’inclure ses forces armées dans la lutte contre l’intégrisme politique et religieux. C’est un cas de realpolitik très pénible à avaler. Mais que reste-t-il d’autre à faire ? Nous en sommes arrivés à un point de non-retour, où il est parfaitement impossible de se rétracter. Sans l’apport russe, que ce soit dans le domaine militaire ou diplomatique, nous risquons de nous enliser de plus en plus. Les droits de l’homme en prennent un sacré coup, mais que faire si la peur prend partout le dessus ? Au niveau national ce pas était tout à fait nécessaire, car il s’oppose à toutes les critiques voulant nous démontrer que le gouvernement est lâche. Afin de contrer un raz-de-marée frontiste, les hommes et les femmes au pouvoir doivent être déterminés. En faisant bombarder l’infrastructure dans les régions occupées, ils réussiront à ‚affaiblir le mouvement, sans pour autant devoir admettre, que nous serons encore très longtemps menacés par ces kamikazes des temps modernes. Vladimir Poutine ne pourra pas y remédier, Barak Obama non plus. Et nous ? Nous nous baignons dans l’illusion que ces dirigeants nous exauceront. Bravo !!!

pm

http://www.lemonde.fr/societe/live/2015/11/26/en-direct-merkel-promet-a-hollande-d-agir-vite-contre-le-terrorisme_4817567_3224.html

Pierre Mathias

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