Hier soir Emmanuel Macron s’est exprimé pendant trois heures à la télévision. Il a voulu donner un message clair à la nation et a réussi à le faire. Il mènera à terme les réformes qu’il envisage pour la SNCF ou dans d’autres domaines. Il ne se laissera pas intimider par quiconque. C’est un point important de sa philosophie de rester ferme par rapport aux décisions qu’il a prises. Je pense que cette attitude est assez inédite en France, où maints chefs d’État avaient tendance de mettre de l*eau dans du vin, lorsque la pression de la rue devenait trop contraignante. Une telle suite dans les idées ne peut être qu’un atout en plus pour les citoyens. Ils peuvent être sûrs, que ce qui été annoncé sera mené à son terme. J’ose espérer que cette manière de gouverner restera pérenne. Le pays a trop souffert lorsque toutes les décisions politiques étaient dans le flou, une nébuleuse qui avait comme but de mettre le peuple dans un état de narcose. La politique consiste à confronter les citoyens avec les réalités. Un chef d’État doit avoir la force de résister à la pression populaire. Il est impossible de reprocher à Emmanuel Macron de se soumettre à la loi de la rue, au contraire. Je pense que cette émission aura été pour lui l’occasion de faire un peu plus de pédagogie. Il a la qualité de reconnaître l’essentiel comme les carences dans le domaine de la santé, qu’il trouve dans un état déplorable. Ce sera le prochain chantier qu’il abordera.

Dans plusieurs pays les dirigeants se sont cassés les dents lorsqu’il s’est agit de remettre de l’ordre dans les services hospitaliers. Ils sont constamment soumis à la question épineuse d’un équilibre qualité-prix et se sont rendus compte, que toutes les demi-mesures étaient vouées à l’échec. Il est avant tout nécessaire que les gens se rendent compte, qu’il est impossible de restreindre les efforts à cause du manque d’argent. Lorsqu’on croit faire des économies en réduisant le personnel par exemple, il s’avère qu’on se trouve confronté à de nouveaux problèmes. C’est la preuve qu’il faut prendre des mesures d’assainissement générales. Je crois qu’il pourrait avoir ainsi des améliorations dans la qualité des services, mais qui attend des économies substantielles sera déçu. Il ne fait aucun doute que chacun de nous devra à l’avenir payer plus afin de se maintenir en bonne santé. Il en est de même pour la SNCF. La France ne pourra pas s’opposer à une privatisation du service publique, comme l’a exigé la commission européenne. Dans ce cas-là il n’y a pas de marge de manœuvre. Il est clair qu’il s’agit de transformer cette société nationale en une entreprise pouvant générer moins de chiffres rouges. L’État reprendra une partie de la dette qu’elle paiera. Il est clair que cela impliquait des réformes douloureuses. Il en est de même pour d’autres secteurs. Mais il faut bien reconnaître que l’équilibre dans le service public, qui doit aussi s’adresser aussi aux plus pauvres et la gestion compétitive d’une entreprise, est un casse-tête chinois. La SNCF par exemple pour être plus effective dans le domaine financier, devra remplacer le rail par la route, dans les départements les plus isolés, comme la Lozère par exemple. Pour les usagés pas une bénédiction. Le président veut être réaliste. Je cois qu’il a raison de ne pas jeter de la poudre aux yeux. Même les plus incrédules le confirmeront.

pm

http://www.lemonde.fr/politique/article/2018/04/15/ce-qu-il-faut-retenir-de-l-interview-d-emmanuel-macron-sur-bfmtv-rmc-et-mediapart_5285852_823448.html

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