Entre l’attentat de Stockholm hier après-midi à 15 heures, l’attaque américaine la nuit dernière sur un aéroport militaire syrien, sur fond d’armes chimiques, un conseil de sécurité à New York qui ne fait que patauger, cela donne un cocktail difficile à avaler. Comme c’est le cas pour cette boisson il faut veiller à ce que le mélange soit consommable. Ce n’est vraiment pas le cas en ce qui concerne la semaine politique. Lundi l’explosion dans le métro de Saint-Pétersbourg a démontré que les fondamentalistes n’étaient pas prêts à baisser les bras. De même en Suède. La preuve que nous sommes complètement démunis face à ces combattants de l’ombre, qui n’hésitent pas à se scarifier pour une cause perdue. Peut-être que les bombes au gaz larguées sur une petite ville de la province syrienne sont une réponse à l’EI par voies interposées. J’ai l’impression de me trouver face à une vendetta. Un système où la vengeance ne peut qu’arriver à son terme, lorsque faute de protagonistes, il y a cessé-le-feu. Très souvent on ne sait pas pourquoi les hostilités ont commencé. Les belligérants s’enfoncent de plus en plus dans le bourbier et ne savent pas comment s’en échapper. Dans de telles conditions la diplomatie dérape, n’arrive plus à s’agripper. Tout le monde exprime son horreur, se déclare être solidaire, mais en fin de compte ne bouge pas. Une cérémonie funéraire l’une après l’autre, des homélies vides de sens, car elles sont impuissantes par rapport à la haine. « Donnez-vous la main en signe de paix ! » Une exercice souvent contraignant par ce qu’il ne part pas du cœur. Du pain sur la planche pour les pompes funèbres. Weiterlesen