J’ai suivi hier à la télévision les bons vœux de Noël du Pape François et ai été tout aussi bien impressionné par la clarté de son discours que pas la bonté qu’il arrive à transmettre de par le monde. Il a énuméré tous les conflits actuels et appelé chacun d’entre-nous à contribuer activement à arrêter les carnages. La prière à elle seule ne peut pas suffire pour faire entendre raison à tous ceux qui n’ont aucun scrupule à assassiner des enfants. Un message très concret en ce qui concerne les activités pour sauvegarder ou rétablir la paix, peu importe à qui il est adressé. Il est évident que ce que François dit n’est qu’une tentative afin de faire prendre conscience à tous et chacun de la situation dans laquelle ils se trouvent. Comme jésuite il a de la suite dans les idées et ne passe pas par quatre chemin pour dire ce qui est à ses yeux primordial. Il n’enrobe pas son discours de piétisme, au contraire. Il ne fait que répéter ce que le Christ aurait pu dire dans une telle situation. Il a démontré que le mot était certes important, mais s’il n’était pas suivi de faits, il perdait de sa valeur. Le Pape est parfaitement conscient dans quel contexte se trouve notre planète en ce moment. La population mondiale est d’environ 7 milliards d’homme. La place pour chacun risque de s’amenuiser encore, ce qui crée des conflits. Chacun essaie de tirer la couverture à soi, mais est forcé de comprendre qu’il y a une limite aux ressources et ceci malgré les technologies de pointe. Cet état engendre chez chaque individu de la peur, qui elle se transforme rapidement en violence. Ce serait le constat pragmatique de ce qui se passe actuellement. Mais il y a plus ! Lorsque l’ésotérisme s’en mêle, cela devient désastreux. Je ne veux pas dans ce contexte faire l’amalgame entre la religion et la superstition, mais doit reconnaître que dans le désespoir l’homme a recours à de telles pratiques, qui entraînent fatalement l’intolérance. Un phénomène dont aucun mouvement de croyance est immune. Il ne peut qu’attiser les conflits, être la source de guerres et du terrorisme international. Weiterlesen

L’attentat de Berlin a été revendiqué par l’EI qui déclare ainsi vouloir se venger sur un des pays de la coalition qui combat en Syrie et en Irak. À leurs yeux cet acte odieux entre dans le cadre d’une guerre et devrait être considéré comme faisant partie de la libre-défense. Je ne peux que réprouver une telle analyse. Tout d’abord cette organisation terroriste s’est emparée de territoires et a mis en otage les populations qui y habitent. Dans un cadre strictement issu du droit international, je pense qu’une telle thèse ne tient pas le cap. Aussi peu que l’annexion de la Crimée. D’un autre côté que dire du génocide engendré par Bachar el-Assad ? Vu strictement sous l’aspect juridique, il essaie de reconquérir par la forces des régions qui se sont mises en révolte contre son régime. S’il n’utilisait pas des gaz de combat, le tout serait légal, ce qui me dérange hautement. Il est dit que lorsqu’on fait une déclaration de guerre officielle, beaucoup d’obstacles sont éliminés d’office. C’est justement ici que je m’oppose. Par sa nature je trouve la guerre dans tous ses aspects illégale, car elle tue, détruit et met en esclavage le soi-disant ennemi. Dans le cas bien précis qui me préoccupe, la dialectique de l’opportunité d’une intervention soulève bien des problèmes. Tout d’abord de définir la nature même à donner au conflit. Les uns disent que l’EI agit comme une bande criminelle et qu’elle entre dans le cadre du droit pénal et non politique. Ses protagonistes doivent être traités comme des meurtriers, ni plus, ni moins. D’autres prétendent que les combats menés par l’EI entrent dans une certaine légalité, car ils sont considérés comme des actes de défense. Toutes les victimes des bombardements de la coalition doivent être vengées, disent-ils. Aurait-on affaire à un mouvement de résistance ? Je ne le ressens pas ainsi, mais je sais qu’un tel propos peut mener à discussions.

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Que diront les rats de bénitiers après l’attaque d’une école du Nord de la Syrie qui a causé la mort de 22 enfants et de 6 enseignants ? Diront-ils que c’est regrettable mais qu’ils n’en ont rien à faire. Je veux parler des chrétiens qui se déclarent être des sympathisants du FN, ceux qui veulent soi-disant sauver nos valeurs. Des personnes allant régulièrement à l’église, mais voulant totalement ignorer ce que l’Évangile nous commande de faire : aimer autrui autant que soi-même. Essayez donc d’imaginer le calvaire de ces populations ? Cela gêne évidemment lorsqu’on a plutôt tendance à vouloir envoyer tous ceux qui nous dérangent au diable. C’est évidemment les étrangers dont il est question ! En pensant ce soir aux familles touchées par ce drame, je ne peux que saluer l’éthique d’Angela Merkel, qui ignorant les contraintes électorales, se doit comme chrétienne avant tout d’être charitable. J’en veux à tous ces pharisiens qui osent critiquer une attitude chrétienne. La parole du Christ est-elle mise en doute ? Ces gens me font honte ! Bien au chaud dans leur petit confort bourgeois, ils osent donner des leçons de civisme. Où est passé l’esprit de la Résistance, qui préconisait avant tout la solidarité ? Lorsque je vois à quel point l’esprit républicain est mis à mal, j’en ai la nausée. Inutile de d’afficher avec des cocardes tricolores, lorsqu’on ignore la Charte des droits de l’homme issue de la Révolution ! Encore plus de chanter la Marseillaise ! Et dire que la France était une terre d’accueil, un pays généreux pour qui l’aide était la chose la plus normale du monde. Mais ce n’est pas seulement un phénomène français. Où que l’on regarde en Europe, il y a de plus en plus de haine. Dans ce bourbier, je salue l’attitude généreuse du Pape François, qui condamne le manque d’humanité d’un grand nombre de soi-disant croyants. Lorsqu’on est confronté à la vague xénophobe de la Pologne, de la Hongrie ou ailleurs, il est permis de se demander ce qui a pu provoquer ce décalage entre l’écriture et les faits ? Est-ce la peur ? Est-ce l’égoïsme ? Weiterlesen

Que ce soit en Syrie où plus de 100.000 enfants sont en danger à l’Est d’Alep ou ailleurs dans le monde, nous sommes confrontés à plus en plus de haine. Que ce soit dans les faits ou dans les actions viles sur le terrain, il y a de quoi désespérer. Où que l’on regarde, des tensions menacent d’éclater. Une dialectique dite musclée qui bannit toute tolérance. Je ne sais pas pourquoi cette vague de violence se fait sentir partout. Cela part des discours des populistes et des islamistes en passant par les décisions désastreuses de certains criminels de guerre. Il n’est pas nécessaire de les nommer. La souffrance des femmes et des enfants ne leur inspire aucune mansuétude, au contraire. On tue, on torture, on élimine tout ce qui pourrait déranger tel ou tel chef d’État. Évidemment au nom de la justice et de l’équité. J’essaie de comprendre quel venin est en train de nous ronger. Il n’y a pour ainsi dire plus aucun lieu, où on pourrait trouver refuge. Ceux qui fuient les horreurs sont souvent mal reçus. Ils font soi-disant peur parce qu’ils sont étrangers. Les religions se terrent de plus en plus dans le fanatisme. On essaie de les manipuler au nom des croyances, de Dieu. C’est très peu reluisant, lorsque l’exclusion se fait au nom de la morale. Où sont passés les intellectuels qui devraient condamner haut et fort de tels agissements ? Ils se sont réfugiés dans un mutisme de mauvais aloi, de peur de s’engager sur une mauvaise voie. Seul le profit semble les intéresser. Cela est évidemment parfaitement abjecte et m’inciterait à les mettre au pilori pour leur manque de courage. Que de couardise dans un tel comportement ! Et L’esprit, qu’il soit saint ou terre-à-terre, il a disparu dans bien des cas. Heureusement qu’il y a quelques exceptions. Ce serait important que les autorités religieuses, comme c’est le cas des Églises allemandes, s’élèvent pas seulement verbalement mais activement contre la xénophobie et le racisme. Il ne suffit pas de pavoiser, il faut agir comme le réclame le Pape François. Weiterlesen

Le problème des enfants traumatisés par la guerre ou par des attentats comme celui de Nice, est une bombe à retardement. Beaucoup parmi eux auront des séquelles psychologiques tout au long de leur vie. Des existences empoisonnées pas des psychoses. Tous ceux qui enseignent en savent quelque chose. Les échecs scolaires sont souvent programmés, la petite délinquance et la dépendance des drogues ou de l’alcool sont les conséquences. Il faut vraiment avoir un caractère de fer pour supporter de telles troubles au cour d’une jeunesse. J’ai connu des adultes qui avaient passé à Auschwitz étant petit. Certains ont pu se débarrasser comme par miracle de leurs cauchemars, d’autres se sentent encore aujourd’hui traqués. Il est certain qu’un suivi psychologique est d’une grande importance, mais il est malheureusement aussi clair, que beaucoup de parents ne mesurent pas l’importance d’une telle thérapie. Ces traumatismes peuvent conduire à une isolation complète, qu’il est difficile de détecter lorsqu’on est pas un psychologue. C’est pourquoi il est d’une importance vitale de prendre en charge ces enfants le plus rapidement possible afin d’éviter le grand plongeon. Si le nombre des attentats augmentaient encore ainsi que les guerres civiles, il est évident que nous nous trouverions devant des problèmes difficiles à gérer. Weiterlesen

Cela n’étonnera personne, l’espoir de survie en Syrie a chuté de 5 ans. C’est peut-être de la statistique, mais cela me fait réfléchir. Les guerres que se livrent les hommes sont dévastatrices et touchent toutes les couches de la population. Une vérité à La Palice me direz-vous, mais elle est bien actuelle. Avec les catastrophes naturelles, comme le tremblement de terre en Italie, il n’y a guère de moyens de s’en préserver. Si nous réfléchissions un peu à ce que peut signifier une guerre, nous n’en serions pas là. Toutes les discussions autour de la paix sont malheureusement inécoutées. Les gens sont sourds lorsqu’il s’agit d’enrayer leur instinct de destruction. Ce sont toujours les autres qui seront les victimes. C’est ce qui disent constamment tous ceux qui prônent la violence. Il est rare que les autocrates qui déclenchent les conflits réfléchissent à la question de savoir ce que cela peut représenter pour leurs peuples. Lorsqu’on voit les prises de vue déconcertantes de ces soldats partant pour la 1ère guerre mondiale, on n’en croit pas de ses yeux. Des jeunes clamant leur joie de pouvoir en découler, de faire subir à l’adversaire une leçon sanguinaire qui le mettra à genoux. Nous savons ce qui s’est passé. Des millions de victimes de tous les côtés. Le résultat ? Des traumatisés ! Lorsqu’on sait qu’en Syrie l’emploi des armes chimiques n’est pas une exception, on peut jauger leur effet mortel. Cela touche des civils qui ne peuvent pas se défendre, souvent même pas fuir l’enfer dans lequel ils se trouvent. Femmes et enfants ne sont pas épargnés. Devant une telle misère la raison d’un conflit s’estompe de plus en plus. Il ne reste plus que le quotidien, qui reflète bien que l’homme se détruit par lui-même et ceci sans une réflexion approfondie. Un réflexe implanté profondément en nous. Weiterlesen

Cette nuit j’ai rêvé que j’étais un migrant et que je me trouvais en Grèce près de la Macédoine. Que de la boue dans le camp d’Idoméni, que des êtres désemparés qui ont sacrifié tout ce qu’ils avaient pour sauver leur peau. L’espoir de recommencer une nouvelle vie, les a amené à prendre des risques inimaginables, comme ceux de la traversée de la mer d’Égée sur des embarcations bancales. Un exode vers l’inconnu ! Si des fois j’y arrivais tout de même, comment serais-je reçu en République Fédérale ? À côté de beaucoup de citoyens voulant tout faire pour nous recevoir décemment, je ne peux pas ignorer que bon nombre de racistes s’évertuent à mettre le feu à des endroits d’accueil, que l’extrême-droite raciste gagne de plus en plus de terrain. Et malgré tout je ne veux pas entendre parler d’un retour en Turquie. À l’idée d’être à deux pas d’un champ de bataille, où tout a été dévasté, j’ai un sentiment de panique. Que du sang, que des familles déchirées, des orphelins et tout cela parce qu’un autocrate et son clan ne veulent pas entendre parler de démission. Que de la torture dans ses geôles, des exécutions sommaires au nom d’un régime sanguinaire. Et dans tout cela les fous de Dieu, qui massacrent tous ceux qui refusent l’absolutisme d’une religion qu’ils ont dévoyée. Je me réveille en sursaut baigné de sueur. Pour la première fois depuis longtemps je ressens l’exode de ces malheureux, comme un fait qui pourrait m’arriver. Je vis dans un environnement paradisiaque. Autour de moi, une famille intacte, des amis qui feraient tout pour me rendre service, un État qui respecte mes opinions. Tout ce que j’écris, je peux le faire sans contraintes. Je ne risque pas d’être arrêté pour subversion. On respecte mon opinion ! Weiterlesen

La grande offensive menée par Bachar el Assad et ses amis russes, a incité les représentants de l’opposition syrienne a quitter la conférence de Genève. Dans un même temps, des pays comme l’Allemagne, la Grande Bretagne ou les USA, se sont engagés à allouer une somme de plus de 9 milliards de dollars, pour donner une aide humanitaire directe au millions de personnes qui souffrent de la disette. Mais en fin de compte ce n’est qu’une goutte d’eau dans L’océan par rapport à la situation actuelle. Avec les bombardements continuels, il est impossible de sauvegarder une infrastructure ou ce qui en reste. Puis il y a le chômage, qui touche de plus en plus de monde. D’innombrables enfants ne vont plus à l’école. Un désastre complet qui ne risque pas de s’atténuer. 13,5 % de la population vit dans la vulnérabilité ; 4,6 essayent de trouver refuge en Turquie ou ailleurs. C’est dire que le flot de migrants est loin d’être freiné. Il y aura encore dans un proche avenir des morts noyés en Méditerranée. Puis pour ceux qui ont atteint la Grèce, l’exode continuera. Malgré les restrictions décidées par certains gouvernement, comme ceux de l’Autriche, d’Allemagne ou de la Suède, je ne vois pas ce qui pourrait retenir des gens désespérés à tenter leur chance. Ils n’ont plus rien à perdre. Ils feront tout pour pouvoir s’établir et travailler en Europe. La Chancelière n’a pas tort, lorsqu’elle préconise que la priorité absolue de la politique serait de mettre un terme aux hostilités. C’est vite dit, mais sur le terrain ce n’est qu’un vœux pieu. Ce sont des clans qui s’entre-tuent, des ressortissants d’ethnies différentes. La main de fer du parti Baas, qui pendant des décennies a imposé la paix aux Syriens, a dû lâcher prise. La dictature ne contrôle plus qu’une partie du territoire. Pour ne pas sombrer complètement, elle n’hésite pas de tuer des compatriotes. La violence issue de Bachar el Assad, ne recule devant rien. Elle a transformé un pays, une fois prospère, en terre brûlée et ceci à cause d’un individu qui refuse de se retirer. Weiterlesen